Sans limite ni raison…

Tant le citoyen lambda, qui voit ses maigres économies fondre comme neige au soleil chaque jour qui passe, que le compatriote qui parvient, lui, au terme d’immenses difficultés, à garder la tête hors de l’eau, tous sont unanimes : les caisses de l’État ont été littéralement pillées par les gouvernements récents ! Subventions par-ci, allocations par-là, augmentation de pensions : bref, jackpot à tous les étages !

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Les gouvernements successifs des Jugnauth, père et fils, n’ont cessé de “fer labous dou” année après année. Améliorant certes les conditions de vie de nos personnes âgées, des démunis, des personnes vivant avec des handicaps… Et c’est une bonne chose, nous en convenons. Soutenir des familles défavorisées et leur octroyer autant de chances que possible pour que leurs enfants ne soient pas discriminés. Aider les petits salariés à mener une vie décente. Des aides sociales pendant les confinements du Covid-19…

Tout cela est bien beau. Mais d’où est sorti tout ce fric ? Qui passera à la caisse ? Comment renflouer les caisses de l’État ? Verrons-nous bientôt un gouffre financier sans fond dans lequel le pays sera précipité ?

Depuis 2015, combien de projets de création d’emplois ont été présentés ? Combien de plans d’investissements pour générer des emplois ? Comment s’y prendra ce gouvernement pour empêcher que le pays coule à pic, tel le Titanic ?

En dépit de l’existence de projets, élaborés avec sérieux, et finalisés sur la conversion de terres agricoles visant une autosuffisance alimentaire, et ainsi dépendre moins de l’importation, aucun n’a été concrétisé ! Oui, le ministère de l’Agro-industrie finance bien ceux qui se sont tournés vers l’agriculture récemment. Mais leur production ne permet pas au pays d’être autosuffisant ! Sinon, le consommateur ne se retrouverait pas pris en otage à chaque inondation ou sécheresse.

Quelles aides les agriculteurs déjà en opération ont-ils reçues ? Quel soutien ont-ils eu en termes de consolidation de leurs terrains, d’amélioration de la qualité de leurs terres empoisonnées par des pesticides et d’autres produits chimiques utilisés à outrance ? Et quid de l’usage des terres sous culture de canne appartenant aux compagnies sucrières, qui pourraient générer des emplois, moyennant l’élaboration d’une industrie nouvelle et structurée, avec des cultures interlignes comme ça l’était dans les années 60’ à 80’ ? Ce qui nous permettait de ne pas avoir à dépendre essentiellement des importations. Cette année, l’oignon rouge est introuvable depuis des mois ! Même pendant les deux années de confinement, en 2020 et 2021, l’oignon rouge était disponible. Cette année, zéro !

Planification à long terme ? Vision ? Projets s’inscrivant dans un avenir durable ? Tout prochain gouvernement sera le plus impopulaire dès qu’il se voudra réaliste et pratiquer une politique raisonnable avec, pour but, de résorber la dette (énorme !), contractée sur la tête des citoyens. Et pourtant, il faudra bien avaler la pilule amère. Vivre sans se soucier du lendemain n’est qu’illusion.

Par ailleurs, le génocide que perpétue le régime sioniste d’Israël en Palestine est entré dans son huitième mois. Et bien que des instances aussi importantes que la Cour internationale de justice, aient été très sévères envers l’État hébreu, Benyamin Netanyahou et son gouvernement n’en ont cure. Les yeux grands ouverts et impuissants du monde découvrent des enfants décapités, des adolescents torturés, des mères dévastées, des grands-parents battus, des hôpitaux qui explosent…

Les images des Palestiniens fuyant sous les bombes de l’IDF – « We are fighting human animals », avait déclaré Yoav Gallant, ministre israélien de la Défense, au lendemain de l’attaque du Hamas – restent indélébiles. Combien de temps encore se perpétueront autant d’actes atroces et haineux ? Israéliens – à dissocier des Sionistes – et Palestiniens eux-mêmes souhaitent vivre en paix.

Ce samedi 8, le Centre de documentation sur l’Islam organise, au Rabita Hall, à Port-Louis, une rencontre en présence d’hommes de loi, dont Me Rama Valayden, activiste de première heure de la cause. Des actions concrètes devraient en résulter. Une présence importante de toutes les religions vivant dans le pays est souhaitée. Il s’agit de militer pour la paix et le respect des droits humains.

 

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