Sécheresse, restrictions d’irrigation, coupures d’eau… Tels sont les défis auxquels est confronté Agriterra trois mois avant le lancement de la saison de coupe 2025. Qu’à cela ne tienne, le pôle cannier du groupe Terra a décidé de transformer ces défis en opportunités pour innover. Grâce à une planification rigoureuse, un suivi précis des cultures et l’intégration de nouvelles technologies, l’entreprise met en place une stratégie optimisée pour assurer une production résiliente et durable, mais aussi pour atteindre ses objectifs de rendement. La coupe de la canne à sucre débutera en juin prochain, tandis que la récolte des cultures complémentaires, notamment les pommes de terre et les oignons, commencera en septembre 2025.
La campagne 2025 représente un défi majeur, notamment en raison du manque de précipitations et des restrictions en matière d’irrigation, souligne d’emblée Sébastien Mamet, General Manager d’Agriterra. L’entreprise a ainsi mis en place une stratégie proactive afin de relever ces défis, et garantir que la saison de coupe, qui commence dans trois mois, se déroule de manière optimale.
En premier lieu, la surveillance des champs par drones permet d’optimiser l’irrigation et de réduire l’usage des herbicides. En parallèle, la modernisation des équipements agricoles, avec une automatisation accrue et une maintenance optimisée, garantit une meilleure productivité.
La préparation des champs est pour sa part cruciale. Elle commence par une analyse des sols afin de procéder aux ajustements nécessaires. L’aménagement des voies d’écoulement est optimisé, et les variétés de canne sont rigoureusement sélectionnées. La fertilisation et la gestion des mauvaises herbes sont aussi mises en place pour garantir une croissance optimale.
« L’industrie sucrière est un pilier essentiel de notre économie, mais elle doit évoluer face aux nouveaux enjeux climatiques et économiques. En misant sur l’innovation, la diversification et la formation, Agriterra démontre qu’un modèle agricole plus résilient et durable est possible », ajoute le General Manager.
Et enfin, la diversification des cultures à travers la production de 800 tonnes de pommes de terre, dont 150 tonnes de semences, ainsi que 100 tonnes d’oignons, permettront d’optimiser l’usage des terres entre deux cycles de canne. Pour Agriterra, cette campagne marque un tournant dans son adaptation aux nouvelles réalités climatiques.
« Nous sommes conscients des défis posés par les changements climatiques, mais nous croyons fermement que l’innovation et l’expertise de nos équipes nous permettront de relever ces défis avec succès. La campagne 2025 marque une étape clé dans notre stratégie d’adaptation et de modernisation pour garantir la pérennité du secteur sucrier à Maurice », souligne Sébastien Mamet.
La coupe de la canne à sucre débutera à la fin de juin, et sera suivie par la récolte des cultures complémentaires telles que les pommes de terre et les oignons en septembre.
Les équipes sont prêtes pour la nouvelle saison. « Toute bonne campagne commence par une bonne intercampagne », dit Didier Ramsamy, le Factory Manager. « Cette année il faudra redoubler de vigilance et être judicieux dans le planning opérationnel pour maximiser la production de sucre. Le défi est de respecter la qualité requise tout en honorant les commandes de nos clients. Une analyse critique des coûts de maintenance et d’opération est aussi essentielle », affirme-t-il.
C’est la toute l’importance du rôle du financier qui accompagne, conseille et gère le financement des investissements budgétés pour la campagne. Planification budgétaire, gestion et optimisation des coûts, mais aussi efficience à travers le Procurement sont, entre autres, les missions de l’équipe des finances.
Pour Kris Pursun, Head of Finance chez Agriterra, la préparation de la campagne passe donc par la gestion rigoureuse des ressources et l’anticipation des défis économiques, environnementaux et internationaux, tout en réagençant les priorités pour continuellement s’adapter.
Les équipes de ressources humaines, pour leur part, accompagnent en veillant à ce que les collaborateurs reçoivent les formations nécessaires et que les équipes soient correctement constituées durant cette période. L’accent est également mis sur le bien-être des employés et c’est souvent un moment propice pour organiser des événements qui sont fédérateurs et préparent aux mois intenses de la période de coupe.
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L’intersaison, sous-estimée mais tellement essentielle
L’intersaison souvent méconnue, est tout aussi cruciale. L’usine se transforme en un énorme chantier : entièrement démontée, tous les appareils passent par d’importants travaux de maintenance normale et routinière, ou spécifique, spécialisée et ciblée. La remise en état est indispensable pour que l’usine soit performante et tourne 24 heures sur 24 et 6 jours sur 7.
Durant cette période s’opèrent les ajustements stratégiques et techniques qui conditionnent le succès de la campagne. Et toutes les équipes et départements d’Agriterra sont mobilisés, notamment pour :
• la maintenance des équipements : un diagnostic complet est réalisé dès octobre pour anticiper les réparations et assurer un démarrage sans accroc. Les équipes font preuve d’une grande polyvalence en alternant entre leurs rôles d’opérateurs et de techniciens de maintenance.
Que ce soit au champ ou à l’usine, ces mêmes opérateurs assurent l’entretien et la réparation des machines qu’ils utilisent quotidiennement pendant la coupe. Cette double compétence permet non seulement d’optimiser le temps d’arrêt des équipements, mais aussi d’améliorer leur compréhension des machines, renforçant ainsi leur efficacité et leur autonomie.
• l’analyse des performances agricoles : un suivi précis des rendements permet d’optimiser la sélection des variétés de canne et des intrants.
la planification budgétaire et financière : chaque investissement est étudié pour optimiser l’efficacité et la rentabilité de la saison.
• la formation et développement des talents : l’intersaison est aussi l’occasion de renforcer les compétences des équipes, notamment à travers des formations en leadership et en nouvelles technologies agricoles. Un accent particulier est mis sur la santé et la sécurité, car durant l’intersaison, le changement de mode d’opération (nature et type de travail) exige de renouveler les formations en STT afin de s’adapter aux nouvelles tâches et aux risques associés. Du reste, Agriterra est certifiée ISO 45001 :2018 soulignant l’importance que l’entreprise accorde à la santé, la sécurité et le bien-être de ses collaborateurs.
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Un engagement fort pour une agriculture durable
Dans une démarche éco-responsable, Agriterra poursuit ses efforts pour réduire son empreinte environnementale. Cela, à travers la réduction progressive des intrants grâce aux nouvelles pratiques agricoles ; la gestion responsable des déchets et le renforcement à travers des formations internes sur les bonnes pratiques écologiques et un engagement pour une gestion durable des ressources naturelles et la préservation de la fertilité des sols.