L’entraîneur Vincent Allet, dont la Personal Managment Licence (PML) a été suspendue par la Gambling Regulatory Authority (GRA), vendredi dernier, et a vu ses chevaux interdits de courses le lendemain, par la Horse Racing Division (HRD) de la GRA, a décidé de saisir la Cour suprême. La demande d’autorisation de Judicial Review, de la décision unilatérale de la Gambling Regulatory Authority a été logée, lundi, par les soins de Me Dya Ghose–Radhakeesoon, et concerne également People’s Turf Plc Ltd, Khulwant Kumar Ubheeram et Jean Michel Lee Shim.
Vincent Allet réclame la révision de la décision du 14 juillet, quant à la PML et une ordonnance suspendant la décision de la GRA, en attendant l’audience et la décision finale. L’affaire sera entendue le 4 septembre à la demande de la cheffe Juge, Rehana Gulbul. Et ce, au lieu de lundi prochain suscitant une déception au sein du Legal Panel de l’entraîneur.
Vincent Allet et son entourage avaient décidé de ne pas être jugés une deuxième fois par le Board de la GRA, d’abord en retournant comme exigé sa PML et ensuite en ne se prévalant pas de son droit légitime de soumettre au Board de cet organisme, les raisons écrites pour lesquelles sa licence doit être rétablie, dans les 14 jours suivant la notification de sa suspension. Ils ont préféré faire appel au judiciaire et en particulier à la Cour suprême, pour une procédure purement légale et rapide du fait que Vincent Allet, ne pouvant exercer son métier d’entraîneur mais aussi de jouir des revenus de son statut de propriétaire, va à terme se trouver dans une situation où son « livelihood is at stake ».
Les recoupements d’informations effectués par Le Mauricien indiquent que Vincent Allet compte pour sa défense mettre en avant le fait qu’en un quart de siècle de carrière en tant qu’assistant-entraîneur et entraîneur, il n’avait pas été sanctionné jusqu’à la décision de vendredi dernier par la GRA, jamais fait l’objet d’action disciplinaire de la part du MTC et MTCSL et qu’il a gagné sa vie qu’en tant qu’entraîneur professionnel.
L’entraineur prévoit aussi de faire des révélations troublantes et choquantes concernant une conversation qu’il a eue, en présence de l’un de ses principaux propriétaires, avec Jean-Michel Lee Shim. Ce dernier avait menacé de fermeture son écurie et de « lâcher la MRA sur lui s’il ne coopérait pas avec lui. » C’était le 29 septembre 2022 au Labourdonnais Waterfront Hotel.
Vincent Allet ajoute que ce jour-là, JMLS lui aurait aussi conseillé de ne pas aligner de chevaux le 1er octobre 2022, où il avait déjà trois entrées. JMLS avait allégué qu’il n’y aurait pas de courses le samedi 1er octobre. Mais il précise qu’aucune raison ne lui avait été donnée par Jean Michel Lee Shim.
Vincent Allet explique que cette journée de courses du samedi 1er octobre a commencé très tard après plus d’une heure à cause des clous, des morceaux de fer et des pièges en fer trouvés sur l’hippodrome, soit une tactique pour boycotter la réunion de courses. Cette affaire a débouché sur une enquête policière qui a, à son tour, a conduit à l’arrestation et détention de suspects inculpés provisoirement devant le tribunal de district de Port Louis. Il dit n’avoir pas assisté à cette réunion de course particulière car ses chevaux avaient été retirés, la veille, le vendredi 30 septembre 2022 pour donner suite à sa conversation avec JMLS.
Par ailleurs, au sujet de la conversation téléphonique houleuse, qui a mené la suspension de sa PML, Vincent Allet révèle ce que Jean Michel Lee Shim lui aurait dit et de la version originale mise sur les réseaux sociaux: « MO OSI MO P….. AR Twa. ENn G…. TO PAS Pou CAPAV Fer ».
Affaire à suivre pour une saison hippique 2023 sous le signe du Soy…