Après son arrestation, Roshi Bhadain a été traduit devant la Cour de Port-Louis pour répondre d’une accusation provisoire de Conspiracy to Commit Larceny. La police n’a pas objecté à sa demande de remise en liberté. Toutefois, dans le box des accusés, Roshi Bhadain a tenu à dénoncer une « vendetta politique et un complot orchestré par Jean Michel Lee Shim pour porter des allégations infondées contre lui ».
Roshi Bhadain a été emmené au tribunal de Port-Louis sous forte escorte policière peu après 14h. Dans la salle d’audience No 4, il a été présenté devant la magistrate Bholah. La police n’a pas objecté qu’il soit libéré sous caution. Tout juste après, Me Jacques Panglose, G.O.SK, qui mène le panel légal défendant les intérêts de Roshi Bhadain, a fait part à la magistrate que son client ne sait toujours pas à quelle accusation provisoire il fait face.
Me Panglose fait état d’une « posture inhabituelle » de la police, « qui donne l’impression de cacher des informations à la défense ». Il évoque ainsi « un acte antidémocratique et contre le principe d’un état de droit et de présomption d’innocence ».
Roshi Bhadain, qui a souhaité s’adresser au tribunal, l’a fait du box des accusés. Après avoir fait le récit de la matinée, il a expliqué qu’il s’agit d’une affaire de complot, qui date de 2011, ajoutant que c’est un dénommé Kinsley Perrine qui avait été poursuivi. Il ajoute qu’en août 2021, le dénommé Perrine avait fait des allégations contre lui, jurant même un affidavit à cet effet.
Roshi Bhadain avance avoir également demandé une Precautionary Measure dans le cadre de cette affaire au poste de police d’Albion le 5 février dernier. Du fait que la police n’a pas pris en considération cette Precautionary Measure, dit-il, Roshi Bhadain évoque un « complot orchestré par Jean Michel Lee Shim ».
Pour Roshi Bhadain, « there is not an iota of truth in what M. Perrine falsely stated to the police ». Il soutient d’ailleurs qu’il n’y a aucune preuve pour soutenir une charge provisoire à son encontre. Il souhaite par ailleurs que l’ordre d’interdiction de voyager qui pèse sur lui soit levé, car il doit accompagner sa fille en Angleterre pour ses études, en plus d’avoir à rencontrer des clients à l’étranger.
Me Panglose, prenant ensuite la parole, a réclamé la radiation de la charge provisoire pesant contre son client en raison d’un abus de procédures, « car la police n’a aucune preuve pour justifier son arrestation ». Me Panglose ajoute que la police « a agi de manière illégale et arbitraire » en ne confrontant pas son client à la charge portée contre lui. Il soutient que cette charge « est un moyen déguisé pour arrêter le prévenu, car il est une des personnes luttant contre le présent régime ». La police ayant objecté à ces requêtes de la défense, les débats ont été fixés au 23 décembre.
Pour sa remise en liberté provisoire, Roshi Bhadain a eu à fournir une caution de Rs 15 000 et signer une reconnaissance de dettes de Rs 50 000. Il est représenté par un panel d’avocats composé notamment de Mes Jacques Panglose, Rama Valayden, Samad Golamaully, Yash Bhadain, Adrien Duval, Chetan Baboolall, Anoup Goodary et Shezad Mungroo.