Rodrigues – Graviers et Mourouk : 2 pêcheurs blessés par l’attaque foudroyante d’un tazar

Le calme de l’océan a été brusquement rompu ce 8 mars lorsqu’un impressionnant poisson tazar a semé la panique au sein de la communauté des pêcheurs à Graviers et Mourouk. Ainsi, ce qui devait être une paisible sortie de pêche à l’ourite s’est transformés en un cauchemar, laissant deux hommes grièvement blessés et sous le choc d’une attaque aussi soudaine que violente.

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Les deux pêcheurs aguerris s’adonnaient à leurs activités lorsqu’un événement imprévu a bouleversé leur routine. L’un d’eux tirait en effet une filoire d’ourites lorsqu’un énorme tazar est apparu de nulle part, bondissant hors de l’eau dans un éclair argenté. Attiré par le mouvement des céphalopodes accrochés à la ligne, ce poisson prédateur, connu pour sa vitesse fulgurante et ses redoutables mâchoires, s’est lancé dans une attaque frénétique.
D’un coup de dents tranchantes comme des rasoirs, il s’est rué sur les ourites… Mais dans sa frénésie, il est revenu à plusieurs reprises, frappant avec une force inouïe et mordant violemment l’un des pêcheurs à la jambe et à la nuque. Désorienté, blessé et pris de panique, ce dernier a réagi instinctivement en nageant à toute vitesse en direction de la côte, l’adrénaline masquant temporairement la douleur intense de ses blessures.

Course contre la montre

Malgré la situation critique, le pêcheur a réussi à atteindre la rive avant de s’effondrer sur le sable, épuisé et en sang. Son compagnon, horrifié par la scène, a immédiatement appelé à l’aide. Alertés, des habitants se sont alors précipités pour secourir les deux hommes. L’un d’eux, sérieusement touché, a été transporté d’urgence à l’hôpital, où il a dû se faire poser plusieurs points de suture pour refermer ses plaies béantes.

Le tazar, aussi appelé thazard, est un puissant prédateur marin, généralement craint pour sa vitesse et son instinct de chasseur implacable. Faisant partie de la famille des Scombridae, il est connu pour fondre sur ses proies à une rapidité fulgurante, atteignant parfois 80 km/h sous l’eau. S’il ne s’attaque normalement pas aux humains, dans certaines conditions – lorsque la nourriture est rare, lorsqu’il se sent menacé ou lorsqu’il est excité par une activité de pêche – il peut cependant manifester une agressivité inattendue.
Cette espèce, qui peut atteindre jusqu’à 2,50 m de long et peser plus de 80 kg, est généralement solitaire ou se déplace en petits groupes. Les pêcheurs, qui connaissent bien son comportement, restent toutefois surpris par cette attaque hors du commun.
L’incident de Graviers et Mourouk rappelle à quel point la nature sauvage de l’océan peut être imprévisible. Les pêcheurs devront désormais redoubler de vigilance, surtout lorsqu’ils manipulent des filoires ou des prises susceptibles d’attirer de tels prédateurs. Fort heureusement, les deux hommes ont survécu à cette rencontre saisissante avec l’un des chasseurs les plus rapides de l’océan. Une chose est sûre : ils ne regarderont plus jamais la mer de la même manière.

Témoignage – Un pêcheur : « Pwason-la kapav touy enn dimounn »

« Tazar parfwa li kapav bien danzere e li kapav touy enn dimounn. So lagel pwint e li deplas bien rapid dan delo. Li atake kouma lisien koumsa. Si li trouv pwason ou ourit ek enn dimounn, li kapav vini li atake vit, li retourne e li revini vit plizier fwa », explique un pêcheur.

Il poursuit : « li finn trans sa peser-la bien fons e long. Ou trouve ek ki violans li finn atak sa piti-la ? »

La prudence reste donc de mise, selon lui. « kan trouv tazar dan delo, bizin fer bien atansion. Si ena pwason ek ou, bizin larg pwason-la. Me bien rar ou tann tazar atak dimounn. Ena boukou tazar dan lamer Rodrig. Gagn li dan lalign e dan lasenn. »

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