Une nuit de cauchemar a secoué le paisible village de Coromandel, à Rodrigues. Dimanche 13, aux alentours de 19h40, un drame familial sanglant s’est joué, laissant une communauté sous le choc, et une famille brisée à jamais.
Nathaniel Émilien, 24 ans, boucher de profession, a perdu la vie de manière tragique, battu à mort par son propre frère, Emmanuel Bernard, âgé de 26 ans. D’après les premiers éléments de l’enquête, une violente dispute aurait éclaté entre les deux frères. En un éclair, l’irréparable s’est produit : Emmanuel aurait saisi un casque intégral et frappé Nathaniel à la tête avec rage.
Nathaniel s’est effondré, inconscient, sur un chemin en terre, juste en face d’une maison. Des témoins, horrifiés, ont alerté la police et tenté en vain de lui porter secours. À l’arrivée des forces de l’ordre, la scène était surréaliste : un attroupement figé dans la stupeur, un corps inerte, et le silence glaçant d’un drame familial.
Transporté en urgence au centre de santé Zita Jean Louis à Mont-Lubin, le jeune homme n’a pas survécu à ses blessures. Son décès a été constaté par un médecin généraliste, et son corps a été transféré à la morgue de l’hôpital de Crève-Cœur. Une autopsie, pratiquée par un médecin légiste dépêché de Maurice, devrait déterminer avec précision les causes de la mort.
Emmanuel Bernard, désormais accusé de fratricide, a été arrêté et présenté hier, devant le magistrat Devinash Oozageer au tribunal de Port-Mathurin. Inculpé, il a été reconduit en cellule policière où il restera en détention provisoire. Une reconstitution des faits est prévue, en présence d’une importante délégation policière.
Ce nouveau drame survient moins de deux mois après le meurtre atroce de Christine Bégué à Crève-Cœur, poignardée et démembrée par son compagnon. Le calme apparent des villages de l’île est troublé, les cœurs meurtris, les consciences secouées.
Coromandel pleure aujourd’hui l’un de ses fils, victime d’une violence inexplicable, née au sein même de sa famille. Une tragédie qui rappelle que parfois, le danger vient de là où l’on s’y attend le moins.
