Une plainte a été déposée, lundi, par Jean Raquel Jolicoeur (29 ans) à la police de Roche-Bois. Accompagné de son avocat, Me Sanjeev Teeluckdharry, il affirme être victime d’un complot orchestré par des membres de la force policière.
Selon la version des faits du chanteur, durant le mois d’avril 2022, l’ASP Jagai, avec la complicité du sergent Arnasala et du constable Salabee, aurait ourdi un plan visant à déposer des armes, de la drogue et d’autres matériaux incriminants à son domicile. Il cite notamment un revolver chargé, plusieurs munitions, des cartouches, deux dynamites et des paquets soupçonnés de contenir de l’héroïne.
Le 2 mai 2022, une descente policière impliquant plusieurs véhicules officiels a eu lieu à son domicile. Les agents auraient détruit ses caméras de surveillance, confisqué son système DVR d’une valeur de Rs 200 000, avant de l’arrêter violemment. Il allègue également dans sa plainte avoir été agressé après son arrestation, puis conduit au poste de police de Piton. C’est là, dit-il, que le constable Salabee aurait placé un gant dans sa bouche pour récupérer sa salive avant de la frotter sur des objets destinés à le piéger. Le 24 novembre 2022, cette version des faits aurait été partiellement confirmée dans un rapport du Forensic Science Laboratory (FSL).
Ce n’est pas la première fois que Jean Raquel Jolicoeur alertait les autorités. Il déclare qu’un mois avant les faits, le 31 mars 2022, il avait porté plainte auprès de l’Independent Police Complaints Commission. Il y dénonçait des menaces reçues par téléphone, selon lesquelles des officiers de l’Anti Drug and Smuggling Unit préparaient un coup à son encontre. Il pense être ciblé en raison de ses interventions sur TikTok, où il dénonçait les présumés agissements de l’ASP Jagai et ses liens supposés avec un trafiquant de drogue.
Raquel Jolicoeur, qui se présente comme chanteur, musicien et vendeur de légumes à temps partiel, affirme n’avoir aucun lien avec des activités illicites. Il clame son innocence dans les accusations de trafic de drogue, de terrorisme, et de possession d’armes et d’explosifs. Il dénonce les 422 jours passés en détention, d’abord aux Line Barracks puis à la prison de Melrose en isolement, où la police a « systématiquement » objecté à sa libération sous caution.
Aujourd’hui, il demande à la police de confronter ses déclarations à celles qu’il avait faites à l’inspecteur Ramjuttan du MCIT en 2022, affirmant qu’« il n’existe qu’une seule vérité ».
L’affaire a été portée à l’attention des Casernes centrales. Une enquête indépendante sera-t-elle ouverte ?
Affaire à suivre.