Reza Uteem (MMM) : « le GM ne veut pas que certains Bills deviennent des lois »

Reza Uteem, porte-parole de la Commission économique du MMM, a avancé au cours de son intervention parlementaire que le parti avait déjà exprimé sa position sur certains projets de loi en 2019. Ainsi, il a attiré l’attention de la ministre de l’Égalité des Genres, Kalpana Koonjoo-Shah, sur l’argumentaire d’Alan Ganoo quant à la question de financement des partis politiques à la fin du dernier mandat.

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« Pourquoi ne pas avoir mis le Select Committee avec des représentants de l’opposition pour trouver un consensus pour que nous puissions amender la Constitution et avoir une loi sur le financement des partis politiques ? La réponse est évidente. Le gouvernement au fond ne veut pas que certains Bills deviennent des lois », déclare Reza Uteem.

Le député du MMM a fait ressortir qu’en 2019 le montant proposé était de Rs 1 million par candidat et Rs 1 million par parti pour chaque circonscription. « Au lieu de nous écouter, le gouvernement vient augmenter les dépenses. Si ce projet de loi devait être voté, un parti comme le MSM aurait dépensé Rs 124,5 millions. Je sais que la roupie a déprécié et que ces Rs 124,5 millions ne valent pas grand-chose mais quand même », ajoute-t-il.

L’orateur estime que les nouvelles dispositions de ces projets de loi sont bien pires que celles de 2019. « Quand nous écoutions les membres du gouvernement c’est que du venin sur le PTr, le MMM, sur Navin Ramgoolam, sur Paul Bérenger. Rien sur le projet. Personne n’a cité ne serait-ce qu’une disposition », dénonce-t-il.

Reza Uteem a ciblé l’article 22(3) du Political Financing Bill tout en soulignant qu’un parti politique ou une alliance n’a que quatre jours à partir de l’émission du Writ of Elections pour se faire enregistrer. « Dans ces quatre jours, ils doivent trouver le leader, le trésorier, les Office Bearers. Nous devons ouvrir un compte bancaire. S’il y a contestation, le juge doit trancher deux jours avant le Nomination Day. C’est là que les partis politiques vont pouvoir s’enregistrer », a-t-il expliqué.

Il a aussi été critique sur l’aspect de Prohibited Political Donations, en particulier au regard d’un Non-Resident Citizen. « Un recul au moment où la diaspora mauricienne exige le droit de vote et aspire à jouer un plus grand rôle dans la politique locale », affirme-t-il.

« Si on fait pression pour que des corps paraétatiques louent les locaux politiques, est-ce que c’est une donation politique ? Le Sun Trust a été loué et a poursuivi le gouvernement après un changement. C’est un Trust. Qui sont les Trustees ? Les membres du MSM ? Est-ce que le Sun Trust appartient au MSM ? Avec quel argent a-t-on monté ce bâtiment ? Combien de coffres-forts faut-il pour remplir le Sun Trust ? Combien de dollars a-t-on reçus ? L’ancien Premier ministre nous disait que moralite pa ranpli vant », se demande-t-il, faisant comprendre que l’opposition n’avait aucune leçon à recevoir du MSM.

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