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RELATIONS INDO-MAURICIENNES: Aucun mandat pour parler d’Agalega, selon Boolell

La gestion des îles d’Agalega se retrouve au centre d’une nouvelle controverse dans les relations entre l’Inde et Maurice. Le chef de la diplomatie, Arvin Boolell, qui se trouve actuellement en mission officielle en Inde, a dû monter en première ligne ce matin pour préciser qu’il n’y a aucun Trade-Off portant sur l’offre du contrôle d’Agalega à l’Inde avec en contrepartie des traitements favorables pour Maurice sous le Double Taxation Avoidance Treaty (DTAT). Il a catégoriquement rejeté les informations à ce sujet dans la presse indienne du jour.
Jusqu’ici, le ministre des Affaires étrangères a eu une séance de travail de 35 minutes avec le Premier ministre indien, Manmohan Singh, portant principalement sur les prochaines étapes de la coopération bilatérale avec les travaux de la Commission mixte indo-mauricienne et le Joint Working Group sur le traité de non-double imposition. « Je n’ai aucun mandat pour parler d’Agalega avec les autorités indiennes. À aucun moment, le nom d’Agalega n’a été évoqué lors des échanges. Il ne peut être question de trade-off entre Agalega et le Double Taxation Avoidance Treaty. Le journaliste concerné a déjà reconnu les faits et nous allons faire parvenir une mise au point au quotidien indien en vue de rétablir les faits. Je dois faire ressortir que ce n’est pas la première fois que nous nous faisons face à de telles insinuations venant de la même publication », a déclaré Arvin Boolell au Mauricien tôt ce matin.
Depuis mardi, le ministre des Affaires étrangères est en mission officielle en Inde à la suite de la publication des guidelines des General Anti-Avoidance Rules (GAAR) avec d’éventuelles répercussions sur le traité de non-double imposition entre l’Inde et Maurice. Il s’est entretenu pendant au moins 35 minutes avec le Premier ministre indien sur la coopération indo-mauricienne.
« Lors de mes discussions avec le Premier ministre Manmohan Singh, ce dernier a réitéré le fait que l’Inde sera toujours aux côtés de Maurice que ce soit sur le plan économique, politique, social et culturel. Au sujet du traité de non-double imposition, le Premier ministre indien soutient que “we have to address each of the concerns with mutual gains” », a poursuivi Arvin Boolell.
Dans un entretien publié dans les colonnes du quotidien des affaires Economic Times of India, le ministre des Affaires étrangères situe l’enjeu du traité de non-double imposition. Il souligne l’importance de la disposition sur l’exemption de la Capital Gains Tax inscrite dans la clause 13 du traité bilatéral.
« Our Prime Minister has stated that we are all for limitation of benefit without any undue reservations. But, what we are also saying is that sacrosanctity of the article 13 is of prime importance as we want a treaty which is commercially viable and has certainty. We do not want any violent disruptions as you have seen recently. We know what the consequences can be. There should be reliability and predictability in a treaty between two nations or at multilateral level », a soutenu Arvin Boolell.
S’adressant à la presse indienne avec à ses côtés son homologue indien, S.K. Krishna, le ministre des Affaires étrangères s’est appesanti sur le traité et sur la prochaine réunion du Joint Working Group indo-mauricien, prévu du 22 au 24 août, affirmant que « we will constantly make room for improvement, in respect and in compliance with the best international practices ».
Le potentiel de développement et de coopération de la nouvelle initiative pour une Blue (Ocean) Economy a été présenté à la partie indienne. « We want to develop as an ocean basket and ocean market », a dit le ministre. « The potential is tremendous. We work very closely with India. We should not forget that India has helped us in marking our territories, has helped us in conducting hydrographic studies and in two years we will acquire an offshore vessel from India under the line of credit that India has offered. We are doing several projects together », a-t-il fait ressortir.
Le Comprehensive Economic Cooperation and Partnership Agreement (CEPCA), l’utilisation de la ligne de credits indo-mauricienne et les activités de l’Indian Ocean Rim – Association for Regional Cooperation ont également été abordées lors de la séance de travail avec le Premier ministre indien.

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