Au cours des quatre dernières années, le groupe Medine a connu une transformation importante, guidée par une stratégie globale visant à renforcer la stabilité financière, à cultiver une culture d’entreprise agile et à accélérer la croissance. Cette restructuration stratégique gravitait autour de trois grands axes : la transformation financière, dont restructuration de la dette, réduction agressive des coûts et génération de bénéfices, la transformation culturelle (faire évoluer fondamentalement les capacités et les pratiques de gestion pour améliorer la performance et s’adapter aux nouveaux défis) et l’accélération de la croissance (capitaliser sur un bilan solide pour conduire un développement de croissance multi-modèles). Medine se penche actuellement sur le développement de 300 arpents dans la région de Wolmar.
Une stratégie, générant des dividendes, puisqu’au terme de l’exercice financier clos le 30 juin dernier, le chiffre d’affaires, l’EBITDA et le bénéfice après impôts ont tous progressé de manière satisfaisante. La dette a été remboursée et est maintenant réduite à un niveau gérable de Rs 4 milliards, et un dividende spécial de Rs 2.50 par action, en plus de la distribution régulière de dividendes, a été versé aux actionnaires.
De plus, les deux grands projets de construction à des fins de location, à savoir Cascavelle Hospital et l’extension du centre commercial Cascavelle, ont été lancés et sont bien avancés. Dans d’autres pôles d’activités du groupe, l’agriculture a surfé sur la vague d’un prix du sucre exceptionnel, et la performance de Casela, bien que témoignant d’une baisse des entrées locales, a progressé en raison d’une augmentation de touristes.
Dans le dernier bilan financier, René Leclézio, président de Medine, parle des études lancées en vue de développer les terres du groupe à Wolmar Waterfront : “The whole Wolmar Waterfront area, an extent of some 300 arpents, which comprises Tamarina Hotel, is currently the subject of an extensive study. Although the infrastructure costs to develop the land are very high, the burden of negative up-front cash flow can be mitigated by the sale of land and villas. As Wolmar is Medine’s most prized land asset, we really need to spend the time it takes to get it right. As the only sea access for us, it is important that the development caters for a maximum number of Mauritian families living in the vicinity, and also for a growing expatriate population looking for waterfront access.”
Le groupe étudie parallèlement des projets de développement du côté d’Albion, soit “The old mill, the two rivers and the land sloping down to Albion’s cliff edge are all perfect ingredients for a spectacular development.”
Il évoque également l’épineux problème démographique du pays, qui inquiète toutes les entreprises. Sans un effort de la part des autorités pour encourager une « immigration contrôlée », les chiffres de la population se stabiliseront et finiront par commencer à diminuer, augmentant ainsi l’âge moyen de la population, entraînant une diminution du nombre de personnes actives travaillant pour plus de retraités et, en général, réduisant la taille du marché, souligne-t-il. « L’avantage que nous avons, c’est une classe moyenne en croissance, qui a plus d’argent à dépenser pour le logement, l’éducation et la santé, trois domaines d’intérêt pour Medine », indique ce conglomérat à l’Ouest.
Au chapitre de l’éducation, l’un des pôles de croissance du groupe Medine a presque finalisé un Masterplan pour sa zone d’éducation, qui comprend des logements et des installations pour les étudiants. Bien que les finances soient relativement stables pour l’année, le pôle éducation donne des raisons à la direction d’être très optimiste ; elle estime que les investissements commenceront bientôt à porter leurs fruits. « We also believe that our initial target of 5 000 students in the area will be largely overtaken in time.”
Le développement immobilier tourne à plein régime, et les ventes de terrains, en vrac ou en parcelles continuent d’alimenter le développement du groupe, en permettant de rembourser la dette, d’augmenter les dividendes et surtout en permettant d’investir pour l’avenir. « In fact, we are building a city in Western Mauritius that will be connected to the rest of the country by the new East-West connector, via which one will be able to drive from the airport to Flic en Flac essentially uninterrupted. Most of this new road will be open next year, and it will be a game changer for The West and for Medine. Apart from making The West one of the most desirable places to live, work and play, it will also allow The West to become a logistics hub for the distribution of all sorts of goods”, se félicite encore le groupe.
(Encadré)
“Nous avons travaillé dur »
Dhiren Ponnusamy, CEO de Medine, souligne que la trésorerie générée s’est élevée à Rs 2 milliards au dernier exercice financier, soit une augmentation de 60 % par rapport à l’année dernière. Une partie de cette somme a été utilisée pour verser Rs 280 millions de dividendes au cours de l’année, et le groupe a investi Rs 870 millions dans ses différentes activités en capacité de production et des projets de construction et de location tels que l’extension du centre commercial Cascavelle. Les Rs 830 millions restants ont été utilisés pour réduire davantage la dette, désormais à Rs 4 milliards.
« D’un pic de dette de Rs 8 milliards il y a quatre ans, avec un endettement supérieur à 50 %, nous sommes maintenant confortablement à un endettement de 17 %. Cela nous a permis de réinvestir dans des flux de revenus futurs et nous accélérons activement le rythme de nos investissements. Nous avons travaillé très dur pour construire un bilan solide avec un faible endettement et nous avons l’intention de le maintenir ainsi », poursuit Dhiren Ponnusamy.
Tous les projets de Build and Lease sont désormais systématiquement financés selon un modèle 50/50, avec un minimum de 50 % provenant de fonds propres et les 50 % restants de dette.