Pour le dernier tournant avant les élections nationales, l’Organisation du Peuple de Rodrigues (OPR) avait convié ses partisans dimanche à Malabar. Pour les dirigeants du parti, ce rassemblement, qui avait pour thème de campagne Korize Nou Ale, a connu une ambiance de campagne électorale. Car malgré une pluie battante, une foule fervente de partisans tout de blanc vêtus avait fait le déplacement. De midi à 17h30h, le message est passé, entrecoupé d’animations musicales par des artistes locaux. Les deux candidats, le leader Francisco François et Marie Roxana Collet, ainsi que d’autres orateurs, ont exhorté la foule à voter en bloc pour « de labouzi » et à continuer à faire confiance à l’OPR.
Francisco François a déclaré que « je suis en mesure de prouver avec preuves à l’appui que la commissaire Christiane Agathe est venue à mon domicile pour se plaindre de ses collègues, avec l’intention de rallier les bancs de l’OPR. Mais nous avons refusé car nous ne voulons pas accepter de transfuge au sein du parti. Et, je vais poster les photos sur les réseaux sociaux pour prouver mes dires », a-t-il fait ressortir.
Le leader de l’OPR a également dénoncé les allégations de Johnson Roussety selon lesquelles son parti est responsable de l’incendie qui a ravagé le bâtiment abritant la Commission électorale à Port-Mathurin. « Ces allégations sont très graves car Johnson Roussety accuse aujourd’hui l’OPR d’acte terroriste. Il devra répondre de ses propos », a-t-il rajouté.
Ensuite, Frabcisco François a énuméré les raisons pour lesquelles il est impératif de « donner une correction » aux dirigeants de l’Alliance Libération en les désavouant « par une sanction cinglante le 10 novembre prochain ». Il a soutenu que le véritable pouvoir se trouve entre les mains du peuple et qu’il convient de faire le bon choix le moment venu. Il a également dénoncé ce qu’il estime être des menaces, des insultes, des injures et des victimisations, entre autres, à l’encontre des fonctionnaires et d’autres salariés par le gouvernement régional du jour. C’est pourquoi, selon lui, il faut sanctionner le régime au pouvoir. « Bizin donn zot enn koreksion », a-t-il martelé, en ajoutant que le 10 novembre est un tournant historique dans l’histoire politique de Rodrigues avec le « grand retour » de l’OPR. « Je vous ai écoutés, je vous ai entendus et je vous ai compris », a-t-il dit à l’intention de la population rodriguaise. Il a affirmé qu’après les élections « lalians la ek so gouvernman pou kraz par bout ». Il a cité en exemple l’éclatement du PMSD Rodrigues et du MIR.
Pour sa part, Marie Roxana Collet a tenu le même langage. Elle a réclamé un vote de confiance de la part de tous les partisans du parti et de la population en général. Elle a promis de faire tout son possible pour défendre les intérêts de Rodrigues et des Rodriguais quand elle siégera au sein de l’Assemblée nationale aux côtés de son leader. À tour de rôle, tous les orateurs ont dénoncé les « agissements arbitraires » des autorités locales. Rendez-vous est donc pris pour le 10 novembre pour « enn bon koreksion » et le lendemain, pour un autre grand rassemblement à Malabar pour « célébrer la grande victoire .».