Navin Ramgoolam – qui célébrait hier son 5e mandat en tant que député de la circonscription Pamplemousses / Triolet, soit 20 ans d’activités parlementaires – s’est dit convaincu d’en assurer un autre à la suite des prochaines élections générales. Répondant aux rumeurs selon lesquelles des élections anticipées pourraient avoir lieu bientôt, le Premier ministre a affirmé : « Pas pour ena élection ni en décembre ni en janvier… Je continuerai jusqu’à la fin de mon mandat. Dans quatre ans, il y aura les prochaines élections générales et je les remporterai à nouveau », a-t-il lancé.
C’est devant une salle comble au Rabindranath Tagore Institute que Navin Ramgoolam s’est adressé aux invités de la Constituency of Labour party (CLP) de la circonscription N° 5. Il s’est longuement appesanti sur l’esprit de service en politique. Il a cité le cas du fondateur du Parti travailliste Maurice Curé, mort « dans la misère ». Selon lui, il est important de faire de la politique pour se mettre au service des autres et pas pour assouvir son intérêt personnel. « Si ou pena la flamme, alle faire ene lotte kikchose. Li pas facile. Au niveau du parti travailliste, nous avons choisi la voie difficile sans faire de compromis. »
« Lorsque j’avais perdu les élections en 2000, j’avais dit que ferais une opposition constructive et que je reviendrai. Combien de personnes y avaient cru ? Mais moi, je savais que je reviendrai », a-t-il dit. Navin Ramgoolam a dit être au courant des tentatives de ses adversaires politiques de « semer les germes de la division » entre le PMSD et le PTr. Il a rendu hommage à Xavier-Luc Duval qui a été pour lui un « allié indéfectible ». Ce dernier, a-t-il souligné, a une passion pour les plus faibles. Il veut les aider. C’est pourquoi, a poursuivi le Premier ministre, Xavier-Luc Duval a insisté dans le cadre du budget pour que les pensionnés et autres bénéficiaires d’allocation sociale bénéficient d’une « pleine compensation indexée sur le taux de l’inflation ». Ainsi le montant de la pension de vieillesse passera à Rs 3 350. Ceux âgés de plus de 90 ans verront leur allocation augmenter de Rs 618 et celle des centenaires sera augmentée de Rs 679.
Navin Ramgoolam n’a pas épargné les anciens ministres du MSM, dont Pravind Jugnauth. Il a observé qu’alors que le pays subissait des effets de la crise économique qui secouent nos principaux marchés, ce dernier a choisi de quitter le gouvernement alors qu’il était en mission à l’étranger.
Il s’est dit également convaincu que la vérité finira par éclater concernant Medpoint. « Laisse l’ICAC faire so travail », a-t-il lancé. « Si on veut connaître les coupables, il faut suivre la piste de l’argent. » Et d’affirmer de nouveau qu’il sera « intransigeant » par rapport à la corruption. « Pou bisin laisse banne institution fonctionner. »
S’agissant de Paul Bérenger, Navin Ramgoolam a affirmé ne pas comprendre pourquoi celui-ci, « qui a 40 ans d’expérience comme politicien, comme leader de l’opposition et comme Premier ministre » – met « en péril l’avenir de son parti » en se fiant à la parole de Showkutally Soodhun. Car ce dernier, dit-il, n’a pas dit la vérité. « Parole de Soodhun pas capave vine parole d’évangile. Bisin Vérifier. »
Il a ensuite fait mention de la rumeur diffusée par ses adversaires selon laquelle il « perdra sa majorité dans 15 jours ». « Les élections n’auront lieu ni en décembre ni en janvier mais dans quatre ans », a-t-il lancé, en affirmant que ceux qui ont quitté le pouvoir pour l’opposition doivent siéger dans l’opposition pendant quatre ans avant d’affronter à nouveau l’électorat. Et de se dire convaincu qu’il remportera à nouveau les prochaines élections.
Poursuivant, le Premier ministre a observé que beaucoup de personnes croient que « tous les politiciens sont pareils » et ont « un niveau acceptable ». Il a cité les attaques perpétrées contre Mireille Martin. « Lorsque vous n’avez plus d’argument, ne faites pas des attaques personnelles. C’est ce qu’ils font. Je connais beaucoup de gens dans mon entourage qui ne meurent pas nécessairement pour devenir ministre ou politicien mais ils ont la volonté de travailler pour l’avenir de ce pays et de nos enfants. C’est l’intérêt public qui doit avoir la priorité, pas l’intérêt d’un clan, d’une famille. Il nous faut continuer à lutter pour faire le pays avancer et lutter contre la fraude et la corruption. »
Commentant la manifestation des jeunes organisée samedi dernier, Navin Ramgoolam a estimé que les trois quarts des revendications figurent dans le manifeste électoral du gouvernement. « Si chaque personne fait son travail correctement, il n’y aura pas ces problèmes. Chacun doit assurer ses responsabilités », a-t-il dit, soulignant que la solidarité est « essentielle » pour la cohésion nationale. Et de lancer finalement un appel à la population pour « se rassembler autour des valeurs du PTr ».
RAMGOOLAM : « Pas pou ena élection ni en décembre ni en janvier… »
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