Ramgoolam : « Nous n’acceptons pas qu’on confisque votre droit à la liberté »


Le coup d’envoi des émissions politiques par la MBC a été donné, vendredi, par les cinq dirigeants de l’Alliance du Changement, à savoir Navin Ramgoolam, Paul Bérenger, Shakeel Mohamed, Ashok Subron et Richard Duval. « Nous ne pouvons accepter qu’on confisque votre droit à la liberté et votre intimité. Maurice ne peut pas être gérée par un clan », a déclaré Navin Ramgoolam. Il a affirmé que l’Alliance du Changement prend l’engagement de construire ce qu’ils ont détruit durant dix ans. « Afin de redonner espoir à tous les Mauriciens et Mauriciennes, nous proposons une alternative claire et crédible, une vision commune, avec une équipe soudée qui a de l’expérience, la compétence et dynamisme », a-t-il dit.
Navin Ramgoolam a affirmé qu’avec lui comme Premier ministre pendant cinq ans, cette équipe travaillera dans l’intérêt de chaque Mauricien et chaque Mauricienne. « Nous voulons construire un pont entre le passé et l’avenir. Nous avons tous une responsabilité vis-à-vis du pays, de nos familles. C’est à cause de cela que nous vous invitons à ce grand mouvement de changement et vous invitons au meeting qui sera organisé devant la municipalité de Port-Louis dimanche 3 novembre », a-t-il dit.
Au début de son intervention, Navin Ramgoolam a dénoncé la hausse du coût de la vie et la vente de la drogue dans tous les coins du pays. « Vous savez comme ils écoutent tous les Mauriciens, violent la vie privée et complotent pour vous piéger. La démocratie régresse et le quotidien des Mauriciens est devenue invivable. Zot fann kas alor ki la valer roupi inn diminie par plis ki 50%. Il y a une dette de plus Rs 450 000 sur la tête de chaque Mauricien. Ce sont les enfants qui paieront les pots cassés », dit-il.
Élaborant sur le programme électoral de l’Alliance du Changement, Navin Ramgoolam a passé en revue les différentes mesures. Il a aussi indiqué que l’alliance s’attaquera aux barons de la drogue, qu’il y aura un droit de Recall des ministres qui ne travaillent pas. 
Navin Ramgoolam a aussi donné la garantie que les acquis seront maintenus, que le PRB sera payé à compter du début de l’année prochaine, que les Senior Citizens, les invalides et les veuves auront Rs 21 500 pendant le mandat de l’Alliance du Changement. « Les pensions seront exemptes d’impôts. Ce sera également le cas pour les jeunes entre 18 ans et 28 ans et pour les familles qui touchent moins d’un million de roupies par an. Les pensions des veuves ne seront plus supprimées lorsqu’elles atteignent l’âge de la retraite. »

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De son côté, Paul Bérenger en est persuadé : la population votera pour le changement le 10 novembre. « Nous voterons pour le changement après cinq ans de hausse des prix, de corruption, de l’essor de la drogue, du break-down du Law and Order et cinq ans de dominer. » S’il dit anticiper un « raz-de-marée », il tempère néanmoins en disant qu’il faut « rester humble et vigilant ».
Il a mis en garde contre les divisions communales, le recours à la fraude électorale, à l’argent sale et aux faux sondage et Fake News/fausses vidéos.
Aussi invite-t-il l’électorat à « vot blok » de donner à cette coalition l’opportunité de « redresser le pays dans l’unité nationale, la démocratie et l’honnêteté ».
Richard Duval a mis l’accent sur l’importance de « faire revivre la lignée des Bleus dans l’esprit de partage et de solidarité de sir Gaëtan Duval ». Poursuivant : « Anou liber nou pei e ramenn sa linite ek sekirite pou lavnir nou bann zanfan ! » Il se dit conscient du travail qui les attend. Aux Bleus, et aux « Jo » en particulier, il indique : « Véronique Leu-Govind, Kushal Lobin, lezot kamrad e mwa, nounn desid fer parti de l’Alliance du Changement parski nou ena lwayote, valer e zordi, fami ble ankoler.  »
Le leader de Rezistans ek Alternativ, Ashok Subron, a, fait état du combat pour « l’avancement des travailleurs des secteurs public et privé, pour la protection de l’écosystème avec ses actions dans le cadre de la catastrophe écologique causée par le vraquier Wakashio, pour le Mauricianisme et leur engagement pour la liberté ». Depuis août 2022, dit-il, « la ligne rouge a été franchie avec la mort de Kistnen, la mafia et la transformation du pays en un état policier ».
« 56 ans après son indépendance, le pays a besoin d’un changement en profondeur », poursuit-il. Selon lui, les dernières révélations sur « la surveillance de la vie privée des citoyens » prouvent qu’il avait pleinement raison.
Il a ensuite évoqué quelques mesures fondamentales de l’Alliance du Changement, soit, pêle-mêle : « La population aura un nouveau pouvoir, celui de révoquer un député “kinn fane”. La protection de la nature et l’écosystème figureront dans la Constitution. »
Shakeel Mohamed, a affirmé que les dix dernières années ont été « une période noire dans notre vie », et que « notre République est en danger ». Il insiste sur le fait qu’aucun gouvernement n’a le droit de confisquer le droit de vote aux citoyens, comme ce fut le cas pour les municipales, « et d’assassiner la démocratie parlementaire. »
Il a ainsi déploré « la hausse de la fraude et de corruption, le crime et la cherté de la vie ». Et de rappeler le scandale du Molnupiravir, ainsi que des ventilators. « Le gouvernement s’est servi de la pandémie comme prétexte pour enrichir les petits copains/copines », dénonce-t-il.

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