Propos à relent communal : Le sort de Soodhun aux mains du DPP

L’ex-VPM fait prévaloir son droit au silence lors d’un interrogatoire éclair aux Casernes centrales

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L’avenir politique du président du MSM reste une Political Liability pour le GM dans cette entame de 2018

L’interrogatoire de l’ancien vice-Premier minstre et président du MSM, Showkutally Soodhun, dans le cadre de l’enquête par rapport aux propos à relent communal qu’il aurait tenus lors d’une rencontre avec des habitants de la route Bassin à son ancien bureau du ministère du Logement et des Terres, à Ébène, le 17 juillet dernier, est intervenu mardi, soit au lendemain de laz Noël. L’ex-vice Premier ministre s’est rendu au CCID en toute discrétion pour consigner sa version des faits dans cette affaire.
L’enquête policière initiée après que le Premier ministre, Pravind Jugnauth, ait remis une clé USB au commissaire de police, Karl Mario Nobin, pour faire la lumière sur les propos haineux qu’aurait tenus Showkutally Soodhun lors d’une réunion de la National Housing Development Company (NHDC), est en passe d’être bouclée. C’est le bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) qui aura la tâche de déterminer s’il y aura ou pas matière à poursuite contre l’ancien Senior Minister. Selon les recoupements d’informations effectués par Le Mauricien de sources concordantes, la hiérarchie aux Casernes centrales a demandé aux enquêteurs du Centra CID de ne divulguer aucune information à la presse sur ce rendez-vous. D’ailleurs, c’est tard dans l’après-midi de mardi que le président du Mouvement socialiste militant (MSM) est arrivé à l’Information and Technology Unit de la police, où les hommes de l’ACP Devanand Reekoye lui ont montré la vidéo de cette rencontre qui serait à l’origine de cette controverse, qui lui a coûté son maroquin ministériel. Après cet exercice, Showkutally Soodhun a fait valoir son droit au silence face aux interrogations policières.
Autre fait intriguant lors de cet interrogatoire : le fait que le principal concerné n’a pas été questionné sur la deuxième déposition consignée par Vivek Pursun en novembre, et dans laquelle il allègue avoir reçu une offre de Rs 5M pour dédouaner l’ancien Front Bencher du gouvernement et incriminer le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval. Ce témoin avait affirmé à la police avoir été séquestré par deux hommes dans une voiture qui l’avait conduit à Carreau Laliane, Vacoas. Ces derniers, selon Vivek Pursun, avaient évoqué l’affaire Soodhun, lui demandant de changer sa version initiale contre une promesse d’argent. Il nous revient également que Xavier-Luc Duval, qui avait remis la clé USB à des journalistes, n’a pas donné sa version aux enquêteurs, indiquant n’avoir aucunement confiance en la police et préférant se plier aux trouvailles du DPP dans cette affaire. Profitant de sa présence au CCID, Showkutally Soodhun a alors porté plainte contre un habitant de Pailles qui, selon lui, « utilise un faux profil sur Facebook » pour tenir des commentaires qui portent préjudice au gouvernement. D’ailleurs, certains policiers au sein du CCID évoquent une tentative de « diversion » alors qu’ils ont bien remarqué la présence de l’ex-VPM aux Casernes centrales. En questionnant leurs collègues, ils ont eu comme réponse, « enn zafer Facebook sa ». D’ailleurs, c’est cette information qui a été relayée à la presse le lendemain de ce rendez-vous discret. Le CCID compte envoyer le dossier au bureau du DPP, qui l’étudiera pour ensuite décider de la marche à suivre.
Le sort politique de Showkutally Soodhun reste néanmoins un “Political Liability” pour le gouvernement. Au Sun Trust, on ne cache pas le fait qu’il serait difficile de survivre politiquement jusqu’à la fin de ce mandat sans le bouillant et bruyant Showkutally Soodhun “in Office”. D’ailleurs, bien qu’il ait obtempéré à la demande de “Step Down”, on laisse entendre qu’il a réclamé un “Fast Tracking” de cette enquête policière en vue de pouvoir laver son honneur dans les plus brefs délais. Sauf que, depuis, on laisse entendre que le président du MSM n’a pas été consulté lors du mini-remaniement ministériel qui a débouché sur la promotion de Fazila Daureeawoo au Front Bench et la venue de Roubina Jadoo Jaunbocus au Conseil des ministres. Il a toutefois aidé pour la sortie de crise face à l’injonction de Betamax en Inde utilisant ses “Saudi Connections” pour l’approvisionnement du pays en produits pétroliers.

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