Promes lor promes !

Après l’Internet gratuit aux 18-25 ans, maintenant les emprunts à zéro intérêt pour les 18-35 ans dans l’éventualité d’un troisième mandat du MSM et ses partenaires. Avant cela, les annonces relatives au PRB et la révision salariale, entre autres, amènent inévitablement à comprendre que Pravind Jugnauth entend gagner le plus grand nombre d’électeurs à son compte avant qu’il ne prononce la dissolution du Parlement. À coups de promes lor promes, le leader orange veut, personne n’est dupe, mettre toutes les chances de son côté et rempiler pour un troisième mandat.

- Publicité -

Et il pourrait bien parvenir à ses fins si le citoyen mauricien ordinaire n’y prend pas garde. Si, dans un premier temps, les augmentations de pensions et autres allocations, qui donnaient l’impression que ce gouvernement était profondément généreux, jetait de la poudre aux yeux, graduellement (et heureusement, d’ailleurs !), bon nombre de nos compatriotes ont compris la leçon : tir dan pos drwat, met dan pos gos ! Soit, sous ces largesses de Jugnauth fils, Padayachy et consorts cachent judicieusement des mouvements de capitaux logiques. Le premier étant que le contribuable casque davantage. Car ce sont des poches de ceux qui travaillent que proviennent essentiellement les liquidités injectées pour absorber les distributions à gauche et à droite.

Le salarié voit rouge quand il se rend au supermarché faire ses courses hebdomadaires ! Qu’à cela ne tienne, Pravind Jugnauth ordonne une augmentation salariale. Et voilà les employeurs contraints, à leur tour, de riss diab par lake. Sans compter qu’en contrepartie, le Workload de tout un chacun, depuis cette foutue pandémie de Covid-19, a sérieusement mis à mal la gestion de maintes entreprises. Les profits, oui, certains continuent à en générer, massivement même d’ailleurs. Mais ce ne sont pas de leurs portefeuilles de gros business que sont pompés les sous injectés pour les innombrables augmentations, subventions et autres allocations. Et encore moins des comptes bancaires de Pravind Jugnauth, ni de ses ministres, députés et autres princes du jour. Bien naïf celui qui croirait au Père Noël en cette période de vache maigre.

Une telle atmosphère économique est malsaine et pue la mauvaise gestion. Ardue sera la tâche d’un prochain régime si les oranges et partenaires ne reviennent pas aux affaires. La malhonnêteté intellectuelle dont fait preuve ce régime, avec ce manque de transparence, pour gagner les faveurs des uns et autres, pourrait générer une facture bien salée !
Entre-temps, sur le plan social, les choses se gâtent sérieusement. Les polémiques à résonance religieuse – le retour du Singing Priest Jocelyn Grégoire sur l’avant-scène avec un gran konser annoncé, alors que nos artistes confirmés peinent grave pour se produire devant leurs fans; la quête justifiée du Maulana Khodadin, esseulé, mais qui crâne malgré tout pour comprendre où sont passées les aides financières de l’Arabie Saoudite destinées aux travaux de rénovations de mosquées de l’île, dont s’est bruyamment vanté l’ambassadeur Showkatally Soodhun; sans oublier la démonstration de force bien inévitablement décriée des forces de l’ordre à l’égard de quelques manifestants pacifiques de Rann Nou Later, mécontents des modalités nouvelles d’allocation du centre culturel Tamoul à Côte-d’Or, en attestent.

Un tel climat n’augure rien de bon pour une campagne électorale bon enfant. Encore une fois, les pyromanes habituels, friands des situations mettant à mal notre tissu social fragilisé, s’en donnent à coeur joie. La campagne qui nous attend sera inédite et sans concessions. La prudence autant que le respect et la vigilance sont de mise; l’on ne cessera de le répéter.

Sur l’échiquier mondial, le 7 octobre prochain, cela fera un an que les Palestiniens subissent le joug brutal et meurtrier de l’armée sioniste d’Israël. Des milliers de morts, parmi ces innombrables enfants, aux corps déchiquetés par des bombes et attaques armées. Le génocide au grand jour se perpétue sans que personne n’arrive, sinon à stopper, tout au moins à ralentir la monstruosité affichée et prônée par Benjamin Netanyahou et ceux qui sont à sa solde.

Le week-end dernier, Israël a connu l’une de ses plus grandes manifestations populaires. Face aux tractations qui se multiplient, le Premier ministre israélien demeure cependant intransigeant, immuable. Comme obnubilé par sa seule soif de vengeance et de sang…

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour