Programme électoral : Lalit prône des amendements à la Constitution contre la présence des bases militaires

En marge des prochaines élections générales, Lalit a présenté son programme électoral par thème. Le dernier en date est axé sur l’internationalisation. Cette formation s’appesantit sur l’importance de la dimension internationale dans son combat, notamment contre l’impérialisme. C’est ce principe qui le pousse à soutenir la Palestine et à réclamer la fermeture de la base militaire de Diego-Garcia. Le parti propose même des amendements à la Constitution pour interdire la création et la présence de bases militaires sur le territoire.

- Publicité -

Le programme de Lalit n’est pas « un programme éphémère, le temps d’une élection ». C’est un engagement dans le long terme par des actions concrètes. Les élections générales sont une occasion de réitérer la ligne du parti et son combat dans différents domaines. Ce sont les précisions de Lalit, dans le cadre de la présentation de son programme en vue des prochaines élections.

L’internationalisation y occupe une place importante et se fait en lien avec les engagements sur le plan national. « Au niveau de Lalit, nous sommes engagés contre le capitalisme, au même titre que le colonialisme et l’impérialisme. Dans ce contexte, nous incluons l’élément internationalisation dans notre engagement de militant », précise le programme électoral.
Cet engagement se fait en lien avec d’autres mouvements partageant la même vision, tant sur le plan régional aussi bien qu’international. « Nous sommes contre l’occupation de la Palestine, tout comme nous sommes contre l’occupation des Chagos. Nous condamnons la guerre et plaidons pour une politique économique alternative. Dans ce contexte, nous sommes contre l’impérialisme, la bourgeoisie internationale, ainsi que la bourgeoisie locale. C’est un combat que nous menons en coordination avec d’autres, sur le plan régional et international », soutient Lalit.

Lalit rappelle s’appuie sur son engagement contre l’apartheid en Afrique du Sud dès la fin des années 70. « Nos militants étaient engagés dans le mouvement Solidarite Morisyen Anti-Aparteid. Nous avons fait de la sensibilisation sur la révolte des étudiants de Soweto dans les quartiers et nous organisé une campagne de boycott contre les oranges Outspan. Nous avons exprimé notre solidarité avec la classe ouvrière en Afrique du Sud. »
Le parti a également été à l’avant-plan dans la lutte pour la rétrocession des Chagos.

« Depuis les années 70, nous avons distribué des tracts aux marins américains de passage dans la rade de Port-Louis, pour les alerter sur les agissements de leur gouvernement, concernant Diego Garcia. Des éléments féminins de Lalit ont été arrêtés, avec d’autres femmes chagossiennes, pour manifestation illégale en 1981 », indique le programme électoral.

Lalit a travaillé en collaboration avec d’autres mouvements internationaux contre les bases militaires. Une délégation s’est ainsi rendue à Mumbai où se tenait le World Social Forum pour participer à la rencontre du mouvement contre la guerre, qui se tenait en parallèle. Le parti était également représenté à la même manifestation en Équateur en faveur de la fermeture de la base militaire américaine de Manta. « C’est un combat gagné par les militants puisque la base a fermé depuis. »

Le travail de sensibilisation sur la base militaire de Diego-Garcia a également été mené au niveau international. « Nous avions lancé le projet d’une Peace Flotilla vers Diego Garcia et beaucoup de militants internationaux avaient exprimé leur souhait de participer. Ce qui a poussé la Grande-Bretagne à réagir, en organisant un voyage pour les Chagossiens sur leur terre natale. » Le parti souligne avoir également fait pression constamment sur le gouvernement mauricien pour se tourner vers les instances internationales, comme le Tribunal de la Mer et la Cour de justice internationale.

La victoire remportée par Maurice à cet égard en 2019 n’est toutefois pas une fin de soi, déclare Lalit. La fermeture de la base militaire de Diego Garcia demeure un combat constant. « C’est la classe ouvrière de Maurice qui devra prendre les devants dans ce combat. » Dans la foulée, le parti est en faveur de l’interdiction des bateaux de guerre dans la rade de Port-Louis, ainsi qu’à Port-Mathurin, Agalega, Saint-Brandon et Tromelin. « Nous sommes également en faveur d’amendements à la Constitution pour interdire la création et la présence de bases militaires sur notre territoire à l’avenir », précise Lalit à cet effet.

Le soutien en faveur de la Palestine est un autre engagement constant. Dès les années 70, Lalit dénonce l’occupation israélienne. Le combat a pris une autre dimension en 2004 et 2007 quand des membres se sont rendus à West Bank, en Palestine, pour des actions de solidarité avec le peuple palestinien, en coordination avec des militants sud-africains.
Sur le plan régional, Lalit a initié la mise sur pied d’un réseau des organisations et des individus de gauche, dans les années 90. Cela faisait suite à l’Open World Conference de 1990, qui réunissait les partis politiques et syndicats de gauche venus du monde entier. Le réseau régional comptait des membres des Comores, de La_Réunion, de l’Afrique du Sud et de Maurice. Il a été actif pendant deux à trois ans.

Sur le plan régional toujours, Lalit dénonce l’impérialisme français dans l’océan Indien, notamment à travers sa présence à La-Réunion, à Mayotte et à Tromelin. Dans les années 80, le parti a mené campagne pour la décolonisation de l’océan Indien.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -