Créer une plateforme digitale pour disposer en un clic de données venant des divers ministères concernant les terres et mettre un terme au problème administratif qui a longtemps régné à travers le travail en silo, tel est l’objectif de Shakeel Mohamed, ministre des Terres et du Logement, qui intervenait lors des débats sur le discours-programme hier. Il a aussi tiré la sonnette d’alarme sur l’invasion foncière des étrangers avec le risque de voir les Mauriciens devenir des locataires dans leur pays
Le ministre n’a pas manqué de féliciter sa collègue de ReA, Babita Thannoo, pour son discours tout en fraîcheur. Il se dit convaincu, en écoutant parler la parlementaire, qu’il y a un avenir prometteur pour le futur du pays, notamment du fait, pense-t-il, que la jeune génération saura être écoutée.
Shakeel Mohamed a ensuite remonté le passé, en évoquant 2015 où il n’y avait que quatre membres du Parti Travailliste alors que lui était le chef de file du parti ou encore le traitement subi aux mains de l’ancien Speaker avec des expulsions en série. « Quand nous les avons mis en garde comme quoi le peuple ne leur pardonnera pas, ils se sont moqués de nous. Et quand nous les embarrassions de nos questions, le Speaker nous expulsait », dit-il. Pour lui, la phrase « Let Mauritius be Mauritius again revêt toute sa pertinence. La future génération à l’hymne national dans la peau », se félicite-t-il.
« Les gens peuvent critiquer le présent gouvernement et qu’il en soit ainsi. C’est leur droit. None of those who have spoken against us have found themselves behind bars (…) no police officers lurking around in their yard early in the morning (…) pulling them out of their home with no grounds for arrest », declare-t-il.
Le ministre Mahomed dit se souvenir de ce que l’ancien régime a fait au présent Premier ministre, à lui-même en mentionnant les larmes de son regretté père. « Let Mauritius and every single department breathe again and where meritocracy has a meaning, not just words », exhorte-t-il.
Il a demandé à l’assistance si elle réalise ce que cela signifie quand on investit plus d’un million de dollars américains dans un Mass Surveillance Mechanism, faisant remarquer en passant que l’abréviation n’est autre que MSM. « Je me suis entendu parler avec l’honorable Assirvaden. I heard my voice, it was me, I confirm. Can you imagine? The former Prime Minister knows exactly what I thought of him. Il thought it was a secret! » a-t-il ironisé.
En Allemagne, une enquête fut menée en 2023 pour un mécanisme comparable et des poursuites furent logées pour haute trahison car il s’agit d’atteinte à la démocratie. « In certain jurisdictions, it is indeed high treason. Any Mauritian, who embarks on any process to carry out mass surveillance of the citizens of the country is indeed guilty of high treason and should be prosecuted. But it’s not for me to decide », précise-t-il, faisant voir que ce n’est là que son point de vue. « Under the former government, the Prime minister decides, the police acts », rajoute-t-il.
Shakeel Mahomed dit avoir beaucoup appris d’Osman Mahomed et de Reza Uteem qui ont travaillé à Singapour et qui lui ont parlé du Digital Twin. Lorsqu’il a fait son entrée au ministère des Terres, dit-il, il a demandé à avoir une carte digitale de Maurice pour voir où sont les terres de l’État, les Environment Sensitive Areas, celles à risques d’inondations mais que malheureusement le ministère n’en dispose pas. C’est ce que son ministère compte faire désormais, soit un outil qui permet d’avoir une plateforme qui permettra aux divers ministères de partager des informations concernant leur secteur comme l’environnement, le transport, etc., soit la Digital Mauritius et ce qui évitera de travailler en silo.
Le ministre a par ailleurs soulevé une question non moins pertinente : les villas sur les Pas Géométriques qui ont pour propriétaires des étrangers. Il s’est demandé si «pour de l’argent, nous allons vendre nos pas géométriques et aurons à louer dans notre propre pays. We do not want Mauritius to end up as locataires in their our country. »