« La feuille de route et le plan d’action pour une économie circulaire à Maurice concernent les étapes et les actions que nous devons entreprendre pour réaliser la vision en vue de devenir une nation qui utilise judicieusement les ressources, génère moins de déchets dans la chaîne d’approvisionnement et partager le potentiel économique que cette transition apporte. »
Cette déclaration a été faite par le ministre de l’Environnement, de la Gestion des Déchets Solides et du Changement Climatique, Kavydass Ramano, à l’ouverture d’un atelier de validation consacré aux Roadmap and Action Plan for a Circular Economy in the Republic of Mauritius an, to reflect on its implementation, se déroulant au Caudan Arts Center de Port-Louis. L’ambassadeur de l’Union européenne (UE) , Vincent Degert, était également présent à l’occasion du lancement d’un clip vidéo et d’un site internet sur l’économie circulaire.
Le ministre Ramano a souligné que l’élaboration de la feuille de route est une étape supplémentaire, témoignant de l’engagement du gouvernement à réaliser la transition écologique envisagée, conformément au plan directeur de l’environnement du ministère. Il a exprimé sa gratitude à l’Union européenne et au UN Environment Programme (UNEP) a travers le projet SWITCH Africa Green pour l’assistance fournie au ministère dans la formulation de la feuille de route pour accélérer la transition du pays vers une économie circulaire.
Le ministre de l’Environnement a mis l’accent sur le fait qu’il était grand temps de »nous concentrer sur la gestion des ressources et de comprendre les opportunités d’aller de l’avant avec nos ressources ». Il maintient que le modèle économique linéaire actuel du pays n’est pas durable tant sur le plan économique qu’environnemental et qu’il est urgent de passer d’une économie linéaire à une économie circulaire basée sur des cycles de vie prolongés des produits, une conception intelligente des produits, favorisantles cinq R, soit la réutilisation, la réparation, le recyclage, la ré -l’utilisation et la refabrication. Il laisse entendre que cette approche éliminera les déchets et la pollution et offrira également des avantages économiques substantiels.
Kavy Ramano a en outre fait remarquer que « la transition vers une économie circulaire n’est plus un choix, mais une nécessité, en particulier pour nous en tant que petit État insulaire en développement, qui doit naviguer sur une voie abordable, résiliente et réalisable en ayant en place une économie où les modèles commerciaux circulaires deviennent courants. »
Le ministre affirme que la mise en œuvre de la feuille de route répondra aux aspirations du budget 2023-2024, à savoir poursuivre la transformation de Maurice en une économie durable. Il se dit convaincu que la feuille de route sur l’économie circulaire devra permettre de remédier aux contraintes existantes en matière de ressources et contribuera de manière significative à l’aspiration à construire une économie neutre en carbone, résiliente au changement climatique et prospère, ainsi qu’à réaliser les objectifs de contributions déterminées au niveau national.
En outre, il réitère le rôle clé que jouent les consommateurs pour favoriser la transition vers une économie circulaire, en modifiant leurs choix et en prenant des décisions éclairées. À cet égard, le ministre a annoncé la mise en œuvre d’un nouveau projet en collaboration avec les autorités locales, à savoir créer des communautés durables à travers les autorités locales. Ce projet consiste à développer des plateformes de partage pour tirer avantage des initiatives circulaires au niveau communautaire.
Une série de marchés à puce en vue de sensibiliser aux pratiques circulaires, y compris la réparation, la réutilisation, la réutilisation, le recyclage, la récupération et la disponibilité et l’accessibilité des produits circulaires, et d’inciter à un changement de comportements, sera organisée à travers l’île
De son côté, l’ambassadeur de l’Union européenne a également tiré l’alarme concernant les impacts du modèle actuel de production et de consommation basé sur un modèle linéaire, y compris la dégradation de l’environnement due à l’extraction des ressources, l’augmentation de la production de déchets et l’épuisement des stocks de ressources.
« Nous devons agir de toute urgence pour sauver notre planète qui suffoque, ce qui inclut le passage à une économie circulaire », devait-il s’appesantir. Il ajoute que le gouvernement devait assurer la bonne mise en œuvre de la feuille de route et du plan d’action à Maurice, tout en soulignant la nécessité d’engager les enfants et les jeunes dans cette démarche et de sensibiliser la population dans son ensemble pour changer ses habitudes profondément enracinées en tant que consommateurs.
Avec le soutien collaboratif de l’UNEP, un consultant national a été recruté pour l’élaboration d’une feuille de route sur l’économie circulaire pour Maurice.
Les objectifs du projet sont d’élaborer une feuille de route sur l’économie circulaire afin de fournir l’orientation stratégique pour apporter la circularité dans des secteurs économiques clés tels que les systèmes agroalimentaires, la construction, les Consumer Goods, la gestion des déchets solides, le transport et la logistique et la consommation et la production durables en tant que questions transversales, mettre l’accent sur l’éducation et l’approvisionnement, élaborer un plan d’action chiffré pour chacun des secteurs économiques clés identifiés et développer un ensemble d’indicateurs pour assurer le suivi de la mise en œuvre de la feuille de route sur l’économie circulaire.