Feel-Good Factor, attente d’un soulagement au niveau du porte-monnaie, tels sont les sentiments qui animent en général les consommateurs depuis l’entrée au pouvoir du nouveau gouvernement. Cet espoir est-il aussi grand un mois après les élections ?
Claude Canabady, secrétaire général de la Consumers’ Eye Association (CEA), trouve « des signes déjà présents pour que les procédures soient mises en place très bientôt pour soulager les consommateurs. Quand et comment, attendons voir ». Il estime « injuste » que le prix du carburant importé soit surtaxé. Pour lui, la question la plus importante à ce stade est de savoir comment rétablir le pouvoir d’achat des consommateurs. « Ce que la CEA souhaite de tout cœur et plus que n’importe quelle autre décision du gouvernement, c’est une nouvelle ébauche de lois qui protègent les consommateurs. »
Haniff Peerun, du Mauritius Labour Congress (MLC), fait ressortir que la majorité des Mauriciens ont placé leur confiance dans le nouveau gouvernement et ce dernier, juge-t-il par conséquent, « a le devoir de respecter les promesses tenues pendant la campagne électorale et non attendre le dernier moment de son mandat pour réaliser les mesures annoncées dans son programme électoral ». Il indique qu’une des mesures était de freiner l’augmentation du coût de la vie, ce qui n’a pas encore été réalisé. « C’est peut-être très tôt mais la population garde espoir que le gouvernement prendra des décisions qui s’imposent ». S’agissant de l’essence, il met en garde contre une « baisse cosmétique de quelques roupies qui ne satisferont pas l’attente de la population. Pour empêcher l’érosion du pouvoir d’achat et freiner l’inflation galopante, il faut mettre en œuvre une politique de contrôle des prix. »
Amit Bakhirta, Chief Executive Officer d’Anneau et analyste financier, est d’avis qu’il existe « une marge suffisante pour atténuer certaines pressions sur les prix, notamment sur les produits de base. C’est une question de contrôle de prix, d’ingénierie au niveau des subventions et de réorganisation fiscale ». Pour lui, une politique de contrôle des prix intelligemment conçue, associée à une politique monétaire plus efficace et « à des interventions de marché tactiquement planifiées, ainsi qu’une roupie sensiblement plus forte et de nouveaux piliers sectoriels prospères sont essentiels ».
En effet, dit-il, malgré la petite taille de l’économie, l’historique de la performance de la roupie au cours des 20 dernières années n’incite pas à des investissements directs étrangers importants : « Les investisseurs étrangers sacralisent l’investissement dans une monnaie qui s’apprécie. »
CLAUDE CANABADY (CEA) :
« Pour une nouvelle ébauche de lois
protégeant les consommateurs »
Face à l’augmentation effrénée du coût de la vie, le programme électoral du nouveau gouvernement avait donné aux consommateurs de l’espoir quant à un soulagement et un meilleur pouvoir d’achat. Qu’en est-il un mois après les élections ?
En général, je pense que les consommateurs sont impatients de trouver de vrais changements qui sont tangibles et vont vraiment se ressentir sur leur porte-monnaie. C’est une réaction tout à fait naturelle, car c’est la nature humaine. Dans la réalité, il faut toujours donner le temps au temps pour que toutes les données soient réunies afin que la décision prise soit juste et réfléchie. Les signes sont déjà présents pour que les procédures soient mises en place très bientôt pour soulager les consommateurs. Quand et comment ? Attendons voir.
La population attend toujours la baisse des prix des carburants. Qu’espérez-vous à ce niveau et au niveau des effets en cascade que cela devrait engendrer sur d’autres prix ?
Personnellement, je pense et j’ai toujours dit que le prix du carburant importé est surtaxé et cela est très injuste. Cela peut être vu dans le coût de la vie au quotidien. Quand les prix des carburants augmentent, c’est toujours le consommateur qui paye les pots cassés, car il est à la fin de cette ligne vers qui les coûts sont dirigés.
Quand il y a une réduction dans le coût du carburant, cela devrait être répercuté aussitôt que possible sur les prix des provisions que les consommateurs utilisent au quotidien. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas. Évidemment, en toute logique, cela devrait également affecter les prix autres que les provisions, par exemple, le coût de prendre un taxi. Dans la réalité, c’est tout à fait différent et le consommateur est le perdant éternel.
Que pensez-vous du paiement d’un 14e mois aux salariés ?
Cela a été un effet domino, car si une des deux grandes alliances faisait une offre, ne pas suivre par l’autre aurait été pratiquement un suicide politique. Les promesses sont faciles à faire mais dans la réalité, pas toujours facile à exécuter spécialement pour ceux qui sont dans l’opposition au moment des élections générales, car ils n’ont pas toujours une idée précise de ce qu’il y a dans les caisses de l’État.
Cela a été en évidence après les élections générales au Royaume-uni quand les travaillistes fraîchement élus ont découvert que la situation financière n’était pas aussi en bonne santé que prévu. Le nouveau gouvernement a décidé de faire un état des lieux avant de se prononcer et je pense que c’est très judicieux. Néanmoins, je pense que le paiement du 14e mois sera fait, c’est presque sûr mais pour la formule et les modalités, je n’en ai aucune idée.
Qu’espérez-vous du nouveau gouvernement et comment rétablir le pouvoir d’achat d’après vous ?
J’attends beaucoup de choses positives du nouveau gouvernement pour deux raisons principales. L’équipe choisie paraît solide et bien rodée et je pense qu’il y a d’autres candidats potentiels à la périphérie qui attendent leurs chances en cas de faux pas ou mauvaise performance des titulaires. Cela est tout à fait contraire au précédent gouvernement où le choix était déjà limité.
Je suppose que la question la plus importante est comment rétablir le pouvoir d’achat des consommateurs. J’ai toujours maintenu que c’est essentiel en premier de cibler les plus démunis de notre société, ceux qui ont vraiment de grandes difficultés à joindre les deux bouts. Cela doit se faire en identifiant vingt produits de base que les plus démunis utilisent régulièrement. Par la suite, réduire et éliminer la TVA selon la prérogative du gouvernement. Pour compenser cela, nous pouvons augmenter la TVA sur les produits de luxe, car ceux ayant les moyens continueront à les acheter.
Quand la State Trading Corporation a décidé de commencer à importer certains produits de base, cela a eu un effet positif. Les importateurs existants ont dû revoir leurs produits à la baisse. Cela a créé une vraie compétition et c’est ce qui manque à Maurice. Un travail que la Competition Commission doit continuer à examiner de très près pour éviter les abus.
Par ailleurs, j’ai suggéré que les associations des consommateurs jouent un rôle encore plus percutant sur tout ce qui concerne la protection des consommateurs. C’est pourquoi j’ai proposé que dans certains comités ou même des Boards, un représentant d’une association des consommateurs soit sélectionné de facto. Les droits des consommateurs seront respectés scrupuleusement et cela donnera plus de confiance au grand public.
Le mot de la fin ?
Notre association est méthodique dans la ou les façons dont nous prenons une décision importante. C’est après des discussions que nous arrivons à une conclusion finale. De ce fait, nous sommes prêts à prendre notre temps et donner la chance au nouveau gouvernement de faire ce qui a été promis aux consommateurs.
Le chemin sera long et semé d’embûches. Nous ne pouvons que leur souhaiter bon courage. Je pense que ce sera une amélioration sur la performance du gouvernement précédent qui a été un vrai désastre pour les consommateurs. Ce que la CEA souhaite de tout cœur et plus que n’importe quelle autre décision du gouvernement, c’est une nouvelle ébauche des lois qui protègent les consommateurs.
La précédente qui date du siècle dernier est largement dépassée. Les consommateurs sont très mal protégés des abus actuellement et nous le constatons au quotidien. La CEA est prête à collaborer pleinement avec le ministre du Commerce dans cette tâche. Mon regret personnel : on aurait dû nommer un Junior Minister pour épauler l’actuel titulaire du Commerce, car c’est un ministère qui a énormément de travail pour assurer que les consommateurs soient protégés au maximum, car cela ne se résume pas à des achats comme on a tendance à le croire. La qualité des différents services publics est également aussi importante de même que la fiabilité et le confort du transport public sont des facteurs à prendre en considération.
HANIFF PEERUN (MLC) :
« Le gouvernement a le devoir
de tenir les promesses faites »
Face à l’augmentation effrénée du coût de la vie, le programme électoral du nouveau gouvernement avait donné aux consommateurs de l’espoir quant à un soulagement et un meilleur pouvoir d’achat. Qu’en est-il un mois après les élections ?
Il y a en général un Feel Good Factor au sein de la population depuis les élections, cela pour plusieurs raisons. La majorité des Mauriciens ont placé leur confiance dans le nouveau gouvernement dirigé par le Dr Navin Ramgoolam – qui a le devoir de respecter les promesses faites pendant la campagne électorale et non attendre le dernier moment de son mandat pour réaliser les mesures annoncées dans son programme électoral. Une des mesures qui avaient été préconisées était de freiner l’augmentation du coût de la vie, ce qui n’a pas encore été réalisé. C’est peut-être très tôt mais la population garde espoir que le gouvernement prendra des décisions qui s’imposent en vue d’améliorer la qualité de vie des citoyens. La balle est dans le camp du gouvernement nouvellement élu.
La population attend toujours la baisse des prix des carburants. Qu’espérez-vous à ce niveau et sur le plan des effets en cascade que cela devrait engendrer sur d’autres prix ?
Une des promesses était de baisser les prix des carburants immédiatement après les élections. La population commence à perdre patience. Nous concevons qu’il y a des procédures à suivre mais il y a aussi un ministre responsable de ce dossier. Le plus important, c’est de communiquer pour dire à quand la baisse.
Par ailleurs, une baisse cosmétique de quelques petites roupies ne satisfera pas l’attente de la population. Les députés élus aujourd’hui avaient donné espoir d’une baisse conséquente. Il ne faut pas oublier que le gouvernement actuel, quand il était dans l’opposition, avait condamné l’excès des taxes imposées sur les carburants.
Je ne pense toutefois pas qu’une baisse aura un grand effet sur les prix d’autres produits de consommation. Maurice est un pays où une fois les prix revus à la hausse, ils ne baissent pas. Ou alors il y aura une baisse minime temporaire. Les commerçants ont recours à la hausse du fret, hausse des prix à l’importation, la sècheresse ou des inondations dans les pays producteurs, voire le dollar qui grimpe.
Que pensez-vous du paiement d’un 14e mois aux salariés ?
C’est un hameçon jeté par l’ancien gouvernement et mordu par le PTr/MMM. Un 14e mois apportera une aide considérable aux salariés et aux Mauriciens en général dans ces moments difficiles où le coût de la vie ne cesse d’augmenter au quotidien. Et, la majorité des employés mauriciens sont endettés.
Comme un Caring Government, il serait souhaitable que cela soit applicable à tous les pensionnés, que ce soit la pension de vieillesse ou pension où les employés ont contribué. Le 14e mois existe dans plusieurs pays et même à Maurice, certains groupes qui brassent des profits par milliards qui donnent un 14e mois à leurs employés.
Il serait souhaitable que le 14e mois soit payé chaque année, même si c’est à 50% dans un premier temps – on aurait pu donner un Mid-Year Bonus en juillet. L’employé recevrait son 13e mois en décembre et en juillet un Mid Year Bonus. Tous les changements doivent être apportés par un amendement au Parlement. Il faut amender la End of Year Gratuity Act pour inclure le paiement du 14e mois.
Comment feraient les entreprises en difficulté dans le secteur privé ?
Le secteur privé reçoit beaucoup d’avantages fiscaux avec le gouvernement. L’ancien gouvernement le faisait et ce gouvernement aussi a dit qu’il viendrait en aide aux PME en difficulté pour faire le paiement. Concernant les grands groupes, ils font des profits par milliards. Par ailleurs, pourquoi ne pas venir avec une Win-Win Situation comme le MLC a toujours préconisé ? Pourquoi ne pas ouvrir l’actionnariat aux travailleurs ? Les entreprises peuvent partager leurs profits avec les employés. Si vous faites des pertes, les employés comprendront qu’ils n’auront pas de profit. Et, ces derniers seront plus motivés pour aider l’entreprise à faire plus de profits.
Qu’espérez-vous du nouveau gouvernement et comment rétablir le pouvoir d’achat selon vous ?
L’attente est grande et légitime. C’est le 1er 60-0 qui a suscité autant d’enthousiasme parmi la population. C’est la population qui a installé le nouveau gouvernement pour gouverner dans l’intérêt de chaque citoyen. Pour empêcher l’érosion du pouvoir d’achat et freiner l’inflation galopante, il faut venir avec une politique de contrôle des prix. Ensuite, stabiliser notre roupie, empêchant sa dépréciation vis-à-vis des devises. Si le gouvernement prend ces deux mesures, beaucoup de prix seront à la baisse y compris ceux des médicaments.
Avec le réajustement salarial depuis juillet et le 14e mois, y a-t-il des risques de tendre vers une hausse du chômage ou vers une situation inflationniste ?
Je ne pense pas qu’il y aura des licenciements. Le patronat, à travers Business Mauritius, a logé une affaire en Cour parce que l’ancien gouvernement n’aurait pas suivi les procédures en imposant le réajustement salarial. La Cour rendra son jugement. Mais, je ne pense pas qu’il y aura plus de chômage.
Le Black Friday ainsi que d’autres promotions des commerces en cette fin d’année ont boosté les ventes. Quels conseils auriez-vous pour les consommateurs dans ce contexte ?
Ce sont des moyens pour les commerçants de booster leurs ventes et leurs profits. C’est aussi une occasion pour les Mauriciens de faire des achats non désirés. Je conseille les consommateurs d’acheter intelligemment des produits de nécessité et de privilégier l’épargne. Le gouvernement également devrait encourager l’épargne par des plans intéressants.
En conclusion ?
Un nouveau gouvernement représente un nouvel espoir pour tous, surtout les jeunes. Un avertissement au nouveau gouvernement : le peuple ne l’excusera pas s’il y a arrogance du pouvoir, le népotisme, le communalisme, l’injustice, les passe-droits, égalité des chances et surtout la politisation de nos institutions. D’ailleurs, nous avons vu des nominations récemment à des postes-clés qui sont mal vues par la population. Le gouvernement doit promouvoir la bonne gouvernance.
AMIT BAKHIRTA (Anneau) :
« Une marge suffisante pour atténuer
certaines pressions sur les prix »
Face à l’augmentation effrénée du coût de la vie, le programme électoral du nouveau gouvernement avait donné aux consommateurs de l’espoir quant à un soulagement et un meilleur pouvoir d’achat. Qu’en est-il un mois après les élections ?
Empiriquement, le taux global d’inflation était à son plus bas niveau cette année, à 3,70 % à la fin de novembre. Cependant, il est susceptible d’augmenter au cours des prochains mois. Il faut considérer l’économie comme un énorme navire géant, qui ne peut pas simplement être retourné par le timonier utilisant la barre du navire ! Il en va de même pour les principaux indicateurs macroéconomiques sous-jacents de l’économie.
Il n’est que juste et raisonnablement réaliste, avant tout, de permettre au nouvel exécutif et au nouveau Conseil des gouverneurs – avec un délai de grâce habituel de 100 jours pour prendre la tête des actions et ensuite formuler leurs politiques fiscales et monétaires respectives.
En conséquence, il existe également un décalage d’effet multiplicateur entre l’élaboration et l’exécution des politiques publiques, monétaires et leur impact sous-jacent sur l’économie réelle dont il faut tenir compte. L’espoir doit être soutenu par un plan et des stratagèmes efficaces avec leur mise en œuvre, sinon il mourra en tant qu’espoir.
La population attend toujours la baisse des prix des carburants. Peut-on envisager des effets en cascade sur d’autres prix après cette baisse ?
Oui, en effet, les attentes du peuple sont élevées. L’exécutif devra mettre l’argent là où sa bouche est. À mon humble avis personnel, il existe une marge suffisante pour atténuer certaines pressions sur les prix ; notamment sur les produits de base. C’est une question de contrôle de prix, d’ingénierie au niveau des subventions et de réorganisation fiscale.
De ce point de vue, tout comme Anneau avait prédit à juste titre la victoire du président Trump plus tôt dans l’année, nous avions également prévu un atterrissage en douceur des prix mondiaux des matières premières dans l’éventualité où Trump parviendrait à négocier un traité de paix entre la Russie et l’Ukraine. Cela constituerait vraisemblablement une véritable incitation au refroidissement des prix mondiaux, en 2025.
Avec le réajustement salarial depuis juillet et le 14e mois, y a-t-il des risques de tendre vers une hausse du chômage ou vers une situation inflationniste ?
Oui, invariablement. Vous auriez déjà remarqué une certaine pause dans les recrutements, des licenciements relativement plus importants et une abstention de s’engager dans des exercices de recrutement d’envergure, jusqu’à ce que l’eau devienne plus claire. Aucune économie et ses acteurs sous-jacents ne peuvent fonctionner de manière optimale sans une politique claire.
Seuls les investisseurs sur les marchés de capitaux ont la capacité et l’habitude professionnelle de faire face aux incertitudes macro/microéconomiques, dans une certaine mesure. La véritable économie opérationnelle a besoin de clarté et de stabilité pour fonctionner.
Nous avons constamment souligné les implications inflationnistes de la hausse des salaires dans une perspective à court et moyen termes. Nous sommes toujours dans un cycle économique dans lequel trop d’argent est dépensé pour trop peu de biens.
La dépréciation de notre roupie a été néfaste. Qu’espérez-vous que le nouveau gouvernement fasse pour redresser la situation ?
Horrifique, en effet ! S’étant engagé publiquement et haut et fort à renforcer la roupie, je présume que le nouveau gouvernement sait déjà ce qui doit être fait. Cela nécessitera certainement des esprits brillants mais aussi des ressources conséquentes. Dans la vie, réparer le mal coûte toujours plus cher en fonction du degré d’appréciation bien sûr. C’est la raison pour laquelle nous devrions éviter de jouer avec un feu que nous ne pouvons pas éteindre.
Enfin et surtout, le secteur privé et les finances publiques contribueraient-ils pleinement à cette appréciation, et dans quelle mesure ? Ce sera, à un moment crucial, une autre considération importante.
Comment générer un meilleur pouvoir d’achat et un boost au niveau des investissements ?
C’est une question essentielle dont les réponses fonctionnelles et exécutables devraient invariablement coûter des ressources à notre exécutif. Il y a longtemps, un ami cher m’a dit : « Les conseils gratuits et la sagesse sont souvent considérés comme des déchets, de facto étant gratuits. Les gens apprécient les solutions ou toute autre chose dans la vie, souvent lorsqu’elles sont payées. »
Malgré cela, la beauté du Cosmos est telle que le luxe divin ultime est ‘gratuit’. Malgré le fait que cela coûte de la contemplation. Une politique de contrôle des prix intelligemment conçue, associée à des mécanismes de transmission de la politique monétaire plus efficaces et à des interventions de marché tactiquement planifiées ; ainsi une roupie sensiblement plus forte, couplée à une plus grande ouverture socio-économique et de nouveaux piliers sectoriels prospères, est essentielle car, malgré la petite taille de notre économie nationale, l’historique de la performance de notre roupie au cours des 20 dernières années n’incite pas à des investissements directs étrangers importants. Les investisseurs étrangers sacralisent l’investissement dans une monnaie qui s’apprécie. L’inverse, dans le cas contraire.
Un dernier mot sur le mood dans le secteur des finances et des investissements depuis l’arrivée du nouveau gouvernement ?
Empiriquement, ce sont les chiffres qui parlent sur et dans les marchés financiers et des capitaux. Depuis l’arrivée du nouveau gouvernement, la roupie a continué à se déprécier et le marché boursier local est resté stable. Par conséquent, je suppose qu’une fois que les chiffres commenceront à parler, nous devrions avoir plus d’informations empiriques.
En général, nous aimons considérer l’économie réelle comme des personnes et des systèmes. Les gens semblent plus positifs, optimistes, se sentent relativement libres et d’humeur festive depuis le changement de l’exécutif ; tel est effectivement notre constat.
En conséquence, nous nous attendons à ce que la confiance macro et microéconomique augmente au cours des prochains mois et pour 2025.
« Mind the Gap », diront les Britanniques.