Le ministre de l’Agro-industrie, Maneesh Gobin, est descendu sur le terrain, hier, à la suite de la levée de l’avertissement cyclonique pour un constat de visu de la situation au niveau de la culture vivrière. Il était accompagné des officiers du Small Farmers Welfare Fund et ceux du Food and Agricultural Research and Extension Institute (FAREI).
Il avance que cette fois-ci, il n’y a pas que la pluie qui a causé des dégâts mais les rafales ont aussi endommagé les serres. « Le gouvernement travaille actuellement sur un Compensation Scheme pour les planteurs qui ont souffert de Batsirai et pour ceux qui ont subi des pertes dans les Sheltered Farming. Nous allons annoncer dans les jours à avenir le montant de la compensation et le mode de paiement’, a déclaré le ministre.
A cet effet, les planteurs sont invités à remplir des formulaires pour indiquer leurs pertes entre le lundi 7 janvier et ceux jusqu’au 18 février prochain dans les bureaux du SFWF et du FAREI à travers le pays.
D’autre part, le ministère de l’Agro-Industrie procède actuellement à un exercice d’évaluation des pertes, qui sera mené par le Small Farmers Welfare Fund. Les planteurs sont invités à remplir des formulaires auprès des bureaux du Small Farmers Welfare Fund et du Food Agricultiral Research Institute entre 9h30 à 15h30 du lundi 7 janvier jusqu’ au vendredi 18 février 2022 pour indiquer le montant des pertes
Ils peuvent aussi remplir ces formulaires aux bureaux du SFWF de Saint-Pierre, Belle-Mare, Camp Garreau Flacq, Union-Park, Solitude, Solitude, Rivière-du-Rempart et aux bureaux de FAREI situés au Vacoas Sub-office, Rivière-des-Anguilles Model Farm et à Goodlands.
En cas d’empêchement, ils peuvent télécharger le formulaire aux adresses suivantes : https://sfwf.govmu.org/sfwf/ ou à https://agriculture.govmu.org/SitePages/Index.aspx.
D’autre part, dès la levée de l’alerte cyclonique, le ministre de l’Agro-industrie, Maneesh Gobin, avait présidé, hier, un comité de crise avec les officiers des différents départements tombant sous la tutelle de son ministère. Une première évaluation par filière agricole a été réclamée, dont les secteurs sucre/non sucre (Crops), incluant culture vivrière et fruits. Le ministre de tutelle prévoit d’informer, ce matin, ses collègues du conseil des ministres des premiers détails de la situation en guise d’état des lieux de même que des mesures d’urgence.
Les recoupements d’informations effectués par Le-Mauricien indiquent que lors de la séance de travail d’hier matin, les représentants de département se sont penchés sur la situation dans la filière de Sheltered Farming vu que les fortes rafales du cyclone Batsirai ont endommagé de nombreuses serres. Les planteurs de ces types de culture réclament une compensation. L’évaluation en cours devrait déterminer une éventuelle compensation applicable selon les pertes enregistrées.
Par ailleurs, un inventaire du stock disponible de pommes de terre, d’oignons, d’ail et de gingembre, entre autres à l’Agricultural Marketing Board, a aussi été élabiré, cela en fonction des dates annoncées de l’arrivée des prochaines cargaisons. Depuis la levée de l’alerte cyclonique hier matin, les officiers du ministère sont à pied d’œuvre pour évaluer les dégâts encourus par la communauté des planteurs.
La possibilité que des légumes soient importés en raison de l’arrivée de la fête Maha Shivaratree et les dégâts causés par le passage du cyclone dans les champs de légumes n’est pas à écarter, fait-on comprendre dans les milieux bien informés.
Qui plus est, les planteurs de légumes ont également procédé à un constat de visu. Ils estiment que 75% de leurs plantations ont souffert des rafales du cyclone Batsirai. Les légumes les plus atteints sont la carotte, la courgette et le pâtisson ainsi que les herbes fines. Ils affirment aussi que des champs de légumes ont été inondés en plusieurs endroits avec des risques de dégâts sur les cultures.
L’Agricultural Development Marketing Association insiste de son côté sur le fait que les dégâts sont conséquents dans les champs et qu’une tendance à la hausse des prix des légumes dans les prochains jours serait inévitable. Les responsables de l’association soutiennent que la période sèche ayant prévalu entre novembre et décembre dernier et le passage de Batsirai ont contribué à fragiliser davantage la situation financière des petits planteurs.