Politique – 3e 60/0 depuis le 11 juin 1982 : Swearing In Ceremony du GM 14 + 8 + 1 +1 à la State House

  • Ouverture la semaine prochaine de la 8e session de l’Assemblée nationale, avec la prestation de serment des 66 parlementaires et l’élection du Speaker et de son adjoint
  • Ce matin, le Premier ministre, Navin Ramgoolam, sera à son rendez-vous hebdomadaire avec le président de la république au Réduit
  • La MRA et la Financial Crimes Commission en délicatesse pour faute d’actions dans les dossiers de Jean-Michel Lee Shim et de Verde Frontier Solutions Ltd

En fin de journée d’hier, la composition du gouvernement de l’Alliance du Changement, dirigé par le Premier ministre, Navin Ramgoolam, a été complétée suite à un ultime round de consultations au plus haut niveau de la hiérarchie politique. Avec ce volet politique bouclé, l’Establishment du Cabinet’s Office est déjà en consultations avec la State House pour compléter les procédures en vue de la Swearing In Ceremony des ministres du gouvernement, issu des urnes du dimanche 10 novembre. Deux options étaient évoquées en début de soirée d’hier, soit le déroulement de la prestation de serment cet après-midi à 16 h, au cas où la partie procédurale est réglée en cours de journée. Au cas contraire, le rendez-vous des nouveaux ministres à la State House sera pour demain, vendredi.

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Finalement, la prestation de serment aura lieu demain. La certitude est que le gouvernement de l’Alliance du Changement sera acté formellement dès cette fin de semaine avec les ministres établissant les premiers contacts avec leurs chefs de Cabinet.
Par contre, l’ouverture de la 8e session de l’Assemblée nationale avec lecture de la proclamation officielle du président de la république, Pritvirajsing Roopun par la Clerk, devra se faire au cours de la semaine prochaine. Cette séance sera consacrée à la prestation des 66 parlementaires, l’élection du nouveau Speaker et de son adjoint. Force est de constater qu’une nouvelle séance parlementaire pourrait être convoquée assez rapidement en vue d’élire le prochain président de la république et son adjoint. À cet effet, les noms de Dharam Gokhool et de Robert Hungley sont cités avec persistance pour succéder au duo Roopun/Boissézon à la tête de l’État dès le début de décembre.

Les dernières indications, qui circulent, laissent que pour ce Cabinet de 24 + 1, la répartition des portefeuilles entre les partenaires de l’Alliance du Changement donnerait 14 pour le parti Travailliste, 8 pour le MMM et un chacun pour respectivement les Nouveaux Démocrates et Rezistans & Alternativ. Avec la Constitution prévoyant la nomination d’un maximum de dix Junior Ministers, le Premier ministre devra être en mesure de manœuvrer pour compléter son équipe et calmer des susceptibilités.

À hier soir, les détails sur les ministrables commençaient à transpirer, à savoir pêle-mêle
Navin Ramgoolam – Premier ministre avec les portefeuilles des Finances, des Home Affairs, des External Communications
Paul Bérenger, Deputy Prime Minister Without Portfolio
Shakeel Mohamed – Vice Prime Minister et ministre du Logement et de Land Use Planning
Rajesh Bhagwan – ministre du Transport
Arvin Boolell – ministre des Affaires étrangères
Ritesh Ramful : ministre du Travail et des Relations industrielles
Reza Uteem, ministre du Commerce
Patrick Assirvaden, ministre de l’Énergie et des Utilités publiques
Anil Bachoo, ministre de l’Infrastructure publique
Arianne Navarre-Marie, ministre de la Sécurité sociale,
Aadil Ameer Meea, ministre du Business et des PME
Ajay Gunness, ministre de la Santé
Deven Nagalingum, ministre des Administrations régionales
Richard Duval, ministre du Tourisme
Jyoti Jeetun, ministre des Services financiers et de la Planification économique
Rezistans & Alternativ, ministère de l’Environnement.
Gavin Glover – Attorney General

À hier soir, il était difficile d’obtenir avec précision cette redistribution des cartes ministérielles, comme l’Éducation, l’Économie Bleue et la Pêche, la Fonction publique avec le prochain rapport du Pay Research Bureau et des ministrables, comme Osman Mahomed, Michael Sik Yuen, Mahend Gungapersad, Kaviraj Sukon, Rajen Narsinghen ou encore Stéphanie Anquetil.

Outre la présentation du gouvernement, les dessous de la gestion des fonds publics sous le précédent gouvernement de Pravind Jugnauth sont appelés à s’installer aux premières loges de l’actualité. Les Rs 82 milliards de la Mauritius Investment Corporation Limited devront se tailler la part du lion d’une manière générale, mais aussi avec la générosité, dont a fait preuve cette instance en faveur de Verde Frontier Solutions Ltd. L’ombre d’une importante personnalité politique du gouvernement sortant plane sur cette société et est dénoncée comme tirant les ficelles à la MIC.

Des Whistleblowers avancent que cette société avait fait l’objet de dénonciations de la part des membres du personnel de la Mauritius Investment Corporation auprès de l’Independent Commission Against Corruption et de la Financial Crimes Commission. Mais ces enquêtes ont été gelées en haut lieu. Pour preuve, ils citent la référence d’un des dossiers à charge, soit FCC/FIR/321/24.

D’autre part, sur les directives de cette même VVIP politique, la MIC avait été appelée à débourser plus de Rs 2,5 milliards sur les comptes d’une série d’entités, soit Kuros, EG Management, Star Knitwear et Ambre. Ces dénonciateurs prévoient un autre volet de faits encore plus accablants contre les agissements de cet ancien Top Chef, qui assumait les fonctions de trésorier au sein de Lakwizinn du Prime Minister’s Office.

Une autre institution, au-dessus de tout soupçon, mais qui se trouverait au cœur de ce maelstrom post-électoral, n’est autre que la Mauritius Revenue Authority. Certes, cette instance avait été transformée en commis-payeur des largesses du précédent gouvernement. La MRA sera appelée à rendre des comptes pour sa politique de deux poids et deux mesures, soit les yeux fermés à la demande de l’Hôtel du Gouvernement envers les proches de l’ancien régime et le striptease fiscal pour ceux classés comme étant contre le MSM de Pravind Jugnauth. Exemple : Jean-Michel Giraud.
Dans cette perspective, le cas le plus flagrant est celui de Mr Soy aux courses hippiques, notamment Jean-Michel Lee Shim. Vu son rôle dans la précédente défaite de Navin Ramgoolam aux élections du 7 novembre 2019, la MRA s’était comportée comme un bouledogue sans dents dans ce précis avec des réclamations potentielles de l’ordre de Rs 100 millions sous forme de redressement fiscal.

« Lee Shim doit Rs 100 miliyon MRA ek P… ti pe blok MRA pou pa fer nanye. Zordi tank ki Lee Shim pa peye ek an reg avek MRA, MRA pou bizin sezi so bann terin à Petit Gamin + infrastructure + souval ; revok license SMS Pariaz + Tote + tou bann betting qui li ena ; ferm tou so bann kasino ek anpes li opere à Moris », peut-il lire dans un document en circulation, qui annonce encore de procéder à des dénonciations en règle des pratiques abusives et de copinage à l’Economic Development Board.

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