PMQT : La National Crime Agency pour démêler l’écheveau Baie-du-Jacotet

Navin Ramgoolam: « As at 10 April 2025, no person has been arrested in connection with these cases.  Surprisingly, no one in the past had the will to do so »

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L’affaire de Sniffing du réseau de SAFE Cable, transitant à la station terrienne de Mauritius Telecom, située à Baie-du-Jacotet Landing Station dans le Sud, remonte à la surface. Cette intervention illégale sur ce réseau international de télécommunications avait éclaté le 1er juillet 2022 avec des dénonciations de l’ancien Chief Executive Officer de Mauritius Telecom, Sherry Singh. Répondant à une interpellation parlementaire de Raviraj Beechook, il a confirmé que la National Crime Agency, comprenant des limiers étrangers, dont des Anglais, et dont la mise sur pied est envisagée, se penche sur cette sinistre affaire portant atteinte à l’intégrité internationale de Mauritius Teklecom et de Maurice. Il n’a pas manqué de lancer une pique, affirmant que « as at 10 April 2025, no person has been arrested in connection with these cases.  Surprisingly, no one in the past had the will to do so. »

Navin Ramgoolam a réitéré son intention à démêler l’écheveau de ce Sniffing du réseau internet, intervenant il y a trois ans de cela. Il a indiqué que de graves allégations ont circulé dans le public, notamment dans la presse et sur les réseaux sociaux, concernant l’installation et l’utilisation potentielles d’équipements permettant de surveiller le trafic Internet à destination et en provenance de Maurice à travers la Baie Jacotet Landing Station. Il ajoute que ces « these acts might constitute a threat to National Security, and violation of the fundamental rights of expression as enshrined in our Constitution. »

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« Le commissaire de police m’a informé que, suite aux allégations formulées lors d’une émission de radio, l’ancien Premier ministre a consigné une déclaration à la police le 11 juillet 2022 concernant une affaire de diffusion de fausses nouvelles contre l’ancien CEO, laissant entendre qu’à aucun moment il n’avait donné d’instructions à Mauritius Telecom pour permettre à un opérateur de télécommunications étranger d’installer ou d’utiliser des équipements permettant l’interception, la surveillance ou l’enregistrement du trafic Internet à destination et en provenance de Maurice et d’autres pays de la région. De plus, la police a par la suite reçu quatre autres plaintes suite à ces allégations », confirme le Premier ministre.

Cette enquête et quatre autres plaintes de la même nature enregistrées par la police ont été confiées au Central Criminal Investigation Department. Au cours des enquêtes policières menées du 11 juillet au 3 février 2025, 23 personnes ont été interrogées et leurs déclarations ont été enregistrées. « As at 10 April 2025, no person has been arrested in connection with these cases.  Surprisingly, no one in the past had the will to do so. As I have already stated, I am setting up a National Crime Agency which will enlist the services of foreign investigators to shed light into such high-profile cases », devait-il conclure avec force à ce chapitre.

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Air Mauritius: de 2015 à 2024,

des pertes de Rs 17,7 milliards

Le PM: « Mauritius Investment Corporation Limited paid Rs 25 billion to acquire 49 % of the shares of AHL where the actual assets were worth only Rs 5 billion »

KPMG engagée dans un Forensic Audit pour un montant de Rs 2,5 milliards « which should have been retained for working capital »

Le Premier ministre, Navin Ramgoolam, s’est lancé dans une autopsie de la gestion financière de la compagnie aérienne nationale, Air Mauritius, au cours de la période allant de 2015 à 2024. Le bilan se présente sous forme de pertes de l’ordre de Rs 17,7 milliards alors que pour l’exercice financier 2013/14, des profits de Rs 359,2 millions ont été enregistrés. Répondant au député Manoj Seebun, il devait laisser entendre que « nous ne pouvons même pas parler de mauvaise gestion. » Il a confirmé que la firme d’experts-conseils de KPMG a été sollicitée pour entreprendre un Forensic Auditing de la compagnie aérienne nationale pour un montant détourné de Rs 2,5 milliards d’autant plus que « Mauritius Investment Corporation Limited paid Rs 25 billion to acquire 49 % of the shares of AHL where the actual assets were worth only Rs 5 billion.»

Les éléments de la réponse parlementaire fournie par le Premier ministre se déclinent comme suit :

en 2017-18, Air Mauritius s’est débarrassée d’un A340-300 sur la base d’un Sale and

Lease Back Arrangement avec des pertes de Rs 107,8 millions ;

2021-2022, la compagnie est placée sous Voluntary Administration, avec des ventes d’appareils, dont deux A319-100 essuyant des pertes de Rs 338,1 millions, en novembre 2021, vente d’un A330-200 (pertes de Rs 637 millions).

En juin 2021, Air Mauritius se prévalant d’un Consignment Agreement, a procédé à la cannibalisation de deux A340-300 avec la vente des pièces de rechange récouvrées ne rapportant que Rs 83,3 millions, soit un manque à gagner de Rs 137,2 millions.

« The net loss incurred for the sale of aircraft amounts to Rs 1 220 100 000 », fait-il comprendre à ce sujet.

En l’absence de toute injection directe de fonds du gouvernement, Air Mauritius a bénéficié de Rs 12 milliards, à travers Airport Holdings Ltd (AHL) en septembre 2021 dans le cadre de la Watershed Meeting pour la sortie de la compagnie aérienne sous administration. Ces fonds ont été répartis comme suit :

• Rs 9.5 milliards sous forme de prêt à Air Mauritius;

• Rs 812 millions pour le rachat d’actions au sein d’Air Mauritius;

• Rs 42 millions pour des actions au sein de Pointe-Coton Resort Hotel

Company Ltd;

• Rs 135 millions pour des parts au sein de Jet Prime Ltd ;

• Rs 14 millions sous forme de capital dans des filiales d’AHL;

• quelque Rs 1 milliard sous forme de prêts à des subsidiaires d’AHL; et

• Rs 324 millions pour l’acquisition de paliers au MEDCOR Building;

• Rs 166 millions de dépenses administratives entre août 2021 et juin 2024.

« The Ministry of Finance needed Rs 25 billion to fool the people to show a lower debt to GDP ratio. AHL was set up comprising 23 entities, including Air Mauritius Limited. The actual net assets were valued at Rs 10 billion. However, a

goodwill amount of Rs 41 billion was added to the Rs 10 billion to reach a

figure of Rs 51 billion », s’insurge le Premier ministre.

« What is worst, the Mauritius Investment Corporation was instructed to buy 49 % of AHL at a value of Rs 51 billion. MIC paid Rs 25 billion to acquire 49 % of the shares of AHL where the actual assets were worth only Rs 5 billion. In other words, somebody has stolen the money. And we will find out », s’est-il appesanti en faisant ressortir que la Banque mondiale a confirmé que cet actionnariat à 49% ne vaut que Rs 5 milliards.

« This is a case of excessive overvaluation carried out at the expense of Mauritius Investment Corporation Limited, which is 100 % owned by the Bank of Mauritius. It will mean Mauritius Investment Corporation Limited will have to impair with obvious consequences », dénonce Navin Ramgoolam.

En conclusion, le Premier ministre a confirmé que « KPMG has been requested by AHL to probe into an amount of Rs 2,5 billion which should have been retained for working capital – cash flow need for MK, but was instead used for other purposes for which we have yet to understand where the money went and if there was proper authorisation as that amount was derogated from its original purpose. A forensic audit by KPMG is underway to understand these very loose calculations.»

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