Plainte de Rajen Valyden : l’allocation des places dans les collèges passée au crible

La plainte de Rajen Valayden contre le ministère de l’Éducation au sujet de l’allocation des places pour les admissions au cycle secondaire sera appelée en Cour suprême le 12 février. Cette instance de même que le Mauritius  Examinations Syndicate (MES) et la vice-Première ministre et ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun, seront appelés à se prononcer au sujet de cet exercice crucial post-PSAC.

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Rajen Valayden crie à l’injustice, dans la mesure où son fils n’a pas été admis à la Mahatma Gandhi Secondary School (MGSS) à Moka, après avoir pris part aux examens du PSAC l’année dernière. Il dénonce des pratiques de favoritisme à ce niveau.

Ce parent demande à la Cour d’émettre un ordre pour que son fils soit admis à la MGSS. Mais il veut aussi que la justice ordonne au ministère de l’Éducation de soumettre la liste des candidats qui ont été admis à la MGSS, leurs résultats et leurs adresses, suivant la proclamation des résultats du PSAC en décembre 2023.

Le ministère devra aussi divulguer la liste des élèves qui ont demandé de transferts vers cette institution, la liste de réponses positives, ainsi que les résultats et les adresses des étudiants concernés.
Le MES devra expliquer pour sa part les critères pris en compte pour allouer les places dans les collèges en général en ce qui concerne les candidats du PSAC pour l’année académique 2022-2023, et plus spécifiquement, pour l’admission des candidats à la MGSS durant cette année académique.

La ministre devra fournir aussi le nombre de plaintes reçues de parents insatisfaits de l’exercice d’admission dans les collèges suivant les examens du PSAC d’octobre 2023, et les mesures prises.
Cette affaire a été appelée, hier, devant la cheffe-juge par intérim, Nirmala Devat. Le représentant du State Law Office (SLO) a sollicité un renvoi pour pouvoir préciser son stand.

Toutefois, Rajen Valayden a soumis une motion à la Cour suprême faisant état d’une urgence, vu que son fils n’a toujours pas été admis dans un collège, alors que la nouvelle année scolaire a déjà démarré. L’enfant avait pris part aux examens de Grade 5 et du Primary School Achievement Certificate (PSAC) simultanément en octobre 2023. Or, il n’a pas obtenu de place à la MGSS à Moka, alors qu’il a obtenu les meilleurs résultats possibles et alors que ses parents avaient opté uniquement pour cette institution.

Une demande de transfert vers cette institution en décembre 2023 n’avait également pas abouti, d’autant plus que d’autres candidats moins performants que son fils, ou qui habitent encore plus loin que lui de la MGSS à Moka, y ont été admis sans problème suivant la proclamation des résultats ou durant l’exercice de transfert.

Les multiples démarches de Rajen Valayden auprès du bureau de l’Éducation de la zone 2, auprès du ministère de l’Éducation et auprès du MES ont été vaines. Dans une déclaration à Le Mauricien il soutient que « c’est inacceptable que des positions de responsabilité au sein de l’État soient offertes en guise de récompense à ceux et celles qui Pe belo roti dan Lakwizinn ».

Il s’est alors tourné vers la Cour suprême, estimant que son fils a été victime de discrimination sous la section 16 de la Constitution, la section 11 de la Children’s Act et sous la section 17 de l’Equal Opportunities Act. Pour lui, cela arrive par mesure de rétorsion du présent régime, en raison de son activisme ou de ses activités comme journaliste, où il a dénoncé en maintes occasions les scandales du régime en place.

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