PKJ pratique-t-il une politique dictatoriale ?

PATRICK MOOKEENAH, DOMINIQUE RAYA, IVOR TAN YAN,

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BRUNEAU LAURETTE, DANIELLE TURNER, SATISH BOABUL

& autres [Pour la PLATFORM 72]

Trois aspects fondamentaux de l’établissement d’un gouvernement dictatorial :

I. Facteurs de bande et éléments dynastiques.

II. Répression institutionnalisée.

III. Dictature civile à travers des individus qui ont diverses formes de pouvoir, parmi on y trouve des chefs religieux.

Le gouvernement de PKJ est bien parti pour prendre une place de choix dans ce type de gérance dictatoriale.

Bien sûr, certains pourraient penser que nous sommes en train d’exagérer, ce genre de réaction est normal. Il est tout à fait naturel qu’une telle analyse bute sur des incrédulités, souvent naïves, ou encore que d’autres refusent de voir et d’accepter la réalité et choisissent la zone confort du déni. Mais beaucoup savent et voient, mais n’osent pas dénoncer, pour diverses raisons, dont la plus commune est la peur. Puis il y a ceux qui osent dire qu’un chat est un chat. Tout cela est bien évidemment une question de perspective.

Dans cet article nous invitons les lecteurs à comprendre la nature inhérente de toute dictature et ses dénominations communes. Ensuite, chacun pourra camper sur son opinion ou rejoindre l’irréfutable; c’est-à-dire que le gouvernement est en train d’instituer une vraie dictature. Il est en train de construire étape par étape cette dictature, en manipulant chacune de nos institutions et pervertissant l’esprit dans lequel la Constitution a été pensée et mise en place. Tout l’establishment est en train d’être ébranlé et va vers sa totale désintégration.

Une dictature peut s’établir par un gouvernement qui contracte une alliance avec des alliés faibles; c’est un terreau de prédilection pour instituer une dictature. Dans ce type d’alliance, qui est un des cas de figure le plus commun d’une dictature, on voit généralement des petits groupes de personnes qui se sont constitués en partis politiques ou alors il y a des individus qui acceptent de donner le pouvoir absolu à une seule personne. C’est grâce à ces derniers que le partenaire majoritaire acquiert le droit de gouverner, sans avoir à être questionné et à avoir l’obligation de rendre compte de ses actions et décisions. Ce type de structure favorise souvent le pouvoir absolu.

Le dictateur n’a aucune obligation de répondre de ses actions, il n’est pas comptable envers le peuple; il se permet de faire ce qu’il veut sans avoir à se plier aux exigences de bonne gouvernance. Le plus important pour le régime dictatorial est de s’enrichir, il n’y a que ses intérêts personnels qui comptent.

Les méthodologies utilisées par les dictateurs font souvent partie d’un mécanisme qui comporte la pratique de la corruption, du népotisme, de l’intimidation institutionnelle, de la répression institutionnelle et de l’abolition des droits civils.

La première fois que PKJ a été nommé Premier ministre, c’était au cours d’une passation de pouvoir entre  son père et lui. Ce genre de transition politique est contraire à la philosophie républicaine. Cette passation de pouvoir n’avait rien de démocratique et n’aurait respecté en rien l’esprit du droit constitutionnel.

La deuxième fois que PKJ est devenu Premier ministre, son élection a été contestée par plusieurs pétitions. Ces pétitions relevaient des anomalies par rapport aux procédures électorales et au registre électoral. Son Prime ministership a été contesté en Cour suprême au lendemain même des élections. Trois ans après ces élections, certains cas sont toujours en cour.

Citoyens réprimés

Aucun membre de l’exécutif ne parle au nom du gouvernement.  C’est toujours au nom de PKJ. Les décisions et projets ne sont pas présentés au nom du gouvernement, ils sont toujours à l’honneur individuel de PKJ. Ils ne sont jamais présentés comme une décision collective.

La répression a atteint un niveau effroyable. PKJ ne se contente plus d’attaquer directement le citoyen. Il est passé à la vitesse supérieure, et nous frisons l’absolutisme dictatorial. Des avocats, qui défendent des personnes dont les droits sont bafoués et opprimés, sont arrêtés… Ainsi donc à Maurice, PKJ s’attaque directement aux droits humains garantis par la Constitution. PKJ a utilisé des institutions publiques financées par les impôts pour réprimer les citoyens qui revendiquent pacifiquement leurs droits.

La force policière est au service et à la solde de PKJ, qui est aussi ministre de l’Intérieur.  Il faut dire que l’allégeance de la force policière au Premier ministre n’est pas le seul fait de ce présent gouvernement. Mais sa dépendance envers le pouvoir s’est accrue sous le prime ministership de PKJ. Nous avons aujourd’hui l’établissement d’un système où la force policière est devenue une force de frappe, de répression et du droit à la violence institutionnalisée et légitimée par le pouvoir en place. La population a eu droit à un discours officiel de PKJ flanqué de son chef de camp debout. Donc, ainsi présenté, PKJ est venu dire officiellement à la télé nationale (autre outil de propagande au service de PKJ) qu’il est à 200% avec la force policière. La force policière et sa violence sont donc légitimées à 200%, cela officiellement. Elle ne serait plus là pour maintenir l’ordre et la paix, elle aurait une licence en vue de semer la violence et le chaos, et éventuellement de tuer avec une bénédiction officielle en haut lieu… Les droits humains à la non-violence ne se trouvent ni dans les faits et même plus dans des discours aussi hypocrites qu’ils pouvaient être. Plus besoin de masque, le système est installé officiellement en mai 2022 à la télévision nationale.      

Alors que le peuple a faim et descend dans la rue pour manifester sa souffrance, se faire entendre et dénoncer l’incompétence économique du pouvoir en place, PKJ et ses sous-fifres essayent de détourner l’attention, en masquant les revendications du peuple et faisant croire à un complot orchestré par ses opposants politiques pour renverser le pouvoir en place.

Il s’agit d’un exemple classique de la manière de faire d’un pouvoir dictatorial.  PKJ essaye de jeter la faute sur l’opposition en tentant de vendre un scénario politique inventé de toute pièce pour brouiller l’opinion publique et ne pas endosser la responsabilité de la crise et de la faillite économique.

Généralement, les dictateurs ont besoin du soutien infaillible de ces différents groupes pour maintenir leur pouvoir — police; hommes d’affaires mafieux; un groupe ethnique dominant; le soutien d’un influenceur international qui a des liens et intérêts directs avec le dictateur et son régime dictatorial.

Mesures d’espionnage

Dans cet organigramme il ne considère pas avoir besoin de la masse, c’est-à-dire du peuple. Une fois son pouvoir établi, il n’a plus qu’à maintenir le contrôle et consolider ledit pouvoir par différents types de surveillance, dont les caméras CCTV, contrôler et espionner sur les réseaux sociaux. Ses espions se trouvent aussi dans les lieux religieux, infiltration des différents partis politiques adverses. À placer des espions dans des endroits publics et commerciaux et pénétrer dans les lieux de travail…

Ces outils d’espionnage installés, on va à travers une propagande bien orchestrée, faire croire que ces mesures d’espionnage ne sont qu’un système de surveillance et de vigilance pour protéger les citoyens contre le crime.

Mais à chaque fois qu’une Gestapo va commettre des crimes ou des assassinats, on fera croire que le système de surveillance permanent était en panne et que l’on ne peut rien retracer.

C’est bien évidemment fait pour intimider et décourager la masse et la dissuader de manifester contre le gouvernement. Ce genre d’artillerie est une forme de violence qui confisque tous les droits acquis par la Constitution.

à l’affût des complots

Ces diverses formes de surveillance sont considérées et reconnues comme étant de la : violence sociale, violence économique, violence culturelle et violence psychologique, ainsi qu’une forme de violence environnementale qui ne permet pas à la masse de se livrer à des loisirs sur la côte, dans la nature. Il donne à la population un droit minimum d’accès à l’environnement dans des conditions strictes, en imposant le nombre de personnes qu’on peut réunir sous le contrôle de la police en général.

Le régime du dictateur consiste à établir une série de règles et à faire passer des lois sous prétexte que votre sécurité est menacée et que la loi est là pour protéger vos intérêts. Tous ceux qui refusent de se soumettre à ces lois anticonstitutionnelles subissent l’oppression policière. Dans la plupart des cas, la loi permet à la police de sanctionner un citoyen sans ordonnance du tribunal. La rédaction des dites lois comporte toujours une certaine complexité et ambiguïté. De ce fait, il devient difficile pour le citoyen de recourir à la justice car cela implique du temps et de l’argent. Ce sont souvent les mécanismes utilisés pour institutionnaliser la répression et rendre difficile l’accès aux droits des citoyens.

Un gouvernement utilisant la dictature pour régner a toujours la hantise de voir les gens se réunir, se regrouper. Il est toujours à l’affût des complots; sa paranoïa le conduit à faire passer des lois totalitaires pour empêcher que les gens se réunissent et ira même jusqu’au contrôle des institutions religieuses.

La peur sous-tend un régime dictatorial, la peur de perdre le pouvoir, la peur d’affronter ses adversaires politiques de manière démocratique. La peur de tout rend un tel régime paranoïaque. Ce type de gouvernement ne peut plus penser de manière cohérente et c’est le développement du pays dans toutes ses sphères qui en souffre. Ce type de régime passe à côté de vrais problèmes et des solutions à y apporter.  Sa seule préoccupation est le maintien de son pouvoir.

Les dictateurs ont peur de la liberté de penser, de la liberté d’opinion.  De ce fait, les dictateurs vont par tous les moyens contrôler et influencer les institutions, en y plaçant des gens qui sont à leur solde, d’où la politique des petits copains. Il va surtout vouloir contrôler et influencer les institutions légales et judiciaires.

L’une des erreurs à ne jamais commettre est de croire que les régimes dictatoriaux ne veulent pas d’élections. Une élection est un outil important pour un régime dictatorial, et il y investit beaucoup techniquement, technologiquement, financièrement. Il est constamment avec des alliés internationaux pour mener une élection qui confirmera un résultat en sa faveur. Garder le pouvoir à travers ses élections blanchit le régime contre tous les crimes que celui-ci peut commettre.

Si un gouvernement dictatorial reporte une élection, c’est parce que l’artillerie n’est pas encore prête. Cette artillerie comprend : le recrutement des candidats, les finances et la logistique. Dès qu’il sera prêt, il lancera le processus, et les élections auront lieu dans un délai très court, pour court-circuiter ses adversaires. Il va aussi s’assurer que tous les fonctionnaires responsables impliqués dans la conduite de l’élection soient des partisans de son régime.

La mafia des affaires

Le business de choix d’un régime dictatorial est la corruption. C’est une manière assez pratique pour contourner les structures juridiques et démocratiques afin de s’enrichir sans contrainte. En contrepartie, ce type de gouvernement va tout faire pour confisquer les finances de ses adversaires politiques. La répression sera dirigée contre les sociétés privées qui soutiennent l’adversaire. Il trouvera le moyen de mettre les partenaires économiques de ses adversaires en échec. Si une banque ou une autre institution financière a un partenaire majoritaire qui se trouve ne pas être un acolyte du régime, ce type de gouvernement n’hésitera pas à procéder à la fermeture de ladite banque ou autre institution.

La mafia des affaires d’un gouvernement dictatorial prendra le contrôle de tous les secteurs clés de l’économie, tels que les transports publics, les télécommunications, la santé publique et privée, et le secteur alimentaire afin d’avoir en main les outils politiques de contrôle de masse.

Un régime dictatorial a peur des intellectuels, sachant que ceux-ci peuvent être un groupe de pression. Un tel régime n’hésitera pas à procéder à des arrestations arbitraires quant aux artistes et intellectuels. En fait, les plus à risque dans un régime dictatorial sont les intellectuels, les artistes, les libres penseurs; ils risquent la torture et même l’assassinat.

Nous ne dénonçons pas ce genre de répression pour semer la peur chez les gens. Mais pour que nous soyons conscients de notre potentiel et que nous nous organisions et regroupions afin de développer des stratégies de résistance prônant la non-violence pour combattre la dictature et libérer le pays afin que le peuple puisse à nouveau respirer la liberté.

Références annexes : https://www.lexpress.mu/node/398878

Whatever Happened to Electoral Petitions?

[VIDÉO] Election Petition – Supreme Court Orders Recount

Nous attendons !

https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad

https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=

https://www.dailymaverick.co.za/article/2022-02-04-mauritius-murder-case

https://www.business-standard.com/article/markets/eu-adds-mauritius-in-money-laundering-blacklist

https://moti.news/news/un-autre-mort-connecte-avec-laffaire-kistnen-deces-du-board-secretary-de-la-stc

https://www.ungeneva.org/es/news-media/press/taxonomy/term/175/40384/committee-against-torture-considers-report-mauritius

https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwi6__

https://www.rfi.fr/en/international/20200327-allegations-of-police-brutality-as-mauritius-goes-under-covid-19-lockdown-impunity-coronavirus-jugnauth

Qui sommes-nous ?

Platform 72 est une revendication pour dénoncer un système électoral qui efface de manière consciente et éhontée tous les citoyens de la République de Maurice qui sont nés après 1972. Platform 72 est une revendication pour reconnaître tous ces citoyens qui ont été effacés du système : politique, légal, structurel, et moral par rapport à notre système électoral.

Platform 72 est une revendication des citoyens mauriciens afin que notre système électoral reconnaisse tous ces électeurs nés après 1972 et qui constituent la majorité de la population de la République de Maurice…

Platform 72 est une revendication des citoyens mauriciens envers tous les partis politiques qui se rendent complices en acceptant ce système honteux qui régit les élections législatives.

Platform 72 est une revendication des citoyens mauriciens pour demander que les partis politiques refusent d’aller aux élections législatives avec un système électoral qui nie l’existence des citoyens mauriciens nés après 1972.

Platform 72 est une revendication à tous les partis politiques pour que le calcul pour la nomination des best losers ne se fasse plus avec les données du recensement de 1972. Il faut permettre à ceux nés après 1972 d’être inclus dans le calcul de best losers.

Platform 72 est une revendication des citoyens mauriciens, réclamant aux partis politiques d’arrêter de fausser les résultats des élections. Calculer les best losers en excluant la population née après 1972 est immoral et criminel.

Platform 72 est une revendication des citoyens mauriciens, réclamant aux partis politiques de rétablir ceux qui sont nés après 1972 dans leur citoyenneté.

Platform 1972 est une revendication des citoyens mauriciens, réclamant aux partis politiques de mettre fin à 37 ans de supercherie politique.

Platform 72 est une revendication des citoyens mauriciens pour mettre fin à 37 ans de perversion électorale. Tous les partis politiques qui ont participé aux élections législatives ont accepté de fausser la représentation parlementaire en permettant que les citoyens mauriciens nés après 1972 ne soient pas comptabilisés dans le calcul désignant les best losers au parlement.

Platform 72 est aussi une revendication des citoyens mauriciens contre toutes les formes d’abus et de dérives perpétrées par l’exécutif et les institutions mauriciennes qui ne respectent pas les droits humains et les droits constitutionnels de notre République.

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