– Descente des limiers de la FCC au QG de la CNT et ABC Motors, hier, pour confirmer le réseau d’intermédiaires
D’importants développements sont annoncés au niveau de la Financial Crimes Commission (FCC), opérant sans un Board de commissaires sous la Financial Crimes Commission Act, dans le cadre de l’enquête sur un contrat de Rs 373 millions alloué à la Compagnie Nationale de Transport (CNT) à une entreprise pour la fourniture des pièces de rechange pour les autobus.
Les limiers de la Financial Crimes Commission soupçonnent et détiennent des Unrebutted Pieces of Evidence à l’effet qu’un procédé aurait été mis en place pour que la CNT paie plus cher ces pièces de rechange à travers cet intermédiaire, qui a fait la pluie et le beau temps avec des Procurements en 2020 en ce qui concerne les provisions de médicaments dans la lutte contre la prolifération de la pandémie de Covid-19.
La Financial Crimes Commission s’intéresse particulièrement à l’entreprise, avec des ramifications au plus haut niveau de l’Establishment politique sous l’ancien gouvernement de Pravind Jugnuath, qui a décroché le contrat. Les enquêteurs disposent de l’information qu’elle aurait un lien avec un businessman, interrogé dans le cadre de l’enquête judiciaire sur l’assassinat de Soopramanien Kistnen, ex-chef agent du leader du MSM dans la circonscription No 8 (Quartier-Militaire/Moka). L’entreprise de ce protagoniste avait aussi décroché de multiples contrats auprès de l’ancien régime pendant la période de Covid-19.
Dans le cas présent, la FCC estime que le fournisseur de ces pièces de rechange aurait acheté ses produits auprès du concessionnaire de cette marque d’autobus, sort ABC Motors et les aurait revendus à un prix exorbitant à la CNT. Les enquêteurs se demandent pour quelle raison il n’a pas semblé logique à la direction de la CNT de se tourner directement vers ABC Motors et d’éliminer cet intermédiaire. Ils vont établir s’il y a eu un exercice d’appel d’offres, quelles étaient les spécificités et comment s’est déroulé le processus pour l’octroi du contrat. Du reste, des hauts cadres de la CNT ayant travaillé sur ce dossier seront interrogés au Réduit Triangle fort probablement dès la semaine prochaine ou au plus tard à la mi-février.
Pour le moment, les enquêteurs de la Financial Crimes Commission poursuivent l’opération de décryptage de plusieurs dossiers liés à ce contrat et ont entendu que le businessman en question aurait joué un rôle important dans toute cette affaire. La FCC a également sollicité la collaboration de la Mauritius Revenue Authority (MRA) pour obtenir des informations complémentaires au sujet de cette entreprise, mais il n’y a aucune donnée sur le paiement de la taxe la concernant lié au contrat de Rs 373 millions. La FCC compte se tourner vers le Registrar of Companies pour établir qui sont ceux ayant siégé sur le conseil d’administration de cette entreprise. En l’absence d’une confirmation claire pour le moment, elle ne souhaite pas divulguer formellement le nom de ce businessman.
Entre-temps, la FCC a entrepris des descentes au siège de la CNT à Vacoas et au bureau de ABC Motors. D’après les informations disponibles, cette dernière société ne serait pas liée à ce scandale car elle a seulement vendu des pièces de rechange à une entreprise. Un de ses représentants devrait donner un simple Statement à la FCC pour expliquer la période de vente et les produits vendus. Il est indiqué au niveau du Réduit Triangle que la fourniture des pièces de rechange surélevé à la CNT aurait eu lieu entre 2020 et 2024 alors que la CNT était sous le contrôle du ministère d’Alan Ganoo.
Outre ce cas en particulier, les enquêteurs fouillent aussi d’autres contrats alloués par la CNT sous l’ancien régime comme l’approvisionnement des uniformes pour les employés, l’achat des chaussures, l’acquisition de bus électrique, l’achat des roues ou encore le projet de Electronic Ticketing Machines.