Le groupe IBL annonce des revenus de Rs 28,7 milliards pour le trimestre se terminant au 30 septembre, représentant une progression de 30 % par rapport à la période correspondante l’année dernière. Un communiqué émis par le groupe indique que cette performance reflète non seulement une solide croissance organique, mais aussi la consolidation des récentes acquisitions dans plusieurs secteurs stratégiques, et confirme la dynamique de développement du leader des conglomérats à Maurice.
Les bénéfices d’exploitation pour la période ont atteint Rs 1,4 milliard, représentant un bond de 65 % par rapport à l’année dernière. Cependant, la quote-part du résultat net des sociétés mises en équivalence a enregistré une baisse de 48 %, en raison notamment d’une conjoncture difficile dans le secteur agricole africain. Malgré la hausse du chiffre d’affaires, les coûts liés aux réajustements salariaux à Maurice ont impacté la performance du groupe. Le bénéfice après impôts d’IBL s’établit à Rs 846 millions, une baisse de 19% contre les Rs 1 043 millions à la même période l’an dernier.
Commentant ces résultats financiers, Arnaud Lagesse, Group CEO d’IBL, avance que: « malgré un contexte économique complexe, le groupe IBL démontre une fois de plus sa capacité à générer une solide croissance de ses revenus, reflétant la résilience de son modèle diversifié. Aujourd’hui, notre priorité est de poursuivre l’intégration de nos récentes acquisitions tout en améliorant l’efficacité opérationnelle sur l’ensemble de nos marchés clés, afin de générer de la valeur ajoutée durable pour nos actionnaires. Cela passe par l’harmonisation de nos systèmes et processus, le partage des meilleures pratiques, l’adoption de solutions technologiques et la recherche de synergies opérationnelles. »
Cédrik Le Juge de Segrais, Groupe CFO d’IBL, ajoute, de son côté, que « nous restons confiants quant à la trajectoire de croissance du groupe. Nos investissements stratégiques dans plusieurs secteurs clés, ainsi que notre gestion rigoureuse de nos coûts et l’optimisation des synergies issues de ces acquisitions, seront importants pour nous permettre de soutenir notre performance sur le long terme. » Le communiqué fait également état de la performance financière par secteur d’activité
Agro et énergie
Le chiffre d’affaires d’Alteo a augmenté en raison de la hausse des ventes de villas en VEFA (vente en état futur d’achèvement), d’ajustements de la production de sucre, ainsi que des exportations d’énergie. Cependant, la rentabilité a été affectée par la baisse des prix du sucre et l’augmentation des coûts. Miwa a également connu un trimestre difficile avec une baisse de la rentabilité, due à une réduction des ventes et à la baisse des prix du sucre au Kenya et en Tanzanie.
Manser Saxon, une entité à forte densité de main-d’Å“uvre, a enregistré une rentabilité plus faible malgré une croissance du chiffre d’affaires, en raison de l’augmentation des coûts liée aux mesures de relativité salariale à Maurice. UBP, pour sa part, a maintenu une croissance de rentabilité grâce à la consolidation de ses récentes acquisitions à La-Réunion. CNOI a également renforcé son chiffre d’affaires et son résultat net grâce à de bonnes performances enregistrées dans le secteur des réparations.
Commerce et distribution
Au Kenya, Naivas a enregistré une croissance à deux chiffres de son chiffre d’affaires, alimentée par l’ouverture de nouveaux magasins, portant leur nombre à 106. Run Market, qui exploite quatre hypermarchés à La-Réunion, affiche des améliorations prometteuses sous une nouvelle direction. Harley’s a également connu une augmentation de son chiffre d’affaires grâce à une nouvelle structure commerciale et à des améliorations dans ses opérations.
À Maurice, Winners a augmenté son chiffre d’affaires, bien que les frais généraux aient augmenté en raison des coûts liés à l’ajustement des salaires. Après avoir enregistré une hausse dans ses volumes de vente, PhoenixBev affiche une croissance à deux chiffres de son chiffre d’affaires et une augmentation de 25 % de ses bénéfices avant impôts. Enfin, BrandActiv a vu sa rentabilité s’améliorer grâce à une croissance de ses volumes et à l’élargissement de sa gamme de produits.
Services financiers
Eagle Insurance a connu une croissance notable de sa rentabilité, soutenue par l’arrivée de nouveaux clients et à l’augmentation des primes dans certaines lignes d’activité. DTOS a amélioré ses résultats grâce à une forte performance dans la plupart de ses unités, tandis que les opérations à Dubaï ont également continué à croître. AfrAsia Bank a enregistré une hausse de ses revenus nets d’intérêts, grâce à la croissance de ses actifs.
Toutefois, les bénéfices ont légèrement diminué en raison de l’augmentation des pertes de valeur et de l’introduction de la taxe climatique. Dans le cadre de la vision à long terme du groupe de devenir un acteur majeur en Afrique de l’Est et dans l’océan Indien dans nos secteurs clés, IBL a conclu un accord pour la vente de sa participation dans AfrAsia Bank à Access Bank UK Limited, basée au Royaume-Uni. Cette transaction est soumise à des conditions suspensives et devrait être finalisée dans les mois à venir.
Hôtellerie
Lux Island Resorts a connu une augmentation de son chiffre d’affaires et de sa rentabilité, soutenus par des taux d’occupation en hausse à Maurice et la réouverture de LUX* Belle Mare, qui n’était pas opérationnel au cours du même trimestre de l’année dernière. The Lux Collective (TLC) a également vu son chiffre d’affaires s’améliorer grâce à l’augmentation de ses frais de gestion hôtelière.
Technologies de la vie
CIDP a effectué davantage de recherches cette année, entraînant une légère augmentation de sa profitabilité. Les entités Health & Wellness, Life | Nova + et Life VIVA ont enregistré un chiffre d’affaires plus élevé, mais restent cependant déficitaires.
Logistique
Logidis a obtenu de meilleurs résultats grâce à la réévaluation des prix, à l’augmentation des ventes et à une amélioration de l’efficacité opérationnelle. Somatrans a également vu son chiffre d’affaires augmenter en raison de la hausse des prix du fret. En revanche, le sous-secteur de l’aviation a connu des résultats plus faibles en raison de la saison creuse et des frais plus élevés, tandis que le secteur du transport maritime a maintenu un résultat net stable, malgré une réduction du nombre d’escales de navires.
Immobilier
BlueLife a enregistré de meilleurs résultats grâce à son segment immobilier. Les ventes en VEFA (vente en état futur d’achèvement) et la livraison de biens résidentiels devraient générer des revenus substantiels à l’avenir. En revanche, Bloomage a subi la pression de l’augmentation des coûts administratifs, bien qu’elle ait continué à augmenter ses revenus locatifs.
Seafood
Le secteur du Seafood a connu des difficultés au cours de la période. Les performances de Froid Des Mascareignes ont été impactées par la réduction des volumes de stockage. De plus, la baisse de la disponibilité du poisson a affecté les ventes de Marine Biotechnology Products et MPBCI. Les entreprises de ce secteur, notamment Princes Tuna, ont également été confrontées à des pressions liées à l’augmentation des coûts salariaux, ce qui a pesé sur sa profitabilité.