Percée technologique : l’IA générative révolutionne la façon de travailler

Julien Guillot-Sestier : « Nous allons travailler moins grâce à l’Intelligence Artificielle »

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Faciliter l’Onboarding de nouveaux clients dans les banques, optimiser la gestion du risque crédit, détecter les crimes liés au blanchiment, améliorer la satisfaction des clients, anticiper la demande, gérer les approvisionnements, anticiper les pénuries, préparer des rapports financiers… Les capacités de l’IA générative semblent illimitées et toutes les entreprises à travers le monde embrassent pleinement cette technologie.

Préparez-vous à la révolution de l’intelligence artificielle (IA) générative, et changez votre façon de travailler dès maintenant, sinon d’ici cinq ou dix ans, vous serez obsolètes ! Un atelier de travail organisé par l’agence Simera et animé par julien Guillot-Sestier a permis à des professionnels exerçant dans diverses entreprises d’apprendre comment ChatGPT-4 et l’IA générative dans son ensemble peut les aider au quotidien, notamment dans la structuration des données, ainsi que dans l’analyse et la préparation de rapports financiers.
Dans un environnement professionnel qui évolue rapidement, la maîtrise de l’IA générative est devenue essentielle. Il s’agit d’avoir une maîtrise de l’impact et des possibilités offertes par l’IA générative. Julien Guillot-Sestier fait ressortir que l’IA est un véritable assistant, pour un directeur financier par exemple. En proposant les Key Metrics, le bilan financier, et les paramètres à respecter, ChatGPT peut préparer un rapport financier pour le conseil d’administration. On peut demander à Chat GPT de « draft a 2-page executive summary of Acme Inc’s financial results and growth strategy for our Board of Directors meeting next week using the financial statements and metrics I provide ». Ajoutant : « Focus on highlighting key performance trends and future outlook. »
La clé pour optimiser l’IA générative est de maîtriser les Advanced Prompting Techniques. Il s’agit d’abord de définir le rôle spécifique de ChatGPT pour la création d’un contenu plus approprié à votre requête, définir le contexte, définir la tâche et l’objectif, et lui donner des exemples. Il faut aussi définir le ton de la voix et, bien sûr, imposer des contraintes à ChatGPT. Ces contraintes comprennent par exemple le nombre de mots, ainsi que le format de réponse recherché. Pour améliorer la pertinence de vos réponses par 80%, vous pouvez aussi demander à Chat GPT de « take a deep breath and work on this problem step-by-step ».
Les participants ont pu participer à des ateliers leur mettant en situation réelle pour les aider à mieux répondre à leurs engagements professionnels, obtenir une analyse détaillée des bilans financiers, et même identifier de potentielles erreurs dans un Balance Sheet. Ils ont appris à élaborer une stratégie de gestion des risques financiers pour minimiser l’impact des fluctuations des taux de change sur les résultats de l’entreprise, notamment en analysant les données historiques.
Doubler la croissance économique
Citant une étude de PwC, Julien Guillot-Sestier explique que l’IA pourrait contribuer à hauteur de USD 15 700 milliards à l’économie mondiale d’ici 2030. D’après le cabinet Accenture, l’IA pourrait doubler le taux de croissance annuel des économies développées d’ici 2035, ajoutant environ USD 8 000 milliards au PIB mondial. Dans certains secteurs, comme la santé et l’éducation, l’IA pourrait générer des revenus supplémentaires de 300 à 375 milliards d’euros d’ici 2030. Les analystes s’accordent donc à dire que l’IA entraînera une croissance économique substantielle au cours des 10 à 15 prochaines années en optimisant les processus et en permettant de nouveaux produits et services. L’ampleur dépendra de l’adoption de l’IA.
Cette technologie révolutionne la vie des entreprises dans le monde. Par exemple, la chaîne de distribution Walmart analyse en temps réel les données sur les ventes et la demande pour optimiser sa chaîne d’approvisionnement. L’IA aide le groupe à anticiper les pénuries. Le groupe Carrefour, de son côté, s’appuie sur l’IA pour mieux anticiper la demande et gérer les approvisionnements en conséquence, avec moins de gaspillage à la clé. Idem pour Coca-Cola qui se sert de l’IA pour analyser la météo, les événements prévus et la demande historique pour prédire la production nécessaire afin d’éviter une surproduction.
Dans le secteur hôtelier, le groupe Iberostar utilise l’IA pour économiser plus de 1 600 tonnes de nourriture par an. Dans le secteur de l’assurance, Tesla a lancé une assurance automobile qui s’ajuste en temps réel au comportement du conducteur en fonction de sa note de sécurité. Dans le secteur bancaire, la Commonwealth Bank, en Australie, utilise l’IA pour analyser les transactions et optimiser les données.
« Document AI helped the bank to onboard new customers more quickly while ensuring compliance with risk policies and regulations, especially with the KYC process », explique Julien Guillot-Sestier. Et d’ajouter que cette technologie permet d’optimiser la gestion du risque crédit, à l’exemple de Zest AI, une Fintech basée aux Etats-Unis qui a « reduced default and loss rates by 20% » grâce à l’IA.
Par ailleurs, la Valley Bank utilise l’analytique prédictive pour détecter efficacement les crimes liés au blanchiment d’argent. « By automating model creation and retraining, the bank reduces alert volume by 22% monthly and escalates more alerts to cases, all while saving weeks of manual work. » Il explique que l’IA permet aux banques d’améliorer grandement leur Customer Satisfaction, notamment avec l’émergence de chatbots qui sont à l’écoute des clients.
Quoi qu’il en soit, l’IA est en train de transformer tous les secteurs, y compris le secteur financier. « Plus les secteurs économiques ont des tâches administratives et répétitives, plus l’AI va pouvoir les transformer. On va mieux travailler mieux, notamment dans les secteurs banques et assurances, où il y a de très forts potentiels d’amélioration. »
McKinsey indique que 30% de nos heures de travail pourront être automatisées. Julien Guillot-Sestier dit que l’on va travailler moins avec l’IA, tout en précisant que la diminution du temps de travail est une « tendance de fond qui n’a rien à voir avec l’IA ». Il prévoit que « la semaine de quatre jours est un sujet qui va venir rapidement sur la table ». Il évoque également le « revenu universel, qui peut donner un salaire minimum (une somme d’argent qui permettrait à tout le monde de vivre) à tout le monde, et davantage d’argent à ceux qui veulent travailler plus ».

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