Pension aux veuves : Shakeel Mohamed s’en prend à Koonjoo-Shah

Shakeel Mohamed (PTr) a réclamé la démission de la ministre de l’Égalité des Genres, Kalpana Koonjoo-Shah, hier, lors des débats budgétaire. Il a affirmé qu’il a écouté la conférence de celle-ci quant à la décision prise par le gouvernement dans le dernier budget concernant la pension, devant être versée à une veuve.

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En général, au décès de son époux, la veuve percevra une pension de Rs 9 000. Mais cette somme sera divisée entre les deux veuves s’il est marié à deux femmes. Il a soutenu que la ministre a souligné qu’une injustice incroyable qui a été corrigée envers les femmes. Au fait, souligne Shakeel Mohamed, cette injustice avait été commise en 1987 lorsque feu sir Anerood Jugnauth, était Premier ministre.

Il fait ressortir qu’au fait, la Civil Status Act stipule que toutes les femmes qui sont mariées religieuse- ment ou civilement sont considérées comme mariées. « Du côté de la communauté musulmane, c’est le Family Muslim Council qui a enregistré le mariage religieux. Ce qui fait que les hommes qui se marient à plusieurs femmes, ont droit à chacune de Rs 9 000 chacune. C’est pourquoi, je considère comme un affront ce qu’affirme la ministre », dit-il.

Mariage religieux

« Le Premier ministre doit rappeler à l’ordre la ministre car le mariage religieux est reconnu par l’État. La ministre doit soumettre sa démission comme ministre », s’insurge le député.

« Il est important de rappeler au gouvernement que c’est le rôle de l’opposition de faire la lumière sur les zones d’ombre du gouverne- ment. Certains sont allergiques aux critiques mais c’est notre devoir d’attirer l’intention du gouvernement sur des lacunes », précise-t-il.

Commentant les résultats de l’Afrobarometer Study en date du 24 mai, Shakeel Mohamed devait souligner que 66 % de la population est d’avis que le pays va vers la mauvaise direction.

Parlant de la pension universelle, il devait affirmer que le ministre des Finances a adopté « une manœuvre machiavélique pour se refaire une virginité politique. Pourquoi les personnes âgées, les veuves et les orphelins n’ont pas eu droit à un ajustement de- puis 2020 ? » Il a aussi critiqué le gouvernement pour le délai accusé pour alléger la souffrance de la population en termes de prix, notamment avec l’allocation de Rs 1 000.

« Était-il nécessaire d’attendre le budget pour alléger la souffrance du peuple mauricien si le ministre reconnaît dans son discours qu’il y a eu une augmentation énorme du coût de la vie. Pourquoi ne pas accorder une augmentation salariale au lieu d’une allocation aux salariés ? se demande-t-il. « C’est une fraude de faire croire aux gens qu’ils ont eu droit à une augmentation salariale car cette somme provient de la contribution des travailleurs », relève le député travailliste, dénonçant le fait qu’ « ils se servent tout simplement de l’argent qui n’appartient pas au gouvernement. » Il s’est aussi demandé pourquoi le gouvernement ne suit pas l’exemple de l’Inde pour faire baisser les prix du carburant.

Au chapitre des regrets, Shakeel Mohamed trouve que le budget ne prévoit aucun mécanisme visant à contrôler la corruption ou encore les cas de brutalité policière. La vérité, dit-il, est que le gouvernement ne veut pas l’adoption de la Police and Evidence Act pour « continuer à procéder à l’arrestation des gens parce que l’ordre vient d’en haut ».

 

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