Le virus invisible, en l’occurrence le Covid-19, avait pris le monde par surprise au début de janvier 2020. Et pendant deux années, ce fut la folie furieuse sur Planète Terre. Pas un coin du globe ne pouvait prétendre être immunisé de séquelles de cette pandémie, avec un bilan des plus catastrophiques de victimes. Au point où l’on serait tenté de reprendre sa koze kreol morisien konte fini, mor ankor ena et surtout que dan so kafe pena triaz.
Littéralement, le monde entier était en situation de standstill. Le quotidien se conjuguait au couvre-feu sanitaire, au confinement et à l’obligation de la vaccination pour pouvoir sortir de chez soi. À Maurice même, le traumatisme du Covid-19 a laissé des traces indélébiles. Même si certains, s’appuyant sur des connexions à gauche ou à droite, en ont profité pour mettre plus que du beurre dans des épinards.
Dans ce dernier cas, difficile à entretenir ce mince espoir, aussi fou soit-il, de voir la nouvelle Financial Crimes Commision, qui prend le relais de l’Independent Commission Against Corruptuon, qui, après 22 ans d’existence, parvient à convaincre de la pertinence de ses initiatives en matière de lutte contre la fraude et la corruption. Oui, depuis 2002, il y a eu quelques condamnations. Des opérations, parfois les unes plus spectaculaires que les autres. Ou encore un silence assourdissant dans des high profile cases. C’est le passé qui ne se rattrape pas.
La campagne électorale, avec ses millions in flagrante delicto, et pour point de départ un forensic auditing pointu des Kistnen Papers, dans le domaine public depuis décembre 2020 et présentés aujourd’hui comme une fabrication, faute d’expertise graphologique, aurait dû se transformer en terrain de prédilection pour cette agence, qui s’était fixé pour mission de Pa Get Figir face à cet ennemi encore invisible de la corruption aux yeux de la société.
Mais l’ennemi invisible du jour, ki pena triaz dan so kafe, continue à se manifester de plus en plus violemment. Mais lui, contrairement au virus du Covid-19 ou encore au Mama Poro de la corruption, il frappe à la porte avant d’entrer. Mais attention, quand il agit, rien ne peut l’arrêter. Tout ce que l’homme peut faite, c’est de constater le désastre après son passage.
Évidemment, c’est la crise climatique, qui prend en otage la Planète Terre. Le Kenya, qui a connu récemment son premier cyclone tropical de tous les temps, se remet encore péniblement des pluies torrentielles dévastatatrices.
Monsieur Changement Climatique est passé de ce côté du globe. Madame Transition Énergétique tente en vain d’atténuer les excès du réchauffement planétaire. Du 11 novembre au 22 novembre, l’Azerbaïdjan accueillera la Conférnce des Nations unies sur les changements climatiques, la 28e de la série des COP.
D’abord, une escalade de la rhétorique en matière de réchauffement climatique. D’une part, des promesses par milliards, pour se donner bonne conscience des abus excessifs. Pléonasme oblige dans les circonstances, qui ne se matérialiseront pas. Pour ne pas dire jamais.
De l’autre côté de la table, d’autres qui formulent des plans à la recherche de milliards pour leur réalisation. Maurice ne fait pas exception à cette tendance, qui s’évertue de donner l’impression que l’équation du climat se résout à coups de milliards comme dans une partie de poker.
Hélas ! La réalité climatique est différente. Les conclusions d’une récente étude portant sur le réchauffement, attendant d’être validées, donnent froid dans le dos. Sans jeu de lots. Adrien Bilan, un économiste à l’université de Harvard, en collaboration avec un autre confrère de la Northwestern University, décrit un scénario de catastrophe avec une hausse de température de 3° d’ici à la fin du siècle, puisque le +1,8° est déjà enregistré. D’abord, « a 3°C temperature increase will cause precipitous declines in output, capital and consumption that exceed 50% by 2100. This economic loss is so severe that it is comparable to the economic damage caused by fighting a war domestically and permanently. »
Pire encore, the economic impact of the climate crisis will be surprisingly uniform around the world, albeit with lower-income countries starting at a lower point in wealth.