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PAUL BÉRENGER : La présence d’un début de cancer à l’amygdale gauche confirmée

Paul Bérenger, qui a rencontré la presse hier après son retour au pays jeudi, a annoncé que les examens médicaux en France ont confirmé qu’il souffre d’un début de cancer localisé à l’amygdale gauche et qu’il devra suivre un traitement chimiothérapique de sept semaines. Il a laissé entendre qu’il jouera profil bas durant les trois semaines qu’il sera à Maurice avant de regagner la France pour suivre un traitement de sept semaines. Il a, par la même occasion, salué le « superbe ruling du juge Eddy Balancy dans l’affaire Nandanee Soornack et de gagging order ». Il s’est d’autre part dit convaincu que les promoteurs du CT Power n’iront pas de l’avant avec le projet.
Après une semaine d’examens et de tests médicaux à l’institut de cancérologie Gustave-Roussy, un centre de lutte contre le cancer, Paul Bérenger s’est dit extrêmement heureux d’être de retour au pays pour trois semaines. Il concède que les examens ont été très « tough » et affirme avoir même subi un examen nucléaire, « un des tests les plus sophistiqués qui puissent exister ».
Les examens ont confirmé qu’il souffre d’un début de cancer localisé à l’amygdale gauche. Une intervention chirurgicale ne sera toutefois pas nécessaire. Il aura à suivre un traitement chimiothérapique durant sept semaines à partir du 4 mars. Selon lui, tous les examens et les opinions des spécialistes indiquent qu’il existe 80 % de chances qu’il puisse se débarrasser complètement de son cancer. Il a également eu les entretiens « les plus importants » avec les professeurs concernés le 4 février dernier, date qui coïncide avec la Journée mondiale contre le cancer.
Paul Bérenger a remercié en premier lieu son fils Emmanuel « qui a été adorable, bien qu’on s’est bien bagarré, comme toujours ». Ce dernier est rentré au pays et c’est une de ses filles qui l’accompagnera lors de son traitement. Il a aussi remercié le Dr Zoubair Joomye, son médecin personnel, pour son aide inestimable durant cette semaine d’examens ainsi que l’inspecteur Appaya, qui a agi comme son aide de camps et son agent de sécurité, pour « son efficacité et sa discrétion ». Il a aussi remercié l’ambassadeur de Maurice à Paris, Jacques Chasteau de Balyon, pour son aide précieuse. « Je fais entièrement confiance aux spécialistes de l’Institut Gustave-Roussy », a dit Paul Bérenger, avant de se dire « satisfait » que, durant ses sept semaines de traitement, il sera « entre les meilleures mains possibles ». Son traitement, dit-il encore, devrait déboucher sur une guérison totale.
Il a affirmé avoir beaucoup lu et réfléchi sur le cancer durant son séjour en France, et a renouvelé son intention d’offrir ses suggestions et propositions au gouvernement après son retour et sa guérison. Il a noté les efforts faits par le gouvernement et le ministre de la Santé, Lormesh Bundhoo, qui a pris « certaines initiatives ». Cependant, il estime que malgré toutes les bonnes intentions, les autorités font fausse route.
Sur le plan politique, Paul Bérenger s’est dit satisfait du travail d’Alan Ganoo au poste de leader de l’opposition ainsi que du secrétaire général du MMM, Rajesh Bhagwan, durant son absence. « J’ai parlé ce matin à sir Anerood Jugnauth et à Alan Ganoo. Ces derniers iront de l’avant avec la conférence de presse prévue samedi matin. » Paul Bérenger a indiqué que, durant les trois semaines qu’il sera à Maurice, il assistera aux travaux du bureau politique, du comité central et du comité régional de Stanley Rose-Hill, ainsi qu’à la réunion conjointe MMM-MSM. « Cependant, j’adopterai un “low profile” et laisserai Sir Anerood et Alan Ganoo occuper la scène politique. Même à mon retour, après sept semaines après mon traitement, le 20 avril prochain – vu qu’il me faudra faire attention à ma santé –, je continuerai à maintenir un “low profile”. Cependant, sauf imprévu, je serai bien là le 1er mai prochain », a dit Paul Bérenger. En réponse à une question, il a laissé entendre qu’il serait possible qu’il laisse Alan Ganoo assurer les fonctions de leader de l’opposition au Parlement pendant quelque temps. Répondant à une autre question, M. Bérenger a dit avoir accepté que le gouvernement mette à sa disposition les services très utiles d’un garde du corps et de l’aide de l’ambassade de Maurice. Il a toutefois refusé la proposition de Navin Ramgoolam de prendre en charge les frais de son traitement et de son hébergement. « Je l’ai remercié, mais pour des raisons éthiques, j’ai préféré ne pas accepter des facilités dont les autres ne disposent pas. Je me débrouille pour financer mon traitement, bien que ce n’est pas donné », a-t-il dit.
Commentant l’actualité, Paul Bérenger a salué le superbe ruling du juge Eddy Balancy dans l’affaire Nandanee Soornack et gagging order. « Il est clair que le judiciaire mauricien a de grands jours devant lui », a-t-il dit. Le leader du MMM s’est dit heureux que, pendant son absence, Jeff Lingaya ait mis fin à sa grève de la faim. Il a condamné toutes les tentatives de certaines personnes de donner une couleur communale et raciste à « l’affaire CT Power ».
Interrogé sur l’avenir de la CT Power, Paul Bérenger s’est dit convaincu que ce projet ne se concrétisera pas. Il lui sera difficile de respecter toutes les conditions imposées par l’EIA tribunal, estime-t-il. De plus, des dispositions ont déjà été prises concernant l’achat des turbines fonctionnant à l’huile lourde et concernant la ferme éolienne. Selon lui, le projet CT Power « n’est plus viable ».

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