Paul Bérenger : « Faire de Maurice une démocratie exemplaire »

Intervenant après le député de l’opposition Adrien Duval, le Deputy Prime Minister, Paul Bérenger, a soutenu que le gouvernement a un programme démocratique très ambitieux. « Nous avons l’intention de faire de l’île Maurice une démocratie exemplaire. Et c’est ce que nous faisons aujourd’hui », maintient-il.

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Le déut de l’intervention du Premier ministre adjoint a été marquée par une altercation avec le leader de l’opposition Joe Lesjongard, lorsqu’il a affirmé que le député Duval était assis à côté d’un coupable. Ce dernier a répliqué en demandant au Premier ministre de retirer le terme « Culprit ». Son argument a été soutenu par Adrien Duval, qui a noté qu’on ne pouvait faire d’attaques personnelles contre un député, à moins de présenter une motion.

Paul Bérenger a alors modifié ses propos en lançant : « On fera comme si vous étiez coupable. Tous ceux qui sont ici ont condamné ce que vous avez fait en tant que gouvernement dans le cadre du MSM et en tant que coupable de ce gouvernement jusqu’aux dernières élections générales. » Joe Lesjongard a ensuite quitté l’hémicycle.

Paul Bérenger a poursuivi son argumentation en affirmant que le gouvernement veut faire de Maurice une démocratie exemplaire « après dix ans de crimes contre la démocratie », dit-il. « C’est notre objectif »,  a-t-il insisté. Pour lui, « la démocratie parlementaire veut dire en premier lieu de redonner au Parlement toute sa dignité, tout son rôle, et c’est déjà fait. Il nous reste encore beaucoup à faire. Mais déjà, ce que nous avons fait pour redonner à la présidence de la Chambre, au Parlement, toute sa dignité, c’est extraordinaire », a-t-il insisté. Il a ensuite évoqué la transformation qui s’opère à la MBC, l’inscription dans la Constitution de la démocratie régionale, et l’organisation prochaine des élections municipales. « Et nous allons continuer dans cette direction. »

« Faire de l’île Maurice une démocratie exemplaire, c’est réussir une bonne réforme électorale. Et nous réussirons cette fois. Après avoir essayé, dans le passé, il n’y a pas si longtemps, le Premier ministre, moi-même et ceux qui comprennent quelque chose à la démocratie. C’est également aller de l’avant avec la loi sur la protection des informations, ce que nous allons faire. » Il a aussi évoqué la volonté du gouvernement d’en finir avec les charges provisoires.

Il estime qu’une démocratie exemplaire signifie aussi de redonner ses pouvoirs au DPP. « Non seulement pour redonner ses pouvoirs, mais pour consolider ses pouvoirs », ajoute-t-il.

« Le texte de loi présenté au Parlement n’est qu’un début. L’objectif de ce projet de loi est de rétablir les pouvoirs procéduraux et les pouvoirs de poursuite du DPP. Mais nous n’allons pas nous arrêter là. Nous allons venir avec un nouveau projet de loi sur les crimes financiers. À moins qu’elle ne soit remplacée par une autre loi, encore plus démocratique, encore plus avant-gardiste que celle que nous avons évoquée jusqu’à présent.

Il ajoute qu’un projet de loi complet, ou une loi « encore plus démocratique, encore plus solide », est en préparation pour remplacer le projet de loi sur la Commission des crimes financiers. « Nous avons même dit que nous allions modifier la Constitution. Nous allons expliquer les détails au gouvernement, car il y a des nuances. »

Il a terminé son intervention en affirmant qu’il a « failli pleurer » en entendant évoquer le nom d’Ivan Collendavelloo. Et de rappeler : « Sous le gouvernement de 2000, c’était un ami, un ami personnel, mon avocat, un vrai démocrate, et qui aujourd’hui a fini avec le MSM. C’est triste à pleurer ! »

Il ajoutera : « nous allons prendre de nombreuses autres mesures, aussi rapidement que possible, pour faire de l’île Maurice une démocratie véritablement exemplaire. »

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