Nos pensées vont aujourd’hui aux victimes de cette catastrophe, et notre solidarité à tous ceux qui continuent d’assurer la sécurité de nos concitoyens (police, SMF, pompiers) au péril de leur vie. Nous saluons particulièrement les citoyens eux-mêmes, pour l’assistance mutuelle qu’ils se portent dans les situations les plus extrêmes.
Le drame que nous vivons actuellement ne provient pas seulement d’une catastrophe naturelle comme si ce serait la nature qui serait coupable de ce qui nous arrive. Ce n’est pas seulement en utilisant le directeur de la météo comme un fusible qu’un Premier ministre et tout son Disaster Committee se dédouanent de toute responsabilité. Les conséquences catastrophiques de ce type d’attitudes irresponsables nous révèlent des dirigeants indignes.
Et, puisqu’ils sont indignes, En Avant Moris se fait le devoir de leur exprimer l’indignation de notre population.
•Nous sommes indignés par ces protocoles inadéquats mis en place par le Gouvernement et ses institutions. Inadéquats parce qu’ils ne sont connus que des membres d’un comité de crise, alors qu’ils devraient être connus des citoyens (des employés aux cadres, des patrons du privé comme des responsables du service public) afin d’assurer leur sécurité dans le cadre de phénomènes extrêmes ;
•Nous sommes indignés de l’excuse sans cesse soulevée des « changements climatiques », dans l’unique but de détourner le regard des citoyens du réel problème dont ils sont victimes : la bétonisation à outrance plutôt que la préservation des terres vierges, forestières ou agricoles, celle des zones humides et des zones marines, permettant une meilleure absorption des eaux et contribuant à la qualité de vie de nos citoyens.
•Nous sommes donc indignés par l’incapacité de nos dirigeants à établir un ordre des priorités pour le pays, privilégiant une politique d’aménagement urbain inadaptée, et qui ne tient pas compte de nos faiblesses face aux phénomènes climatiques extrêmes ;
•Nous nous indignons des décisions politiques faisant obstruction aux études d’impact environnementales, normalement dues pour chaque nouveau projet, sachant que cela sert à dissimuler sciemment le risque représenté par le projet pour l’environnement, mais aussi pour les citoyens ;
•Nous sommes indignés car toute une population constate que des services administratifs ferment les yeux sur les constructions illégales qui obstruent les voies d’eau, naturelles ou non, qui sont normalement destinées à limiter l’impact des inondations et la menace qu’elles représentent pour les citoyens ;
•Nous sommes indignés parce qu’en renvoyant les élections municipales, le ministre des Administrations régionales continue d’amputer les collectivités locales de leur capacité à exercer une surveillance plus rigoureuse sur les constructions sauvages, des plans d’ingénierie douteux que seules des complaisances pourraient autoriser et que la corruption politique et économique ne cesse de favoriser.
•Nous nous indignons de la mauvaise administration des fonds publics et nous sommes indignés par la destruction accélérée des zones humides, qui jouent un rôle naturel incontestable lors des inondations et des sécheresses, mais aussi des aménagements autorisés des cours d’eau naturels réduisant irrémédiablement leur fonction d’évacuation des eaux vers les zones humides lors des périodes de grosses pluies ;
•Certes, nous nous indignons de l’incapacité des services de météorologie à informer les citoyens des risques météorologiques susceptibles de porter atteinte à leur sécurité. Mais, plus que tout, nous sommes indignés par l’incompétence des dirigeants politiques du moment et leur incapacité totale à prendre des décisions avec une vision à long terme. À force d’être focalisés sur le renouvellement de leur propre mandat, ils ont perdu leur capacité de prévoir au nécessaire de la population.
Ce sont pour toutes ces raisons que les dirigeants politiques, et les responsables institutionnels qu’ils nomment, se montrent indignes. Le cyclone Belal n’aura été que le triste révélateur des carences d’un gouvernement centralisateur incapable de se mettre au service du bien commun.
EN AVANT MORIS
15 janvier 2024
Patrick Belcourt d’En Avant Moris : Belal et les conséquences d’une politique qui ignore le bien commun
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