Reprenant une position jadis exprimée par feu sir Harilall Vaghjee à l’effet que les députés devraient éviter de procéder à de longues lectures de textes lors de leurs interventions, Shirin Aumeeruddy-Cziffra a, récemment, invité les élus, parmi lesquels ceux qui en sont à leur première mandature, à être plus spontanés lors de leur allocution.
Cette directive n’a pas évidemment affecté de vieux routiers comme Paul Bérenger, qui n’a jamais été un grand fan de longs textes écrits. Il est d’ailleurs l’un des seuls élus actuels à avoir connu la période parlementaire dorée de sir Harilall Vaghjee.
D’autres élus ont fait l’effort d’être plus directs, à commencer par le ministre du Travail Reza Uteem qui, répondant à sa première Private Notice Question, vendredi, a avancé des points importants lors de sa réponse liminaire sur la situation de l’emploi et la main-d’oeuvre étrangère sans consulter le texte rédigé par ses services. C’est dire qu’il maîtrise son dossier, ne serait-ce que celui de la main-d’oeuvre.
Il en est de même pour Patrick Assirvaden qui, ancien président du conseil d’administration du Central Electricity Board, suit depuis des années le dossier des services publics et qui sait ajouter du piquant à ses réponses, comme mardi dernier lors de la PNQ sur l’eau.
Joanna Bérenger a aussi, dans son intervention sur le discours-programme, vendredi de la semaine dernière, très peu consulté ses notes, ce qui a donné à ses propos fraîcheur et authenticité. Il faut désormais s’attendre que les jeunes élus leur emboîtent rapidement le pas, ce qui rendrait certainement les débats plus intéressants.