L’Institut français de Maurice (IFM) a organisé, en collaboration avec le ministère de la Jeunesse, des Sports, le Comité Olympique Mauricien, le Comité Paralympique Mauricien, l’association HOPE, et diverses fédérations sportives, une journée festive dédiée à l’esprit olympique. Cet événement, se déroulant dimanche dernier, s’inscrit en préambule des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
Les visiteurs ont pu découvrir différentes activités sportives telles que le tir à l’arc, le breakdance, l’escrime, et l’e-sport.
Placée sous le signe des valeurs olympiques, cette journée a permis au public non seulement de s’initier à ces disciplines, mais également d’en découvrir les difficultés techniques. Cette initiative avait pour objectif de créer une ambiance olympique et de familiariser le public avec des sports qui seront à l’honneur lors des prochains Jeux à Paris.
Commentant cette initiative, Muriel Piquet Viaux, directrice de l’Institut français de Maurice (IFM), note que « nous saluons la présence et l’engagement des acteurs qui prônent les valeurs de l’olympisme, notamment les fédérations, le Comité Olympique de Maurice, le Comité Paralympique de Maurice, le ministère des Sports, et l’ambassade de France. À quelques jours de l’ouverture des Jeux Olympiques en France, nous avons voulu mettre en avant les nouvelles disciplines comme le breakdance ou encore l’e-sport, qui devraient figurer aux prochains JO dans quatre ans, ainsi que les sports dits nobles comme l’escrime. Il y a aussi des sports comme le tir à l’arc qui sont plus connus. J’espère que ceux présents ont pu profiter de cette journée pour découvrir ces nouvelles disciplines sportives. »
De son côté, Richard Papie, premier vice-président du Comité Olympique Mauricien, a souligné que « nous avons décidé d’organiser cette journée avec l’Institut français de Maurice (IFM) en marge de Paris 2024. Nous avons voulu permettre au public de découvrir de nouveaux sports. Cela peut créer un intérêt certain. Et pourquoi pas avoir des champions à l’avenir dans ces nouvelles disciplines dans quelques années ? L’objectif à long terme est d’avoir davantage de sportifs qualifiés pour les JO. »
Malgré une météo capricieuse, l’engagement des organisateurs et des participants a permis de célébrer l’olympisme et de sensibiliser le public aux diverses disciplines sportives qui font la richesse des Jeux Olympiques.
Noémi Alphonse, la championne du monde de para-athlétisme du 100m et Anaïs Angeline la vice-championne du monde du saut en longueur figuraient parmi les stars de la journée. Elles ont partagé leurs parcours, leurs expériences et leurs attentes pour les Jeux Paralympiques et leurs espoirs pour le handisport à Maurice
« C’est toujours très intéressant de découvrir de nouvelles disciplines sportives. Au niveau des Jeux Paralympiques, les Jeux se tiendront du 28 août au 9 septembre, soit quelques semaines après les JO des sportifs valides. Pour le moment, nous sommes quatre qualifiés. Comme nous sommes encore jeunes, les Jeux de Paris vont nous permettre d’acquérir de l’expérience pour les Jeux de 2028 à Los Angeles auquel nous essayons de participer. Célébrer l’olympisme est aussi un moment pour nous de nous projeter parce que j’aimerais beaucoup pouvoir encadrer les futurs athlètes. Nous devons continuer à mettre en avant nos sportifs, développer de très bons performeurs au niveau mondial et viser une nouvelle médaille olympique pour Maurice » , déclare Noémi Alphonse.
Anaïs Angeline, a de son côté, ajouté que « c’était une bonne initiative de la part de l’Institut français de Maurice (IFM) et des organisateurs. Cela a permis de promouvoir différentes disciplines. Par exemple, jusqu’à récemment il y avait beaucoup de Mauriciens qui ne savaient pas ce qu’était le handisport. Et ces derniers temps, cela a gagné en popularité. Ce genre d’événement peut créer un engouement auprès des jeunes. Notre performance aux derniers Mondiaux de Kobe est importante car elle met en valeur ce que nous pouvons accomplir »
Parole aux participants :
Dominique Filleul, Président de l’association HOPE
« C’est un jour spécial où nous fêtons les valeurs de l’olympisme. L’association HOPE, pour sa part, a initié un projet conjointement avec le ministère des Sports. Le but est de ramener des fonds du secteur privé pour soutenir les athlètes olympiques et paralympiques. Il faut faire partie du top 10 mondial ou être champion d’Afrique dans sa discipline pour faire partie du programme. Cela nous a permis d’envoyer les athlètes en stage ou dans les compétitions internationales. Sans oublier le soutien physique et mental. Les résultats n’ont pas tardé. Au niveau des paralympiques, on a une championne du monde et une vice-championne du monde. »
Avinash Hatchootah Suryaprakash (Fédération mauricienne d’escrime)
« On a eu l’occasion de faire découvrir notre sport. Ceux présents ont pu comprendre les différents combats de cette discipline. L’escrime n’est pas qu’un sport physique, il faut également beaucoup de stratégie et de finesse. J’encourage tout le monde à venir le pratiquer. »
Evelyn Easton, jeune participante
« C’était très intéressant. J’ai fait beaucoup de nouvelles rencontres. J’ai découvert des choses que je ne connaissais pas. On m’a montré comment faire le break dance. J’ai aussi réalisé que même si nous sommes un petit pays, nous avons des champions du monde. J’ai pu discuter avec Noémi Alphonse qui m’a raconté son parcours et les sacrifices qu’elle a faits pour en arriver là. »