En cette fin de mandat, l’étalage de maldonnes dans les départements gouvernementaux ou encore les corps paraétatiques est visiblement de mise. Dans ce contexte, une missive évoquant de mauvaises pratiques alléguées au National Youth Council (NYC) – tombant sous la juridiction du ministère de l’Émancipation des Jeunes et des Sports de Stephan Toussaint – a été transmise à la Financial Crimes Commission (FCC).
La correspondance met en avant qu’il n’y aurait point de transparence sur les transactions financières du NYC et le dénonciateur, qui se présente comme un officier public, allègue qu’un One–Man Show est à l’ordre de ce conseil, soit sous la houlette d’un protégé du ministre. La lettre envoyée à la FCC explique que depuis longtemps les membres du conseil d’administration du NYC avaient exprimé le souhait d’une rencontre avec le ministre de tutelle mais ont été persuadés de ne pas agréer à cette rencontre par le secrétaire.
L’allégation met en exergue les divers montants déboursés sans l’aval du Board, avec des décisions prises au niveau des finances sans transparence et approuvées par le conseil d’administration, cela en l’absence du Finance Committee. Le Whistleblower réclame ainsi une enquête approfondie sur plusieurs volets intrigants, notamment en termes de voyages à l’étranger. La missive avance que les missions des membres du Board sont difficilement agréées alors que celles du secrétaire ne sont même pas scrutées.
« For every single mission, he comes to Board Meeting and states that the Minister has asked him to represent National Youth Council. The Board has no say but to abide by the Minister’s decision. The Members on Board are mere puppets… They have no power for decision-making », relèvent ces dénonciations à la FCC.
Le Whistleblower réclame également que les ingérences alléguées du ministre Toussaint au sein du NYC soient passées sous la loupe. Il veut aussi qu’une enquête soit diligentée sur les recrutements au sein de cette instance. « These recruitments were not carried out in a proper way. Many of them were recruited based on favouritism. The staffs of National Youth Council were recruited on a personal basis. Board Members were not involved at the recruitment level which is a matter of great concern. An enquiry needs to be carried out on the panel set for recruitment », peut-on lire dans le récit du dénonciateur.
Des allégations sont aussi faites quant à un Cockpit Committee qui aurait été créé pour asize bez kas, avec notamment une somme de Rs 169 millions budgétée pour le rehaussement des centres de jeunesse à travers le pays ; aucun membre du Board ne siège au sein de ce comité, le Chairperson ayant main-mise sur toutes les décisions.
« At the end of the day, the control of National Youth Council is in the hands of Sarah Rawat Currimjee. She commands and the same need to be executed without excuses. The Cockpit Committee does not have any official structure. The Board is unaware of the exact deliberation of the committee and is unaware of tenders being awarded to companies. Only final amount of each tender is announced in Board Meeting and cheques are signed accordingly », avance-t-on dans le courrier.
La lettre de dénonciations souligne que des compagnies enregistrées aux noms des proches du pouvoir ont décroché des contrats. « An enquiry needs to be set up on the setting up and deliberation of the Cockpit Committee. A further enquiry needs to be carried out on the assets and bank accounts in this case and on their close relatives (Wife, Husband and Children) especially on the purchase of the new car of the Chairperson of the committee », réclame le Whistleblower.