Une Woman Police Constable (WPC), affectée au Field Intelligence Office (FIO) de la Northern Division, a été placée en détention lundi après avoir insulté et menacé de mort un inspecteur de police aux alentours de 9h30 au poste de police de Pamplemousses. Dans une déposition sur place, l’inspecteur, qui officiait également comme Station Manager, avance avoir vu la policière utilisant l’ordinateur (COTS System) du poste de police. Le policier lui aurait ainsi fait remarquer que seuls les officiers affectés sur place avaient la permission d’accéder aux données de l’ordinateur. Après quoi la WPC, qui n’était pas en uniforme, a retiré la « warrant card » de son sac avant de la montrer à l’inspecteur, le tout en proférant des jurons. « Mo gagn drwa met lantre dan ninport ki stasion mo anvi », aurait-elle ainsi lancé.
Le plaignant avance avoir demandé à sa « collègue » de « bien se comporter ». Vexée, cette dernière aurait alors fait allusion à la maladie de son supérieur, lui lançant : « To bizin kreve. » A la suite de quoi un caporal et une autre policière sont intervenus afin de calmer la suspecte, et ce tout en lui faisant comprendre qu’elle risquait de faire l’objet d’une enquête pour « rogue and vagabond ». Une menace qui n’aurait toutefois pas eu d’effet, la WPC devant en effet continuer, selon les allégations, à lancer des jurons, si fort d’ailleurs que, selon le plaignant, des membres du public qui se trouvaient dans la cour du poste de police « pouvaient les entendre ».
Les choses ne se sont pas arrêtées là. A un moment donné, la suspecte a en effet poussé le caporal afin de quitter le poste, contraignant ce dernier à demander à une autre collègue d’arrêter la WPC. Cette dernière n’ayant pas l’intention de se laisser faire, il aura fallu qu’interviennent plusieurs policiers pour la maîtriser, allant même jusqu’à devoir la menotter. La constable, toujours aussi énervée, aurait malgré tout continué d’agresser verbalement son collègue masculin, notamment en lui lançant : « Mo pou amenn taper pou touy twa ek zet to lekor dan lamer. To malad ek to pou mor biento. »
Dans sa plainte, l’inspecteur dit s’être senti « humilié » par les paroles de sa subordonnée, d’autant que celle-ci aurait fait référence à sa maladie. Et d’ajouter qu’étant cardiaque, il ne s’est « pas senti bien » après cet incident, raison pour laquelle, dit-il, il se serait ensuite rendu à l’hôpital. Quant à la principale concernée, elle fera l’objet d’accusations provisoires de « outrage against a police officer » et de « rogue and vagabond ».
Les Casernes centrales ont été mises au courant de cet incident. A noter que la WPC n’a pas encore donné sa version des faits.