Opération somey kase : Rakesh Gooljaury accusé d’évasion fiscale de Rs 65,6 M

Rakesh Gooljaury, aussi connu sous le sobriquet de Marsan Mervey a été placé en état d’arrestation par la Financial Crimes Commission (FCC) hier dans le cadre d’une enquête pour évasion fiscale. Après son interrogatoire Under Warning, il a comparu devant la cour de Rose-Hill, où une accusation provisoire de blanchiment d’argent a été retenue contre lui. Il a pu retrouver la liberté après avoir versé une caution de Rs 250 000 et signé une reconnaissance de dette de Rs 1 million.
L’enquête est menée en collaboration avec la Mauritius Revenue Authority (MRA), qui soupçonne des transactions douteuses. La FCC a reçu des renseignements à l’effet que Rakesh Gooljaury n’a pas soumis les comptes de deux de ses compagnies à la MRA entre 2013 et 2016. De fait, il n’a pas eu à s’acquitter des impôts, totalisant Rs 65,6 millions. La MRA a évalué ses Assets et a conclu que Rakesh Gooljaury aurait tenté de blanchir la somme susmentionnée. Lors de son interrogatoire, assisté de Me Yahia Nazroo, il a rejeté ces allégations, et n’a donné aucun détail à ce sujet en faisant valoir son droit au silence.
C’est la deuxième fois que Rakesh Gooljaury, élément-clé de la galaxie Jugnauth, est inquiété par la Financial Crimes Commission. En février dernier, il avait été arrêté dans le cadre d’une autre enquête portant sur des prêts jugés douteux, accordés par l’ex-Mauritius Post and Cooperative Bank (MPCB), devenue par la suite MauBank. Ces prêts, estimés à environ Rs 1,5 milliard, auraient bénéficié à des entreprises liées à lui et à son frère, Prameshwar Gooljaury.
L’homme d’affaires avait été interpellé à sa descente d’avion le 6 février et placé en détention avant d’être libéré sous caution le 12 février. Les conditions de sa libération incluent deux cautions de Rs 500 000 chacune et une reconnaissance de dette de Rs 10 millions.
Avec cette nouvelle arrestation, les autorités mauriciennes semblent intensifier leurs efforts pour lutter contre l’évasion fiscale et le blanchiment d’argent contre certains protagonistes, ayant évolué au sein de Lakwizinn du Prime Minister’s Office sous le précédent gouvernement. La FCC et la MRA poursuivent leurs investigations pour faire la lumière sur ces affaires financières.