OPÉRATION « DAYLIGHT ROBBERY » – BOM: un rapport publiable de nTan sera rendu public

En fin de matinée, le gouverneur de la Banque de Maurice, Ramesh Basant Roi, a confirmé officiellement qu’une « version publiable du rapport de nTAN Corporate Advisory Pte Ltd sera rendue public » sans apporter d’autres précisions à ce stade (voir déclaration plus loin). D’autre part, après un début de semaine consacré à une remise en ordre des dossiers d’enquête et avant confirmation du calendrier de convocations pour interrogatoire Under Warning dans le cadre de l’enquête sur l’écroulement de l’empire Rawat avec un Ponzi Scheme de Rs 25 milliards, le Central CID est déjà passé à l’offensive. Dès hier après-midi, l’ancien Corporate Manager de la Banque des Mascareignes, désigné par L’Alliance Lepep pour assumer les fonctions de General Manager de la Mauritius Housing Company Ltd, Lobine Unmole, a été entendu pendant plus de deux heures en présence de son homme de loi, Me Gavin Glover, Senior Counsel. Ce rendez-vous est un prélude à des développements majeurs dans l’enquête sur le Mega-BAI Ponzi Scheme d’ici la mi-janvier. Sur un autre front, l’attention est attirée en ce début d’année sur trois autres dossiers, en particulier la reprise de la clinique Apollo-Bramwell, et la participation de BAI Co (Mtius) Ltd au sein de Britam (Kenya) et de GlobalCapital plc à Malte et dans les deux derniers cas, les indications en provenance de la Bourse des deux pays ne sont nullement réconfortantes.
Ainsi, hier, Me Gavin Glover, SC, a dû interrompre prématurément ses vacances pour assister à l’interrogatoire de son client, Lobine Unmole, l’ex-Corporate Manager de la Banque des Mascareignes. Ce dernier a déjà été inculpé par le Central CID dans cette affaire de découverts bancaires fictifs de Rs 3,6 milliards en faveur du conglomérat de Dawood Ajum Rawat, en faillite depuis le 31 décembre 2009. À ce stade, très peu de détails ont transpiré de ce nouveau rendez-vous de Lobine Unmole au Central CID.
Toutefois, tout semble indiquer que l’ancien Corporate Manager de la Banque des Mascareignes a été entendu au titre d’une Further Statement pour confirmation de points cruciaux dans la séquence des événements menant à une transaction bancaire exceptionnelle à un quart d’heure de la fermeture des banques ce 31 décembre 2009. Les détails et précisions recherchés par le Central CID devront servir pour les prochaines séances d’interrogatoire des ex-Top Guns du groupe BAI et anciens proches collaborateurs du Chairman Emeritus, Dawood Rawat.
Comme déjà indiqué, cette affaire de découverts bancaires de Rs 3,6 milliards au 31 décembre 2009 est considérée comme la clé du mystère du BAI Ponzi Scheme, avec Dawood Ajum Rawat sortant de son hibernation à chaque fois que la pression se fait sentir sur ce seul point. A la fermeture des comptes pour l’exercice financier de 2009, la British American Investment, dont les comptes étaient crédités de seulement Rs 1 000, avait bénéficié d’une injection artificielle de Rs 3,6 milliards dans le compte portant le numéro 019611000 à la Banque des Mascareignes. Ces fonds furent subséquemment comme suit : Rs 1,4 milliard sur le compte de ILSAT, Rs 1 milliard à BAS Holding Co.  Ltd et Rs 1,2 milliard à ACRE Services Ltd pour faire accroire que ces entités étaient encore solvables alors qu’elles auraient dû être déclarées banqueroute depuis le 31 décembre 2009. Avant la fermeture de la banque ce jour-là, la décision était exécutée « to debit the said sums from the said bank accounts of the three latter companies to the credit of British American Investment, when in fact and in truth there was not sufficient credit from the very outset in the said bank account of British American Investment ».
À ce stade, les enquêteurs du Central CID aussi bien que les Forensic Auditors de nTan Corporate Advisory Pte Ltd se disent convaincus que les événements menant à cette transaction bancaire du 31 décembre 2009 comportent des Unrebutted Pieces of Evidence contre Dawood Rawat et consorts lors de tout procès à venir. De ce fait, l’interrogatoire annoncé en ce début d’année d’Ehsan Muhamud Swadeck Taher et autres proches collaborateurs du Chairman Emeritus au cours de la période allant de 2007 à 2014 revêt toute son importance.

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