Le leader du PTr, Navin Ramgoolam, est monté en première ligne samedi pour proposer un ralliement de tous les partis de l’opposition pour forcer Pravind Jugnauth à la démission séance tenante. « Il faut oublier nos différences parce que le pays est en danger », a-t-il lancé au vu des derniers développements dans le scandale de Sniffing du réseau d’internet transitant à la Landing Station de Baie-du-Jacotet.
Navin Ramgoolam a confirmé, samedi, face à la presse et en présence des parlementaires rouges, en avoir déjà discuté avec le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval ainsi que le leader du MMM, Paul Bérenger. Il compte rencontrer d’autres dirigeants de l’opposition afin de dégager une stratégie commune.
À la lumière des dernières révélations qui viennent confirmer bien des dires de Sherry Singh, Navin Ramgoolam estime que Pravind Jugnauth ne peut demeurer un jour de plus au pouvoir. L’ancien Premier ministre considère qu’il est maintenant clair que « li finn koz manti lor manti depuis le début de l’affaire ».
Navin Ramgoolam avance par la même occasion que l’actuel chef du gouvernement a violé ce qu’un pays a de plus précieux, sa souveraineté.« Il a commis un acte de haute trahison envers la nation mauricienne », a-t-il dit.
Le leader rouge est revenu sur les échanges de correspondances entre le Prime Minister’s Office (PMO) et l’ex-CEO de MT, Sherry Singh, ainsi que sur la chronologie des événements depuis octobre 2021 – qui devaient finalement déboucher sur la demande pour qu’une équipe de techniciens indiens puissent intervenir sur le réseau de télécommunications à Baie-du-Jacotet.
Il ajoute que l’ex-CEO de MT, qui s’est dit conscient des dangers auxquels on exposait le pays, s’est toujours opposé aux demandes concernant l’intervention des experts, entre autres, parce que le câble SAFE appartient à un consortium de 30 pays. Finalement, dans un rapport soumis par l’ex-Chief Technical Officer Girish Guddoy à l’acting CEO de MT, Michel Legland, il est confirmé que des techniciens indiens ont procédé à des opérations de Data Capture.
Après avoir analysé la situation dans le détail, Navin Ramgoolam arrive à la conclusion que cette démarche le Premier ministre débouchera sur un désastre notamment dans le secteur financier. « C’est un traître qui a agi contre l’intérêt de la nation mauricienne. Il a vendu son pays. Il n’a pas le droit de s’asseoir sur le fauteuil premier ministériel », estime-t-il. Il maintient que le Premier ministre doit soit soumettre sa démission, soit ouvrir la voie aux prochaines élections générales.