Noëllette Cécile (femme entrepreneure) : « Le crochet est une expression artistique et culturelle »

L’art du crochet a trouvé un nouvel élan grâce à des artisans passionnés. Par le biais de sa marque Noëllette Kreasion Crochet Tropical, Noëllette Cécile rend hommage à ce patrimoine universel tout en y insufflant une touche de modernité. Elle estime que le crochet peut s’inscrire naturellement dans une démarche écologique, et que les réalisations à la main réduisent l’empreinte carbone par rapport aux produits industriels, tout en mettant en valeur le savoir-faire local. Le crochet offre une opportunité unique pour les femmes de se réaliser économiquement. Avec peu de moyens initiaux, elles peuvent créer des pièces uniques et les commercialiser, que ce soit sur des marchés locaux ou en ligne.

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À travers votre entreprise Noëllette Kreasion Crochet Tropical, vous avez su allier la beauté du geste à l’art du crochet. En quelques lignes, quel a été l’élément déclencheur qui vous a poussée dans cette voie ?
Depuis mon enfance à Flacq, le crochet a toujours fait partie de ma vie. Je me souviens encore des après-midi passés aux côtés de ma grand-mère, fascinée par la manière dont elle transformait des fils de laine en véritables chefs-d’œuvre. Ces instants d’échange et de transmission ont fait germer en moi les graines de la passion. En grandissant, j’ai réalisé que cet art ne se limitait pas à un passe-temps : il portait en lui une histoire, un héritage. C’est ainsi qu’est née Noëllette Kreasion, avec la volonté de réconcilier la tradition et la modernité.

Avec le crochet, un savoir-faire traditionnel se perpétue. Selon vous, quelle est la place du crochet dans la valorisation du patrimoine culturel ?
Le crochet, véritable témoin vivant de notre patrimoine culturel, s’enracine profondément dans l’histoire textile mondiale. Bien avant Jésus-Christ, des points comme le chevron, le tunisien, la dentelle au crochet ou encore le célèbre point irlandais étaient déjà employés dans des créations mêlant utilité et esthétique. Cet art, transmis à travers les siècles depuis les premières civilisations mésopotamiennes jusqu’aux innovations du XVIe siècle en Europe occidentale, a su évoluer tout en conservant son essence. Il témoigne d’un savoir-faire ancestral, riche de symbolisme, qui continue d’inspirer les créateurs d’aujourd’hui.
En 2024, cet héritage millénaire perdure et trouve une nouvelle expression grâce à des artisans passionnés à travers le monde. Des créatrices comme Lisa Maree en Australie, qui revisite le crochet pour des vêtements de plage modernes et élégants, ou Helen Rödel au Brésil, célèbre pour ses pièces vibrantes et sculpturales, démontrent comment cet art peut être réinventé avec audace. De même, Katie Jones au Royaume-Uni insuffle une énergie ludique et durable dans ses créations colorées, tandis que Cecilia Bahnsen au Danemark intègre des détails crochetés dans ses robes délicates et sophistiquées.
À Maurice, à travers Noëllette Kreasion, je m’inspire de la beauté de mon île pour créer des vêtements en crochet, tels que des tops, bonnets et chaussons pour bébés, qui allient tradition et modernité. Ces œuvres, portées par une passion commune pour l’artisanat, relient passé et présent, célébrant à la fois l’histoire et l’innovation.
Au-delà de son aspect esthétique, le crochet contribue à préserver et revitaliser des traditions souvent menacées par l’industrialisation. Il valorise le travail fait main, met en lumière l’unicité de chaque création et invite chacun à s’approprier une part de cette histoire. À travers mes confections, je rends hommage à ce patrimoine universel tout en insufflant une touche de modernité. Le crochet, bien plus qu’un artisanat, est une expression artistique et culturelle qui incarne un lien vivant entre les générations, une mémoire intemporelle transmise avec passion et élégance.

On parle beaucoup de l’autonomisation de la femme dans le secteur entrepreneurial. Vous avez choisi pour votre part le crochet comme filière. Comment cela peut-il être un levier d’émancipation économique pour les femmes ?
Le crochet offre une opportunité unique pour les femmes de se réaliser économiquement. Avec peu de moyens initiaux, elles peuvent créer des pièces uniques et les commercialiser, que ce soit sur des marchés locaux ou en ligne. C’est aussi une filière qui permet de concilier vie familiale et activité professionnelle, un équilibre souvent recherché. Au-delà de l’aspect financier, le crochet leur permet de reprendre confiance en elles, de s’affirmer et de contribuer activement à leur foyer.

Le crochet n’est plus l’apanage de la grand-mère ou de la femme. Aujourd’hui, même les garçons s’adonnent à cet art. Qu’est-ce qui a changé dans la mentalité ?
La perception du crochet a profondément évolué au fil des années, devenant une activité dénuée des stéréotypes de genre qui l’entouraient autrefois. Ce changement reflète une société plus inclusive, où les barrières entre les rôles traditionnellement attribués aux hommes et aux femmes s’estompent. Aujourd’hui, le crochet est perçu comme une forme d’expression artistique universelle, accessible à tous, quel que soit le sexe ou l’âge. Cette transformation est en grande partie due à l’impact des réseaux sociaux, qui ont permis de mettre en lumière des créateurs masculins talentueux, redéfinissant les codes de cet art ancien.
Des figures comme Jonah Larson, un jeune prodige américain surnommé le Crochet Kid, ou Vincent Green-Hite, connu pour ses adorables créations d’amigurumis sous la marque Knot Bad, ont su captiver un public mondial. Louie Castro-Garcia, alias The Crochet Dude, apporte une touche moderne avec ses accessoires et vêtements élégants, tandis que Mathew de Los Santos, créateur philippin, est reconnu pour ses motifs audacieux et contemporains.
Ces artistes, parmi tant d’autres, illustrent comment les hommes s’approprient le crochet avec créativité, apportant une perspective nouvelle et rafraîchissante. Cette diversité dans le monde du crochet enrichit non seulement les styles et les techniques, mais contribue également à briser les clichés. En rendant cet art accessible et attractif pour tous, ces créateurs masculins, tout comme les nombreuses femmes passionnées, participent à donner au crochet une place moderne et dynamique dans la société actuelle.

Pensez-vous que le crochet comme outil de réinsertion sociale serait d’un bon apport et qu’enseigner le crochet aux prisonniers a son importance dans un milieu carcéral ?
Oui, je le pense sincèrement et j’aimerais l’enseigner dans les prisons à Maurice. Le crochet est bien plus qu’une activité manuelle, c’est un outil thérapeutique qui demande de la concentration, de la patience et de la détermination, des qualités essentielles dans un processus de réhabilitation. Dans un milieu carcéral, il peut servir d’échappatoire, permettant aux détenus de canaliser leurs émotions, de développer leur estime de soi et de se reconnecter à eux-mêmes.
Un exemple marquant est celui de l’artiste britannique Shaun Weller, qui a enseigné le crochet à des détenus dans une prison au Royaume-Uni. Ce projet a, non seulement, permis aux participants de créer des vêtements et accessoires, mais aussi d’organiser un défilé de mode au sein de l’établissement. Ce défilé a offert une plateforme pour montrer leurs créations, valorisant leur travail et leur permettant de ressentir un sentiment de fierté et de réalisation personnelle.
De même, dans des initiatives comme celles menées au Brésil, les détenus apprennent le crochet pour fabriquer des objets tels que des sacs, des tapis et des vêtements. Les bénéfices de leurs ventes sont parfois partagés entre eux, leur offrant ainsi un moyen de subvenir à leurs besoins ou de soutenir leurs familles. Ces programmes mettent en lumière comment une activité créative peut transformer un environnement carcéral, souvent austère, en un espace de croissance personnelle et de réinsertion sociale. En enseignant le crochet en prison, on ne transmet pas seulement une compétence artisanale, mais aussi un outil pour imaginer un avenir meilleur, fondé sur des bases de créativité, de discipline et de résilience.
Pour lutter contre les déchets plastiques, les produits durables et faits main comme modèle écologique ont toute leur importance. En quoi le crochet pourrait-il contribuer au développement durable ?
Le crochet, véritable artisanat durable, s’inscrit naturellement dans une démarche écologique, offrant une alternative esthétique et pratique à la consommation de masse. En choisissant des matières naturelles comme le coton biologique ou des fils recyclés, le crochet permet de créer des produits réutilisables, tels que des sacs à provisions ou des accessoires de plage, qui sont à la fois durables et respectueux de l’environnement. Ces créations, réalisées à la main, réduisent l’empreinte carbone par rapport aux produits industriels, tout en mettant en valeur le savoir-faire local.
Prenons l’exemple des sacs-filets en crochet, une alternative idéale aux sacs plastiques. Ces sacs, légers et résistants, sont parfaits pour les courses des Mauriciens, ou pour les touristes en quête d’un accessoire pratique et écologique lors de leurs visites sur nos plages. L’image des filets des pêcheurs, que l’on retrouve sur nos lagons et océans, se reflète dans ces sacs, apportant une touche de nostalgie tout en soutenant une consommation responsable. Utiliser du coton ou des fils recyclés comme le polyester permet de fabriquer des sacs non seulement solides, mais aussi respectueux de la planète. Ces créations allient la beauté de l’artisanat à une conscience écologique de plus en plus présente dans nos choix de consommation. Que ce soit pour les courses quotidiennes ou pour flâner sur les plages, ces sacs en crochet deviennent des symboles de mode durable et de respect de l’environnement, tout en mettant en lumière l’artisanat local et les matières écologiques.

Les femmes entrepreneures peinent à rentrer dans leurs frais. Quels sont vos points de vue sur l’équilibre entre créativité et rentabilité dans l’entrepreneuriat créatif ?
Trouver cet équilibre est un défi majeur. Il est essentiel de garder une vision claire des objectifs financiers tout en laissant place à l’innovation et à la créativité. Une bonne planification, un coût adapté et une stratégie marketing efficace peuvent aider à atteindre cet équilibre. Mais il est tout aussi important de créer des produits qui répondent à une demande réelle, sans jamais sacrifier la qualité ou l’authenticité.

Le label Made in Moris peine à décoller. Selon vous, comment pourrait-on mettre en exergue la qualité et l’authenticité du savoir-faire mauricien tout en positionnant les produits faits main sur le marché international ?
Pour valoriser le Made in Moris, il faut miser sur le storytelling. Chaque produit doit raconter une histoire qui résonne avec le consommateur. Les collaborations avec des influenceurs et des marques internationales pourraient également donner plus de visibilité. Enfin, des certifications de qualité et des foires artisanales à l’étranger peuvent aider à créer un attrait pour les produits faits main.

On parle de l’art thérapeutique du crochet. Croyez-vous que l’artisanat soit un atout bien-être ?
Oui, je crois profondément que le crochet peut être un véritable atout pour la santé mentale et physique, en particulier pour ceux qui traversent des épreuves difficiles. Des études ont montré que des activités manuelles comme le crochet peuvent aider à réduire le stress, l’anxiété et la dépression. Pour les personnes souffrant de troubles mentaux tels que la schizophrénie ou les troubles bipolaires, le crochet offre une forme de concentration et de relaxation, permettant de mieux gérer les symptômes en apportant une stabilité émotionnelle.
Il est également prouvé que l’artisanat a un impact positif sur les patients atteints de cancer. Le crochet, pratiqué en milieu hospitalier, peut offrir aux patients un moyen de se concentrer sur une activité apaisante et constructive, tout en réduisant l’anxiété liée aux traitements. Il aide à diminuer la douleur, à offrir un sentiment de contrôle sur leur situation et à créer un environnement plus serein pendant les longs séjours à l’hôpital. À Maurice, où de nombreuses personnes souffrent de cancer, le crochet pourrait devenir une forme de thérapie complémentaire, en apportant à ces patients un peu de réconfort et de bien-être mental pendant leurs traitements. C’est un outil précieux pour améliorer leur qualité de vie, tout en leur permettant de se sentir productifs et créatifs face à l’adversité.

La modernité a pris le pas sur le marché traditionnel, d’après vous, pour redonner une âme au crochet. De quelle manière peut-on faire fusionner le savoir-faire d’antan et les tendances modernes avec l’apport des réseaux sociaux pour booster le marché de l’artisanat ?
Fusionner savoir d’antan et modernité passe par la réinvention des motifs traditionnels. Les carrés “granny” peuvent être utilisés pour des vêtements contemporains comme des crop-tops, des jupes asymétriques ou des sacs élégants. Cela permet de garder les racines tout en séduisant un public jeune et moderne. Il faut intégrer des matériaux innovants. Les fils métallisés, les laines recyclées, ou même les mélanges de matières naturelles comme le bambou ou le coton bio ajoutent une touche actuelle au crochet.
Ces innovations répondent également aux attentes écologiques des consommateurs d’aujourd’hui. Il faut savoir jouer sur les palettes de couleurs modernes en adaptant les créations pour qu’elles soient en phase avec la mode actuelle. Les tons neutres ou terreux associés à des touches vives peuvent transformer des créations artisanales en pièces ultra-tendance. Il faut aussi associer le crochet à d’autres formes d’art ou de design de street art, ce qui peut donner naissance à des pièces uniques et inattendues, comme des installations ou des accessoires futuristes. Il faut aussi mettre en avant le storystelling, car chaque pièce peut raconter une histoire, voire une technique transmise par une grand-mère, un motif inspiré d’une région ou d’une époque. Ce lien émotionnel attire les consommateurs en quête de sens et d’authenticité.
Exploiter les réseaux sociaux, les tutoriels sur YouTube ou TikTok, et les boutiques en ligne comme Etsy permet de démocratiser l’art du crochet et de toucher un public global. Ces outils permettent également de créer des tendances virales, comme des défis crochet ou des collaborations entre artisans. Le crochet peut être utilisé dans des secteurs inattendus comme la décoration intérieure, les accessoires technologiques, voire des étuis pour smartphones ou des housses pour ordinateurs portables, ou encore dans la mode sportive. Cela ouvre de nouvelles perspectives d’usage.

D’après vous, la génération TikTok tient-elle tant à la durabilité et au fait-main à la mode ?
Oui, la génération TikTok est de plus en plus soucieuse de la durabilité et de l’éthique dans la mode. Les jeunes d’aujourd’hui privilégient les créations uniques et artisanales qui répondent à des préoccupations environnementales. Le fait-main et la durabilité sont vus comme des alternatives responsables face à la fast fashion.
Sur TikTok, des tendances comme le “thrift flipping” (upcycling de vêtements) ou les défis créatifs avec des matériaux recyclés comme le t-shirt yarn ont vu le jour, prouvant l’intérêt croissant pour une mode plus consciente. Cela montre que la génération TikTok cherche à se démarquer tout en ayant un impact positif sur la planète.
Vous envisagez une autre étape de votre vie, devenir prof de crochet. En quoi consistera votre formation destinée aux jeunes, garçons inclus ?
Ma formation en crochet pour les jeunes sera un espace d’apprentissage pratique et créatif, où les participants, garçons comme filles, pourront découvrir les techniques de base du crochet, mais aussi s’initier à des projets plus avancés. Les cours incluront des exercices de création d’accessoires tendance, des vêtements personnalisés et des objets décoratifs.
En incluant les garçons, je souhaite leur offrir une alternative créative à des activités plus traditionnelles, et leur montrer que le crochet est une forme d’art polyvalent, moderne et adaptée à tous. Les cours seront ludiques, inclusifs et adaptés à l’évolution des besoins créatifs.
L’entrepreneuriat féminin reste encore peu développé à Maurice. Est-il temps de mettre un système en place pour sensibiliser les jeunes à l’importance du modèle entrepreneurial, à son rôle économique et social positif, et surtout pour faciliter le financement de l’entrepreneuriat féminin ?
Il est crucial de mettre en place des programmes de sensibilisation pour encourager l’entrepreneuriat féminin à Maurice. Les jeunes, en particulier les filles, doivent être informées des possibilités qu’offre l’entrepreneuriat pour leur avenir. Des initiatives de mentorat, des formations en gestion d’entreprise, et des événements de réseautage sont essentiels pour encourager les femmes à prendre confiance et à se lancer. En ce qui concerne le financement, il est nécessaire de faciliter l’accès à des prêts ou à des subventions spécifiquement destinés aux femmes entrepreneures, tout en mettant en place des partenariats avec des institutions financières pour proposer des solutions adaptées à leurs besoins.

On dit souvent que soutenir l’artisanat local est essentiel dans un monde globalisé. Êtes-vous de cet avis ?
Oui, je suis convaincue que soutenir l’artisanat local est primordial dans un monde globalisé. L’artisanat permet de préserver des traditions et des savoir-faire uniques tout en soutenant les communautés locales. Acheter des produits artisanaux, c’est non seulement contribuer à une économie durable, mais aussi promouvoir la diversité culturelle et l’authenticité. Dans un monde où la production de masse et la standardisation sont omniprésentes, l’artisanat local est un moyen de retrouver des objets uniques, faits avec soin, et souvent porteurs d’histoires et de valeurs profondes.

Quels sont les problèmes auxquels vous vous êtes heurtée en étant femme entrepreneure ?
En tant que femme entrepreneure, j’ai rencontré plusieurs défis, notamment le manque de reconnaissance dans certains secteurs encore dominés par des stéréotypes de genre. Les attentes sociales, souvent contradictoires, entre réussite professionnelle et obligations familiales, peuvent également être contraignantes. L’accès au financement reste aussi un obstacle majeur pour les femmes entrepreneures, car les opportunités de financement sont souvent plus limitées pour nous. Toutefois, ces défis me poussent à persévérer et à prouver que les femmes peuvent réussir dans le monde des affaires.
Concernant mon projet de documentaire sur le crochet et mes créations, je me rends compte qu’il est difficile de savoir à quelle porte frapper pour réaliser les séquences que nous avons déjà filmées. Le gouvernement aurait pu mettre en avant ce projet, car je serais la première Mauricienne à le faire dans l’océan Indien. Ce beau projet pourrait aussi attirer des touristes, en mettant en valeur l’artisanat local et en incitant à visiter notre île pour découvrir cette richesse culturelle.
De plus, le gouvernement aurait dû me prendre pour donner des cours de crochet dans les centres de femmes, les centres de jeunesse, ainsi que dans les écoles primaires et établissements d’enseignement supérieur, afin que je puisse partager mes compétences et transmettre cet art aux jeunes générations. J’aimerais également rehaussser ma page afin que plus de Mauriciens puissent en bénéficier et apprendre le crochet, en partageant mes connaissances et créations avec un public plus large.

Comment les réseaux sociaux ont-ils apporté une nouvelle ère de révolution sur le marché de l’artisanat ?
Les réseaux sociaux ont révolutionné le marché de l’artisanat en offrant une visibilité mondiale aux créateurs. Des plateformes comme Instagram, Facebook, et TikTok permettent aux artisans de partager leur travail avec une audience internationale, de créer des communautés autour de leurs créations et d’attirer de nouveaux clients. De plus, les réseaux sociaux facilitent la vente directe, en éliminant les intermédiaires et en permettant aux artisans de vendre leurs produits en ligne. Ils offrent également un espace pour éduquer le public sur les valeurs de l’artisanat et sur l’importance de soutenir les petites entreprises locales.

Quels sont les prochains projets de votre marque et songez-vous à l’internationalisation ou à l’ouverture d’une maison de crochet ?
Pour l’avenir, je rêve de développer ma marque à l’international, en proposant des collections de crochet qui fusionnent tradition et modernité. Je souhaite également ouvrir une maison de crochet, un espace dédié à la création, à l’enseignement et à la vente de pièces artisanales. Ce lieu pourrait être un centre de rencontre pour les passionnés de crochet, où des ateliers, des expositions et des événements seraient organisés. Il s’agirait aussi d’un espace où les clients pourraient découvrir et acheter des créations uniques, tout en soutenant l’artisanat local.

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