Navin Ramgoolam dénonce : « Une gestion catastrophique de l’économie durant ces 10 ans »



  • Le leader de l’alliance PTr/MMM/ND: « Au lieu du miracle économique, le pays a droit à un mirage économique »

À quelques jours de la présentation du budget 2024-2025, soit le dernier avant les prochaines élections, le leader de l’Alliance PTr-MMM-ND, Navin Ramgoolam, dresse « le constat d’une gestion catastrophique de l’économie durant les dix dernières années. » Il est d’avis que le deuxième miracle économique annoncé en 2014 n’a pas eu lieu et qu’à la place, il y a eu un mirage économique. « Les seuls nouveaux secteurs créés par le gouvernement durant son passage au pouvoir sont lindistri Kokin ek lindistri la drog », ajoute-t-il. Il prévoit que le prochain budget sera celui d’un gouvernement sortant et comportant toutes sortes de promesses.

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Navin Ramgoolam avance que les indicateurs macro-économiques sont au rouge et l’économie est dans l’ICU. « Nous sommes dans un état d’urgence économique. L’inflation fait des ravages. Le coût de la vie continue à augmenter. La roupie a connu une dépréciation de 46% depuis 2014. La dette publique n’en fait qu’augmenter. Les dernières statistiques indiquent qu’elle s’élève à Rs 524 milliards, sans compter les Special Purpose Vehicles dans lesquels beaucoup de dettes sont cachées. Une dette de Rs 534 milliards représente un fardeau de Rs 400 000 par tête d’habitant », a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, Navin Ramgoolam est revenu sur le fait que la loi a été amendée afin de pouvoir puiser dans les réserves de la Banque de Maurice, soit Rs 158 milliards . « À partir du 10 de chaque mois, les familles éprouvent de grandes difficultés pour gérer leurs budgets alors que le gouvernement récolte de l’argent à travers la TVA de 15%. En 2021-22, la TVA avait rapporté Rs 38,3 milliards. En 2023-2024, elle est passée à Rs  49,4 milliards et en 2023-24, elle était estimée à Rs 61,5 milliards.  Malgré la hausse de la pension, les gens ne peuvent pas joindre les deux bouts. La facture d’électricité est plus élevée de même que le transport plus cher », énumère-t-il encore en citant la situation des prix des médicaments.

Au chapitre du budget et des prochaines élections générales, Navin Ramgoolam est d’avis que le gouvernement n’aura d’autre choix que de faire « labous dou ». « On s’attend à ce qu’ils baissent les prix du diesel et de l’essence, comme on le réclame depuis longtemps. Pourvu que le pays ne devienne pas comme la Grèce », prévient-il.
En ce qui concerne l’organisation des courses, Navin Ramgoolam a accusé Pravind Jugnauth et Jean Michel Lee Shim d’avoir détruit le MTC, un patrimoine de plus de 200 ans. Maintenant, à la veille des élections, le gouvernement veut réhabiliter le MTC. « Depuis décembre 2022, j’ai affirmé qu’il faut redonner le contrôle des courses hippiques à la MTC », a-t-il dit, soulignant que Jean-Michel Lee Shim est un des plus grands bailleurs de fonds du MSM. Il note que même Xavier-Luc Duval, qui veut entrer dans le corbillard du MSM, affirme qu’il faut retourner le MTC au Champ-de-Mars.
Il a confirmé que Paul Bérenger a rencontré les managers des institutions secondaires privées. Il affirme avoir rencontré certains. Il estime que le pays s’achemine vers une crise dans les institutions secondaires privées parce que la vice-Première ministre et ministre de l’Éducation et son mari sont responsables d’avoir tout renversé sens dessus-dessous. L’Alliance Ptr MMM ND  a promis de revoir tout le système d’éducation secondaire, en particulier le rôle de la PSEA.
Navin Ramgoolam a terminé en félicitant Noemi Alphonse, qui est devenue championne du monde dans sa discipline alors que Anais Angelique est vice-championne.

Richard Duval : « Baisse sensible des revenus des courses hippiques »

Pour sa part, Richard Duval a abordé le dépouillement des bulletins lors des prochaines élections générales, ayant fait l’objet des consultations ente le commissaire électoral, Irfan Rahman avec les partis politiques.  Il confirme que l’alliance est en faveur du dépouillement des bulletins le même jour à condition de ne pas déplacer les urnes contenant les bulletins.

Au sujet des spéculations à l’effet que Jean Michel Lee Shim sera viré du Champ-de-Mars, il est d’avis que cela relève d’une stratégie politique du gouvernement. Des mesures seront prises pour redorer l’image des courses hippiques. « Ils pourront annoncer ce qu’ils ont envie mais les dégâts sont là et ils ont terni l’image du Champ-de-Mars. », dit-il.

Richard Duval a fait état que le désintéressement des Mauriciens pour les courses a entraîné une baisse sensible de revenus. « C’est triste de voir ce manque à gagner », a-t-il dit en soulignant que certaines sections de la loi ont été amendées pour favoriser Lee Shim.

Paul Bérenger : « Budget présenté en l’absence de 5 députés de l’opposition »

Pour Paul Bérenger, c’est la première fois depuis l’indépendance  que le budget sera présenté alors que cinq parlementaires sont suspendus notamment le leader de l’opposition, Shakeel Mohamed, le whip de l’opposition, Patrick Assirvaden, le leader du MMM, Paul Bérenger, le secrétaire général du MMM Rajesh Bhagwan et Mahend Gungapersad du parti Travailliste.

« Malgré tous les bâtons mis par le gouvernement dans la roue de l’opposition, nous ferons notre travail au Parlement à l’occasion des débats sur le budget », fait-il comprendre. Il a aussi fait mention des rencontres que Ajay Guness, Arianne Navarre Marie et lui-même ont eues avec les managers des collèges secondaires privés et des collèges confessionnels. Il a reconnu qu’à la veille des élections, ce secteur est secoué par une grave crise. « Nous prenons l’engagement qu’après les élections tout le système de secondaire privé sera revu », rassure-t-il.
Paul Bérenger a commenté l’accord signé par Maurice et l’Inde concernant un amendement apporté à l’accord de non double imposition. « Ils ont mal négocié et ont signé un accord mal négocié sans consulter les opérateurs du secteur concerné », dénonce-t-il, laissant comprendre que le secteur offshore risque de faire les frais de l’incompétence et du manque de consultations. Il a demandé au gouvernement de ne pas ratifier ces amendements et a lancé un appel à l’Inde pour lui demander d’attendre les élections avant de revoir la situation.
Concernant les Chagos, Paul Bérenger parvient à la conclusion que la Grande-Bretagne a mené Maurice en bateau. Il a annoncé que le prochain gouvernement reprendra les discussions avec la Grande-Bretagne après les élections, mais également avec les États Unis. Il souligne qu’un travail diplomatique doit être engagé avec la SADC et le COMESA, en particulier avec l’Afrique du Sud, les Nations Unies et l’Union africaine.
Il a  terminé en parlant d’Haïti où la situation est extrêmement grave. À la demande des Nations unies, un contingent d’officiers de police armé sera envoyé à Port-au-Prince. Huit autres pays, dont Maurice, feront également partie de la mission. « La population de Maurice est en droit de connaître toute la vérité sur cette mission », a-t-il réclamé.
Interrogé par la presse au sujet du rapport du FMI sur Maurice, suite aux Article IV Consutations de janvier, publiés la semaine dernière, Paul Bérenger déclare que le FMI a donné claque sur claque au gouvernement malgré la pression exercée par le ministère des Finances de demander à cette institution de ne pas critiquer Maurice dans la conjoncture des élections générales.

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