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MSM | PRAVIND JUGNAUTH:« On gère l’économie au petit bonheur »

Le leader du Mouvement Socialiste Militant (MSM), Pravind Jugnauth, a, hier après-midi, lors d’une conférence de presse, parlé de la situation économique dans le pays et du règne de ce qu’il appelle la « mafia du Parti travailliste à la tête du pays. »
Pour M. Jugnauth, l’économie se trouve dans une situation chaotique. Il a dit qu’on est en train de gérer l’économie au petit bonheur. « On a révisé le taux de croissance pour cette année à 3,3% mais nous estimons qu’il sera moins élevé. La majorité des opérateurs économiques craignent le pire. Ils estiment qu’il n’y a aucune vision, aucun leadership à la tête du pays », a-t-il dit, en estimant que le moral des opérateurs est au plus bas depuis janvier 2010. Ces derniers, dit-il, ont l’impression que le Premier ministre Navin Ramgoolam a abandonné l’économie du pays.
Le leader du MSM a également commenté le taux de chômage qui a atteint, selon les chiffres officiels, les 8,5%, soit 55 000 chômeurs, dont environ 20 000 sont âgés de moins de 25 ans. Mais, a-t-il ajouté, « il faut savoir que de nombreux jeunes qui ne travaillent pas, ne se font pas enregistrer auprès du Bureau de l’Emploi ». « Je constate que l’époque des années 70 et 80 est de retour », a-t-il commenté. Il a également parlé de la dette publique qui a augmentée pour atteindre Rs 206 M et de la contraction dans différents secteurs économiques du pays. « La situation se détériore au niveau du tourisme où on n’a aucune vision pour attirer les touristes. Maurice est devenue une destination très chère par rapport à la qualité et au prix », a-t-il estimé. Pour Pravind Jugnauth, l’échec au niveau économique est en train d’élargir l’écart entre les riches et les pauvres. De plus, a-t-il ajouté, la classe moyenne des Mauriciens s’appauvrit davantage.
Auparavant, M. Jugnauth a dénoncé les « nombreux scandales, conflits d’intérêt, agissements obscurs, entre autres, qui marquent le règne du Parti travailliste. » Il a aussi parlé de la drogue « qui est entrée dans les écoles secondaires du pays ; et le Premier ministre ne veut pas de commission d’enquête sur ce sujet ». À une question de la presse sur la réforme électorale, il a qualifié la réponse de Navin Ramgoolam à la presse cette semaine de « farce ». « Li anvi servi sa reform elektoral kouma enn zouti politik », a-t-il répondu.

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