Deux frères de la localité arrêtés et inculpés
Un écolier (12 ans), résidant à la cité EDC de Montagne-Longue, dit avoir été séquestré pendant trois jours chez deux frères habitant la localité. Il ajoute que les suspects l’ont ligoté et torturé. La police tente d’établir ce qui s’est vraiment passé car les parents de l’enfant n’avaient pas signalé sa disparition pendant ces 72 heures.
Dans sa version, l’écolier avance qu’il se trouvait près d’une boutique à Montagne-Longue, dimanche soir, quand l’un des suspects, âgé de 23 ans, lui a demandé de venir chez lui pour l’aider dans des tâches ménagères. L’enfant dit avoir pris place sur la moto du jeune homme et qu’ils ont pris la direction de sa maison. Il a confirmé avoir entretenu le lieu et comme paiement, le jeune homme a prêté sa bicyclette au mineur.
Mais ce n’est que tard dans la nuit que ce dernier est retourné avec le vélo car il s’était rendu jusqu’à Notre-Dame. Il a déclaré que le propriétaire était vexé et l’a emmené de force chez son frère de 33 ans, qui réside quelques rues plus loin. Une fois sur place, selon le plaignant, les deux frères l’ont emmené dans une chambre où ils ont attaché ses mains contre une chaise avec une corde. Il est resté dans cette position pendant trois jours. Ce n’est qu’à la mi-journée de mercredi qu’il a pu s’enfuir.
L’écolier a avancé que les deux frères l’ont torturé et ne lui ont rien donné à manger pendant sa période de séquestration. Même si la version de cet enfant n’a pas totalement convaincu les enquêteurs, ils ont noté des traces de blessures sur son corps.
Toutefois, ses proches n’ont pas fait appel à la police pendant ces trois jours de disparition. Le petit a été transporté à l’hôpital de Montagne-Longue pour des premiers soins avant d’être transféré à l’hôpital du Nord.
L’équipe de l’inspecteur Rathooa a arrêté les deux frères. La victime les a positivement identifiés comme étant ses agresseurs lors d’une parade au poste de police. Les frères ont été placés en détention et inculpés sous une accusation provisoire de séquestration au tribunal de Pamplemousses, hier.
Mais ils nient les faits et disent qu’ils n’ont pas séquestré l’écolier en question. Ils ont évoqué une affaire de vol, mais ils sont restés silencieux sur les blessures subies par l’enfant. L’enquête se poursuit pour établir ce qui s’est vraiment produit.