Le Guide - Législatives 2024

Montagne Blanche/GRSE — No 10 : Bholah sur Hurdoyal : « Bizin bann solda ki kwar dan MSM »

Il se chuchote que le ministre des Services financiers, Sunil Bholah, pourrait quitter la circonscription de Montagne-Blanche/Grande-Rivière-Sud-Est (No 10) pour se porter candidat à Pamplemousses/Triolet (No 5) où potentiellement il pourrait faire face au leader du PTr, Navin Ramgoolam. S’il reste au No 10, il pourrait être le seul rescapé de 2019, avec le retrait de Vikram Hurdoyal et ses démêlés occultes avec le leader du MSM. De son côté, le sort de Zahid Nazurally du Muvman Liberater (Ml), on ne sait pas quel sera son sort.

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Pour sa part, le ministre des Services financiers a été élu à deux reprises au No 10, en 2014 alors qu’il n’était qu’un novice en politique, puis en 2019, « mo leader inn fer mwa konfians ek osi an 2019, baze lor mo travay et performans, li finn redonn mwa tiket ek mo ti gagn Dr Navin Ramgoolam kom adverser. Tou bann kamarad inn travay ansam et nou ti amenn 3-0. » C’est ce qu’il a dit aux journalistes qui l’interrogeaient lundi matin.
Sunil Bholah dit lire dans les journaux qu’il sera éventuellement appelé à changer de circonscription mais n’avoir « aucune information » à ce stade. Il s’en remet à son leader, Pravind Jugnauth, « ki tou dabor pou deside si mo pou gagn tiket ou pa, ek si li donn mwa tiket, pe inport kot mo ale, mo enn hard worker ; mo pou fer de sort ki bann kandida gouvernman, de nou kote, pou eli. »

À ce jour, il est encore un élu du No 10 et y affiche sa présence. Pas plus tard que jeudi dernier, il a animé une rencontre régionale dans cette circonscription. Interrogé sur le rôle de Vikram Hurdoyal dans le cadre des prochaines élections, le ministre pourrait s’en accommoder en déclarant que « nou bizin bann solda ki kwar dan MSM, ki kwar dan PM ek bann dimounn ki kapav aport zot kontribision pou ki kav refer 3-0 kouma 2014 et 2019. »


Anne Robert et Hanley Raddhoa quittent En Avant Moris pour l’Alliance du Changement

Anne Robert et Hanley Raddhoa, respectivement responsable des commissions et secrétaire général, ont décidé de prendre leurs distances d’En Avant Moris. Ils apporteront leur soutien à l’Alliance du Changement, « seule alternative pouvant mettre un terme « aux dérives du MSM », d’après eux. Les démissionnaires annoncent un soutien sur le terrain et assurent n’avoir eu aucune garantie de ticket.

Ils étaient jusqu’ici, des proches collaborateurs de Patrick Belcourt, leader d’En Avant Moris. Ils faisaient d’ailleurs partie de l’exécutif de ce parti. Mais à quelques jours de la dissolution de l’Assemblée nationale et l’annonce des élections générales, ils ont préféré démissionner de ce parti. Sollicitée sur cette démarche, Anne Robert a indiqué : « j’ai démissionné parce que j’avais l’impression que la posture du parti manquait de cohérence. Je m’étais engagée pour faire barrage aux dérives du MSM et je n’avais pas de réponse à cela. »

Cela voudrait-il dire qu’il y aurait un rapprochement entre En Avant Moris et le MSM ? À cela, Anne Robert explique : « Patrick Belcourt a dit publiquement qu’il ne va pas rejoindre le MSM, mais pour moi, c’était un peu ambigu. » Quant à savoir si elle a obtenu un ticket avec l’Alliance du Changement, elle ajoute que « je n’ai rejoint aucun parti de l’Alliance du Changement pour le moment. Je les soutiens tous. Je n’ai pas eu de promesse de ticket non plus. »

Elle explique sa démarche du fait que l’Alliance du Changement représente « la seule alternative crédible » pour faire barrage au MSM. « Le rapprochement des petits partis extraparlementaires ne permettra pas de changer de gouvernement. Au contraire, cela va diviser les votes et laisser passer les candidats du MSM », dit-elle. Elle place le récent rapprochement entre son ancien parti et One Moris dans cette même perspective.
Hanley Raddhoa abonde dans le même sens. Le fils de l’ancien surintendant de police, feu Prem Raddhoa et de la conseillère et ex-maire MSM à Quatre-Bornes, Soolekha Jepaul-Raddhoa, estime que le pays a besoin de changement : « Quitter En Avant Moris n’a pas été une décision facile. Je l’ai fait après mûre réflexion car le pays passe avant tout. Le pays doit respirer », fait-il comprendre.
Pour lui, la priorité d’un prochain gouvernement doit être de redresser le pays et les institutions. « Il n’y a que l’Alliance du Changement qui est mieux préparée à le faire, étant donné que les partis qui composent cette alliance ont déjà dirigé le pays, ils ont dû gérer des crises. C’est pour cela que j’apporte mon soutien à l’Alliance du changement, car aujourd’hui, le pays a besoin de changement », trouve-t-il en ajoutant que « j’espère que les partis extraparlementaires réalisent que si l’on continue à diviser les votes, ils vont faire le jeu du MSM. Et ce n’est pas ce dont le pays a besoin. Le pays doit respirer. »
Hanley Raddhoa indique qu’il est prêt à donner un coup de main à l’Alliance du Changement, sur le terrain à Belle-Rose/Quatre-Bornes, où il a déjà été actif avec En Avant Moris. « Être candidat pour l’Alliance du Changement n’est pas un critère obligatoire. La priorité c’est que cette alliance remporte les élections. D’ailleurs, je pense que la liste des candidats soit presque bouclée pour tous les partis. »

Quant à savoir si ses nouvelles affinités politiques ne sont pas en contradiction avec celles de sa mère, toujours conseillère MSM à Quatre-Bornes, Hanley Raddhoa dit affirmer son indépendance. « Ma mère est avec le MSM et moi j’étais avec En Avant Moris, nous l’avons toujours bien vécu. Maintenant, avec l’Alliance du Changement, ce sera sans doute plus frontal pour le MSM, mais il n’y a aucune animosité dans la famille. Ma mère est ma mère et elle le restera. Elle a ses convictions politiques et j’ai les miennes. Nous respectons cela. »

Hanley Raddhoa ajoute que sa mère l’a toujours soutenu dans tout ce qu’il a entrepris et que tel est également le cas aujourd’hui. « La politique ne nous divise pas. D’ailleurs, en politique, il n’y a pas d’ennemis, mais des adversaires », indique-t-il.
Le Mauricien a sollicité en vain Patrick Belcourt, leader d’En Avant Moris, pour des commentaires sur ces deux démissions de son parti.

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