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MMM—FRANÇOISE LABELLE : « Mener une campagne agressive contre la violence »

La Commission des Femmes du MMM organise bientôt une campagne de 15 jours contre la violence, physique ou verbale. Lors d’un point de presse à la municipalité de Port-Louis, d’autres sujets ont été soulevés, à l’instar de l’incident du Shelter La Colombe, du cas de brûlure au thinner et de cas d’abus sexuels.
La violence contre les femmes, sous toutes ses formes, interpelle le MMM, et plus particulièrement sa Commission des Femmes. L’occasion pour cette dernière d’annoncer le prochain lancement d’une campagne, de 15 jours, contre ce fléau. D’autres sujets, eux aussi d’actualité, ont cependant été abordés lors d’un point de presse à la municipalité de Port-Louis. Notamment l’incident du Shelter La Colombe, théâtre d’une rixe entre deux filles mères, l’une allant même jusqu’à vouloir étouffer le bébé de l’autre. Pour Lysie Ribot, ce fait divers est évidemment « inadmissible », celle-ci s’interrogeant sur le nombre de travailleurs sociaux présents le soir des événements. La situation, dit-elle, doit être revue dans les abris. « Les centres sont étroits. Ils manquent d’espace pour les activités. Le Dropping Centre de Grand-Rivière-Nord-Ouest aurait pu venir en aide au Shelter La Colombe, mais rien n’a été fait. » Et d’ajouter : « Personne pas fine continue ale de lavant avek Dropping Centre Grand-Rivière-Nord-Ouest, aukene appel doffre. La Colombe ine surpeuple. Bizin ena lot labri pou vine li en aide. » La Commission des Femmes du MMM demande que le Children’s Bill soit finalisé, ajoutant qu’il est nécessaire de mettre sur pied un groupe de travail sur les droits humains. « On veut harmoniser la législation en droite ligne avec la convention des droits des enfants. Les enfants sont trop exposés à des situations à risque. » Pour elle, « on n’est plus à l’heure des pourparlers », ajoutant : « Il faut agir au plus vite. »
Lysie Ribot affirme que la population est « consternée » par ces incidents touchant des enfants et des adolescents, prenant le cas de jeune collégiens qui, le 4 octobre, ont « piqué » un jeune de 12 ans avec une seringue. « Le 29 octobre, poursuit-elle, un enfant a mis le feu à ses chaussures et dernièrement, un garçon de 13 ans a été aspergé de thinner avant qu’un élève mette le feu à ses vêtements en craquant une allumette. » Continuant son énumération, elle évoque « deux cas de tricherie à l’aide de portables aux examens du CPE » ainsi que « la profanation de tombes ». Estimant la situation « alarmante », Lysie Ribot estime que tous les adultes doivent se sentir concernés. « Il y a là un véritable problème d’éducation. Mettons sur pied de vraies écoles de parents. »
Jenny Moteealoo pense, pour sa part, qu’il faut revoir la Juvenile Court. « Il faut encadrer ces enfants victimes d’abus sexuels, les faire témoigner devant des magistrats, des avocats… Ainsi que des policiers habillés en civil, afin de ne pas les traumatiser. Et lorsqu’ils sont appelés à témoigner, l’enfant ne témoigne pas face à son accusé, ce qui est un exercice difficile, mais dans une autre salle. » Intervenant à son tour, Françoise Labelle rappelle que la Commission des Femmes du MMM se bat pour les enfants. « La cause des enfants doit être au-dessus de la cause partisane. On doit mener une campagne agressive contre la violence. »

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