La PHQ Special Striking Team (SST) a procédé à l’arrestation de Sherry Singh, hier après-midi dans le cadre d’une enquête sur les Missie Moustass Leaks, empoisonnant le mood de L’Alliance Lepep en cette période de campagne électorale. Une équipe de limiers de la police a débarqué chez lui à Ébène pour le mettre dans un 4×4, qui a ensuite pris la direction des Casernes centrales. Son avocate, Me Urmila Boolell, Senior Counsel, a vainement tenté d’obtenir des explications sur cette démarche de l’équipe du surintendant Jagai. Les policiers n’ont rien dit alors qu’il est prévu que l’ex-Chief Executive Officer (CEO) de Mauritius Telecom soit interrogé jusqu’à fort tard dans la nuit.
Ce développement est intervenu à la suite d’une déposition d’un ancien membre de l’équipe One Moris. Cet habitant de la capitale a fourni certaines informations sur les Leaks, où il a fait des allégations de complot. Il a fourni certains renseignements sur ceux qui pourraient être derrière Missie Moustass en disant qu’il avait été approché pour rejoindre ce parti politique. Il a eu plusieurs rencontres avec Sherry Singh à son bureau, à l’Astor Court, Port-Louis. C’est sur place qu’il dit avoir vu plusieurs personnes qui manipulaient des appareils audio et vidéo.
En une occasion, il a affirmé avoir entendu les voix de Me Raouf Gulbul et de Me Shamila Sona-Ori, avouée, sur une bande. Et que ces personnes dans le bureau de Sherry Singh faisaient de la manipulation. Il a cité Jamirouddin (Jameer) Yeadally, Nadeem Reshade Varsally et Kaviraj Ramjhuria.
Dans la journée d’hier, la SST a interpellé Jameer Yeadally, ex-attaché de presse du vice-Premier ministre Anwar Husnoo. Tout comme Nadeem Varsally, comédien et responsable d’un site humoristique. Ce dernier était un ancien collaborateur de Mauritius Telecom lorsque Sherry Singh était CEO. Le dernier suspect arrêté est Kaviraj Ramjhuria.
Tous ces protagonistes ont nié leur implication dans ces leaks de Missie Moustass et l’un d’eux a même affirmé que cet ancien membre de One Moris aurait agi par vengeance. La police a perquisitionné les domiciles de tous les protagonistes. Leurs portables et équipements informatiques ont été saisis pour les besoins de l’enquête.
Nadeem Varsally a donné son feu vert pour que la police examine ses fichiers informatiques en sa présence pour accélérer le processus. Sauf que la SST n’est pas allée de l’avant avec cet exercice. Son avocate, Me Lovena Sowkee, a dit ne pas savoir ce que la SST reproche à son client. « Il est venu aux Casernes centrales à 7h du matin et en début d’après-midi, la SST ne l’avait toujours pas informé des allégations pesant contre lui. La SST ne sait même pas si c’est elle qui mènera cette enquête ou une autre unité. Zot ankor pe atann lord depi lao », fait-elle comprendre.
Les quatre suspects seront présentés à la Bail and Remand Court ce samedi, où ils devront faire face à une accusation provisoire, la police n’ayant pas encore confirmé de quelle section de la loi celle-ci relevait. Entre-temps, ils sont placés en détention hier soir.