Meurtre de Nooreza Abdoolah : des dispositions spéciales pour le jeune suspect de 16 ans

Le collégien (16 ans) qui a avoué avoir agressé mortellement Nooreza Abdoolah (46 ans) est en détention au Correctional Youth Centre (CYC) de Petite-Rivière. Des dispositions spéciales ont été prises pour son bien-être étant donné qu’il est un mineur.

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Pour le moment, il est incarcéré dans un lieu isolé, à l’écart des autres jeunes qui se trouvent sur place. Ses proches pourront le visiter à une heure fixe et il ne fera pas face à un procès avant ses 18 ans. C’est à la Children’s Court qu’il a été informé qu’il fait l’objet d’une accusation provisoire de meurtre. Le jeune homme doit encore donner d’autres déclarations à la Major Crime Investigation Team (MCIT). Son entourage a sollicité les services d’un avocat pour l’assister. Selon les enquêteurs, sa remise en liberté conditionnelle ne se pose pas pour le moment.

Même s’il a avoué le crime, cet habitant du nord a affirmé qu’il n’avait aucune intention de tuer Nooreza Abdoolah et il a évoqué un acte circonstanciel. En quittant la maison de la victime mercredi, il a dit ignorer que cette dernière était morte et croyait qu’elle avait simplement perdu connaissance. Il a donné quelques détails sur sa relation avec la fille (14 ans) de la victime en disant avoir fait sa connaissance grâce à un ami en commun. Ils fréquentent deux établissements différents à Port-Louis, mais ils se voient de temps en temps pendant la semaine.

Mercredi dernier, a-t-il raconté, c’est l’adolescente qui l’a informé que sa mère ne serait pas à la maison. Même s’il n’avait pas d’examen ce jour-là, l’adolescent a quitté sa maison en disant à sa famille qu’il se rendait au collège. Il a pris le bus pour s’arrêter à Plaine-Verte avant d’entamer une marche vers Vallée-Pitot. Selon le jeune homme, une fois sur place, la fille lui a ouvert la porte et il n’y avait personne dans la maison.

Nooreza Abdoolah, qui avait pris un congé de son travail d’infirmière, n’a rien dit à ce sujet à sa fille et devait rentrer en douce. Elle a alors aperçu les deux mineurs. C’est alors qu’une dispute a éclaté. C’est cette période en particulier qui intéresse la MCIT car selon le jeune homme, la quadragénaire l’aurait agressé et il se serait défendu avec une planche. Sauf que l’autopsie a attribué le décès à une “compression of the neck” alors qu’il y avait quelques lacérations au cou de la quadragénaire. D’ailleurs, son fils (22 ans) avait déclaré à la police avoir vu du saignement au cou de sa mère lorsqu’il est arrivé à la maison.

Les explications du suspect sont un peu ambiguës à ce stade et la MCIT compte entendre la fille de 14 ans qui était présente sur la scène du crime. Il y a aussi certaines incohérences dans sa version initiale. Les enquêteurs tentent de déterminer ses actions et gestes au moment de l’agression. Ils prennent aussi en considération la corpulence de l’adolescent, sa force pour la comparer avec celle de la quadragénaire, et vont essayer de tirer le tout au clair. La police va aussi analyser le contenu du portable de l’adolescent pour prendre connaissance de messages qu’il a échangés et pouvant faire avancer l’enquête.

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