Meurtre de Kaya Kistnen deux ans après : Autopsie d’un Cover-Up politique

PROCUREMENT ANGLE: Yogida Sawmynaden sur la sellette !

Deux ans après le meurtre du chef agent du MSM à Quartier-Militaire/Moka (No 8), Kaya Kistnen, les dessous de cette sinistre affaire remontent au premier plan. En effet, la teneur du rapport de la magistrate du tribunal de Moka d’alors, Vidya Mungroo-Jugurnauth, en date du 22 novembre 2021, dont des détails ont fait l’objet d’une émission de Télé-Plus, animée, hier soir, par Nawaz Noorbux, après les premiers éléments préliminaires dans l’édition de l’hebdomadaire WeekEnd du 30 janvier dernier, n’est autre que l’autopsie d’un Cover-Up non seulement d’un meurtre.

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Mais pire encore, tout un système de Procurements, en particulier pendant la période du confinement du Covid-19 avec l’ancien ministre du MSM, Yogida Sawmynaden, bénéficiant de Kickbacks. Et également les Kistnen Papers, révélés en primeur aux Mauriciens par Le Mauricien à la fin de décembre 2020, avec des allégations d’achat de votes de ressortissants étrangers lors des élections générales du 7 novembre 2019. Un autre élément Live dans le rapport de la magistrate soumis au Directeur des Poursuites Publiques demeure l’emploi fictif de Simla Kistnen en tant que Constituency Clerk de l’ancien ministre Sawmynaden.

Au chapitre de l’enquête sur le meurtre de Kaya Kistnen entre le 16 et le 18 octobre 2020, la magistrate du tribunal de Moka administre une raclée de bois vert aux responsables de l’enquête de la police, qui avaient conclu à la thèse du suicide dès que la dépouille en partie carbonisée de Kaya Kistnen avait été découverte dans un champ de cannes à Telfair. Tout cela fondé sur des témoignages consignés lors des séances consacrées à l’enquête judiciaire.

« It is apposite to note that there are some very disturbing elements which were flagged in Court in relation to the incompetent and abysmal manner in which the enquiry was carried out by the police », note la magistrate écartant du même coup la thèse du suicide. Elle dénonce que « I consider the conduct of the police in the present case (Kistnen) to be abhorrent. The manner in which the enquiry was conducted fell so below what can be considered reasonable that it marks a new level of incompetence ».

Abordant les Kistnen Papers, au vu de l’étalage des dépenses électorales dans la circonscripotion No 8 avec « registration of foreign nationals as voters against financial payments to secure votes », le rapport en possession du DPP note que « the deceased was found dead two weeks after these documents were given to witness No 52. At this stage, that possibility that the death is related to the revelations contained in the Kistnen Papers cannot be discarded ». La magistrate n’a aucune difficulté à conclure que le document Kistnen Papers est authentique.

Au chapitre du Procurement Angle, avec les multiples dénonciations publiques connues sur les dessous des contrats alloués pendant le confinement, la magistrate Mungroo-Jugurnath parvient à la conclusion que « based on the emails exchanged between the deceased and Yogida Sawmynaden, a clear pattern is established in the way Kaya Kistnen was acting as the nexus between potential suppliers and Yogida Sawmynaden. Given his proximity with the then minister which is not denied by the latter, Kaya Kistnen may well have too much information in relation to alleged malpractices in the allocation of contracts. It is alleged that Kaya Kistnen had threatened and blackmailed Yogida Sawmynaden, Vinay Appanah and Deepak Bonomally. Although this is hearsay evidence, the possibility that the death could be related to contract allocations cannot be disregarded ».

Plus loin, le rapport note que « kickbacks were given to Yogida Sawmynaden (minister then responsible for the STC) one example of which would be the money which is paid into the account of Neeteeselec (company of Neeta Nuckched, friend of Yogida Sawmynaden) ».

En résumé, les intervenants sur le plateau de Télé Plus, Rama Valayden et Roshi Bhadain ont pointé du doigt le nonfonctionnement des institutions en raison de ce qui pourrait être présenté comme un Cover-Up politique. Affaire à suivre…

 

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