Grâce au Blue Penny Museum les Mauriciens peuvent découvrir la profondeur de grands artistes du passé. Hier c’était Picasso, aujourd’hui Matisse. Une aubaine vu qu’on peut aller aussi à la rencontre de Charles Baudelaire. Merci à mon ami Emmanuel Richon!
L’art n’existe pas si on ne le critique pas. Résumer Matisse à un impressionniste n’est pas faire l’impasse sur ses autres écoles de peinture. Pourquoi ? Parce qu’il apporte un complément à Maurice de Vlaminck au regard du fauvisme. Si Vlaminck est le roi fondateur du fauvisme, Matisse en est le prince héritier et ce n’est pas primesautier de sa part. Et ces deux amis ont brisé la léthargie de l’art pictural qui s’est fait sentir largement au XXe siècle. Des admonestations entre ces deux maîtres étaient chose courante. Henri Matisse avait aussi des penchants pour le cubisme.
Les Fleurs du mal de Baudelaire et les fleurs de tenture de Matisse ! On ne peut se départir d’un principe cher à Matisse, c’est-à-dire que l’accessoire et l’ornement servent de base dans ses toiles. Sur ce, j’aimerais présenter trois héliographies originales signées de Henri Matisse en 1920. (Un mot sur l’héliographie. Daguerre est le père de la photographie, Niépce en est le grand-père.)
Ces héliogravures, ont-elles une relation littéraire avec le recueil de poèmes de Charles Baudelaire ? D’innombrables artistes voient toujours dans les fleurs un sujet d’épanouissement et d’intemporalité comme le nu. Paul Cézanne accouche Vase de tulipes (une photo de l’œuvre figure dans le livre Une renaissance de la peinture française). Van Gogh nous donne Tournesols (édition Museum Amsterdam, copyright, corrected with the original). C’est un tableau de ma collection.
En temps et lieu je présenterai d’autres œuvres originales de peintres célèbres.