Mascarades et gabegies… à toutes les sauces !

Pravind Jugnauth n’a-t-il pas laissé échapper une chance de reprendre le contrôle ? Dans le sillage des graves incidents survenus au Parlement, ce mardi, avec cette énième bourde du (loud)Speaker, ne devait-il pas rapidement le sanctionner ? Et d’ailleurs, en prenant à contre-pied le même Sooroojdev Phokeer et déclarant aux micros des médias qu’il « regrettait de n’avoir pu répondre à la question parlementaire du leader de l’opposition », Pravind Jugnauth ne désavoue-t-il pas clairement de la sorte son “goalkeeper” ? Mais nous sommes à Maurice. Où les frasques, les gabegies et les mascarades se succèdent sans que de réelles mesures ou sanctions soient prises. Pas comme ailleurs dans ce même monde… Ici, il semble que ce soit la culture de la girouette qui ait un bon avenir, à voir comment Pravind Jugnauth se dépêtre de l’affaire Sherry Singh depuis une semaine.
Ce jeudi, à Maurice comme ailleurs, des milliers de gens ont appris la démission inattendue du PM britannique, Boris Johnson. Nul besoin d’être incollable en matière d’actualité étrangère pour savoir que depuis plusieurs mois déjà, le futur ex-locataire du 10, Downing Street était assailli de toutes parts pour divers manquements, alors que le royaume était censé être en situation de crise sanitaire. Est-ce parce qu’au pays de Sa Majesté on cultive, généralement, les gentlemen, que Boris Johnson a tiré sa révérence, plutôt que de s’enfoncer dans une litanie où il aurait persisté à dire qu’il se défoulait en privé, et qu’il continuera, quoi que l’on veuille, à pousser la chansonnette ? Probablement ! Nous sommes arrivés à un point, à Maurice, où tous les sens des valeurs, des principes, des convictions ont été jetés aux orties !
Là-bas, un PM qui a la décence de “step down” parce qu’il prend enfin la mesure de la honte. Bien entendu, après un sérieux “forcing” dans son entourage immédiat. Mais l’important, at the end of the day, c’est le geste qui clôt toute l’affaire. Ici, un ministre de la Santé qui bombe le torse, malgré un “track record” loin d’être impeccable, des frasques plein le parcours, et qui persiste et signe, parce que son PM l’a, plus d’une fois, loué.
Oui, Maurice, c’est vraiment un plaisir. Et jusqu’à quand pataugera-t-on ainsi dans cette putride gadoue ? Nos institutions sont en pilotage automatique, sauf quand Lakwizinn, sa “lady” “leader supremo” – ça, ce n’est pas nous qui le disons, mais bien un de ses anciens proches – et ses marmitons s’y attellent pour leur faire prendre les rôles souhaités ! Rien ne va plus, ici.
Après l’immense coup de massue du 1er juillet et la montée en flèche d’une série de produits de consommation courante, cette semaine encore, nos porte-monnaie ont chaudement pleuré. Véritable baromètre du quotidien Mauricien, quand le “dhollpuri” ne se porte pas bien, c’est révélateur d’un gros souci ! Et ce n’est pas fini, apparemment. Pourtant, parmi les voix qui se font entendre, celle de Jayen Chellum, de l’ACIM, n’est pas inaudible. Ses suggestions de publication officielle des prix, par exemple, pour éviter des abus, ne devraient pas tomber dans les oreilles de sourds. Jusqu’ici, cependant, aucune réaction de nos autorités concernées. Le peuple crie famine ? Qu’il crève…
L’on assiste, depuis la semaine dernière, à une série en “live & direk” pleine de rebondissements. En effet, la tension monte sans cesse de plusieurs crans depuis la bombe lâchée par l’ancien “blue eyed boy” du clan Jugnauth, ex-CEO de MT, Sherry Singh. L’ancien fidèle lieutenant a commencé à cracher le morceau, enfin, les morceaux choisis, bien entendu. L’opposition parlementaire est entrée dans la danse et, pour une fois, avance tel un seul homme.
Sommes-nous pour autant à la croisée des chemins ? Les prochains jours pourraient, espérons-le, être riches et denses en événements. Nous avons sacrément besoin enfin d’un vrai “feel good factor”. Pas la levée brutale des restrictions sanitaires qui, jour après jour, fait craindre énormément avec un nombre croissant de nouveaux cas de tant Covid-19 que d’autres maladies de saison. Vivement quelques bonnes nouvelles !

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